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*University of Cambridge: ESOL Examinations. http://www.cambridgeesol.org/index.htm
*University of Cambridge: ESOL Examinations. http://www.cambridgeesol.org/index.htm
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Latest revision as of 11:32, 27 June 2005

SUPAERO

TABLE DES MATIERES


Remerciements

Introduction

Chapitre 1: l'Ecole nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace

I. L'histoire de Supaéro
II. La mission de Supaéro
  • A. L'objectif de l'école
  • B. Le curriculum
  • C. La collaboration internationale
  • D. La culture
III. Le département d'anglais
  • A. l'enseignement de l'anglais
  • B. les examens
a. l'examen TOEFL
b. les examens de l'Université de Cambridge

Chapitre 2 : Mes expériences

I. Assistant du professeur
II. Remplaçante du professeur
III. Conférencière
  • A. Le rôle moderne sociologique du NAACP
  • B. Les études supérieures aux Etats-Unis
IV. Examens oraux
V. Table d'anglais
VI. Bonascre

Chapitre 3 : Mes impressions

I. Le département d'anglais
II. La faculté
III. Les étudiants
  • A. La vie estudiantine
  • B. Les différences entre les trois années
IV. Supaéro et moi

Conclusion

Recommandations

Bibliographie

Annexes



Remerciements

Je voudrais remercier M. Jean-Claude Jacques pour m’avoir donné la chance de travailler au département d’anglais à Supaéro. Ce stage était un expérience fantastique pour moi, ainsi qu’un entraînement utile. Votre enthousiasme pour votre métier est impressionnant. Ca a été un vrai plaisir de travailler avec vous.

Je voudrais aussi remercier Mme Karen Thompson. Travailler avec vous était incroyable. C’était toujours une joie. J’ai appris une abondance de choses en travaillant à votre côté en classe, et grâce à vous j’ai appris l’effet qu’un professeur extraordinaire peut avoir sur ses étudiants. Vous êtes vraiment un modèle pour moi. Je me sens très honorée d’avoir travaillé avec vous.

En conclusion, je voudrais dédier ce rapport à trois étudiants de Supaéro : Benjamin Hammel, Rui Narciso, et Marc Pons Perez. Sans vous, mon expérience à Toulouse ne serait pas du tout la même. J’apprécie tout ce que vous avez fait pour moi, et je prends plaisir à vous compter parmi mes amis. Merci pour tout.


Introduction

Une langue est un outil précieux. L’habilité à parler une langue donne a un individu le pouvoir de communiquer, de faire la connaissance d'autres personnes, d'autres cultures, et d'autres modes de vie. Grâce à chaque langue que nous apprenons, nous gagnons un meilleur accès à notre univers. C'est comme si chaque langue est une porte vers une différente partie du monde. Ces langues nous permettent de parler à un nouveau groupe de personnes, personnes qui seraient inaccessibles sans ce savoir. Pourquoi ce cadeau n'est pas mieux apprécié ? Comment il n'existe pas un plus grand désir d'apprendre des langues diverses ? Pour les personnes qui se rendent compte de l'importance des langues étrangères, le manque d'intérêt de la plupart de leurs concitoyens est absurde.

L'enseignent des langues étrangères à l’école est une première étape essentielle dans l'éducation de l'étudiant. Les enseignants de langues étrangères ont une grande responsabilité – ils donnent aux étudiants les outils pour élargir leur sphère personnelle, et s’engager avec le monde. L'enseignement des langues étrangères est gravement sous-estimé, en particulier dans les pays anglophones. Comme l’anglais est devenu la « langue internationale », beaucoup d’anglophones croient qu’ils n’ont pas besoin d’apprendre des langues étrangères. Cette perception est tellement réductrice, parce que ces personnes se privent d’un instrument remarquable. Les étudiants en langues étrangères sont des chercheurs. Ils cherchent une meilleure compréhension d’eux-mêmes.

Le travail du professeur de langue est un travail très gratifiant. Car ils peuvent évaluer des étudiants et leur respect fleurissant pour la langue. Cela comporte vraiment un élément magique. Si apprendre une langue est d’ouvrir une porte à un autre monde, être enseignant d’une langue est de donner la clé ouvre cette porte.



Chapitre 1 : l'Ecole nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace

I . L'histoire de Supaéro

Une des plus anciennes écoles d'ingénieurs pour l'aéronautique et l'espace, Supaéro a été crée il y a presque un siècle. Elle compte parmi ses anciens élèves de grands inventeurs comme, incluant Henri Potez, l'inventeur de la « boîte noire » qui équipe les avions depuis 1917, et Raoul Badin, l'initiateur du pilotage sans visibilité. Son histoire commence en 1909, quand le Colonel Roche a fondé l'Ecole supérieur d'aéronautique et de constructions mécaniques à Paris. Deux cent quarante-deux étudiants ont été diplômés avant la fermeture de l'Ecole pendant la guerre de 1914-1918. Après trois ans de fermeture, le Ministre de la Guerre et des Industriels a demandé que l'Ecole soit ouverte à nouveau. En 1924 le régime des étudiants est modifié et passe à trois ans pour correspondre aux études des écoles d'application de l'Ecole Polytechnique. Le gouvernement français a pris l'Ecole en charge, réalisant son utilité pour l'entraînement des spécialistes aérotechniques.

En 1928 l'Ecole est nationalisée sur l'article 118 de la loi des finances du 30 décembre, 1928. L'Ecole continue de diversifier ses enseignements aéronautiques et mécaniques, toujours en lien avec l'expansion technologique. Pendant les années 1930 Supaéro s’est agrandi afin de satisfaire le nombre croissant des étudiants. C'est à cette époque qu'elle a pris le nom d'Ecole nationale supérieure de l'aéronautique. Grâce à un nouvel intérêt envers l'industrie aéronautique en France, de nouveau l’Ecole nationale a reçu le meilleur équipement du monde. Supaéro a de nouveau fermé ses portes en 1939, et en 1940 l'Ecole a déménagé de Paris à la caserne Pérignon, à Toulouse. Elle est restée là jusqu'en 1943, date à laquelle elle est revenue à Paris.

En 1966 avec le mouvement de décentralisation en France, le gouvernement a pris la décision de transférer d’une manière permanente l'Ecole à Toulouse. Le déménagement s'est effectué progressivement entre 1968 et 1971, quand Supaéro s'est réunifiée à sa nouvelle résidence. Ce complexe s'appelle le Centre d'Etudes et de Recherche de Toulouse (CERT) et est situé au bord de Canal du Midi. En 1994, Supaéro a encore resserrés sa relation avec le gouvernement français quand elle est devenue un établissement public à caractère public sous le patronage du ministère de la Défense. Aujourd'hui, Supaéro est installé sur le complexe aérospatial de Toulouse-Lespinet, et est sous la direction de monsieur José d'Antin.


II. La mission de Supaéro

A . L'objectif de l'Ecole

Supaéro est une des quatre grandes écoles de l'aéronautique et de l'espace en France (avec l’ENAC, l’ENSICA, et l’ENSMA). Supaéro elle-même est la première grande école en France et une des toutes premières en Europe pour le développement d'ingénieurs de l'aéronautique et de l'espace. Les 844 étudiants qui font leurs études à l'Ecole obtiennent un enseignement supérieur dans les domaines aéronautiques et spatiaux, autant que dans les services d'ingénierie, de conseil, de finances, et de management. De ces 844 étudiants, approximativement 130 suivent une des onze formations de mastères spécialisés et deux Masters of Science offert par l'Ecole. En addition, Supaéro réunit plusieurs laboratoires de recherche scientifique et technique utilisés par l'Ecole elle-même et par des organismes extérieurs.

Supaéro a une réputation supérieure concernant l'insertion professionnelle de ses étudiants. Les diplômés trouvent du travail dans des secteurs divers de science et technologie. De toute la population étudiante, seize pour cent exercent dans la division de l'espace et de défense, quinze pour cent travaillent en aéronautique, treize pour cent travaillent en électricité/l'électronique/l'avionique, et douze pour cent travaillent dans le secteur informatique. Les métiers de recherche, de conseil financier, de propulsion, d'ingénierie, de commerce/média, d'automobile, de transport, et de chimie/parachimie incluent environ cinq pour cent de la population. Enfin cinquante pour cent des diplômés occupent un poste de direction générale.

Après avoir reçu leurs diplômes à Supaéro, les étudiants deviennent employés de grandes entreprises ou de branches du gouvernement. Au moment de la première enquête, quatre-vingt-deux pour cent des étudiants étaient déjà en activité. Soixante-dix pour cent des étudiants reçoivent une réponse à leur première enquête, et quatre-vingt-deux pour cent ont trouvé leur premier emploi moins de quatre mois après avoir reçu leur diplôme. De tous les étudiants, quatre-vingt-dix pour cent signent un contrat à durée indéterminée au cours leur premier emploi.

B. Le format de l'éducation

Le système d'enseignement à Supaéro est divisé en trois années. Les étudiants sont admis selon les spécificités du Secrétariat du Concours commun Mines-Ponts dont Supaéro est membre. Tous les étudiants doivent passer un examen d'entrée, sauf certains étudiants étrangers qui sont sous l'autorité de leur propre école. Pendant leurs première et deuxième années à Supaéro, les étudiants acquièrent une base forte en sciences et en technologie, en sciences d'ingénieur, et en management. Pendant cette période, les étudiants peuvent aussi faire un apprentissage sur un projet ou un travail experimental . Ces cours leur donnent les enseignements fondamentaux nécessaires à leur emploi.

Pendant leur troisième année, les étudiants se spécialisent leurs études. Ils ont l'opportunité de mettre en application l'expérience qu'ils ont accumulée les deux premières années. Ils travaillent sur des projets scolaires qui leur servent d’un entraînement dans une démarche scientifique. Ces projets fonctionnent comme une initiation pour les étudiants, et ils les préparent à leur stage obligatoire à la fin du deuxième semestre.

Le stage de troisième année est une étape cruciale pour les étudiants. Ils partent au printemps après la fin du deuxième semestre en mars pour travailler dans des entreprises européennes et internationales. Cette chance donne aux étudiants l'expérience dont ils ont besoin avant d’entrer dans le au monde professionnel. C'est une occasion pour les étudiants de faire la connaissance d’experts dans leur métier. Ils peuvent etendre leur formation professionnel mais aussi faire établir des relations professionnelles dans le futur.

C . La collaboration internationale

Supaéro est une école qui estime la diversité comme un vrai avantage. Comme Supaéro est une des premières écoles supérieures de l'aéronautique et de l'espace en Europe, elle attire des personnes de toute part. De tous les étudiants qui font leurs études à l'Ecole 12,5 pour cent sont des étrangers. Supaéro a une association proche du l'organisation Erasmus Mundus. Cette organisation encourage la coopération et la mobilité des étudiants européens avec des programmes d'échange entre différents pays en Europe. De plus, Supaéro travaille activement avec d’autres écoles d’aéronautique et de l'espace dans le monde entier.

En 2005 les grandes écoles de l'aéronautique et de l'espace (ENAC, ENSICA, ENSMA, et SUPAERO) ont signé un accord avec le Vice-ministre de l'Education en Chine, monsieur Zhang Baoqing. Cet accord a solidifié une coopération entre le Groupe des Ecoles Aéronautiques – France et trois des plus grandes universités aéronautiques et astronautique en Chine. Il prévoit même la création à Tianjin d'un collège franco-chinois d'ingénierie sur le modèle des grandes écoles françaises.

D . La culture

Très différente du grand nombre des universités en France, Supaéro héberge presque tous ses étudiants qui suivent leurs cours, prennent leurs repas, et habitent dans des dortoirs sur le campus de Supaéro. L'Ecole encourage une vie étudiante très active. En plus de leurs études, les étudiants font partie de nombreuses activités sportives. Le jeudi après-midi, tous les étudiants sont libres de participer à des sports différents offerts par l'Ecole. Les écoles du complexe aérospatial de Toulouse-Lespinet organisent des « jours de sport » au cours lesquels les étudiants de différentes écoles forment des équipes et s’affrontent. Les étudiants sont toujours très avides dans leur participation aux activités proposées par l'Ecole.

À part de les activités sportives, l'Ecole organise pour les étudiants de multiples excursions. Le parachutisme, les vols en avion, et les vols en hélicoptère sont parmi les excursions les plus populaires. Grâce ses activités, les étudiants prennent ainsi plaisir aux aspects intéressants de leurs études.

Les étudiants ont aussi plusieurs activités sociales. Ils organisent des présentations de film, des soirées sociales en ville, et des fêtes sur le campus. L'atmosphère entre les étudiants est très amicale. Avec environ six cents étudiants qui vivent sur le campus, il y a une confrérie impressionnante et un respect formidable entre les étudiants.

III . Le département d'Anglais

Supaéro reconnaît la grande importance de l'enseignement des langues étrangères. Avec l'internationalisation des métiers scientifiques, l'Ecole s’assure que les étudiants obtiennent une connaissance exceptionnelle des langues étrangères, l'anglais en particulier. L'objectif du département des langues est que les étudiants de Supaéro ne se trouvèrent jamais en aucun cas dans une situation d'infériorité par rapport à leurs collègues ou dans l’exerce de leur profession. Ainsi, tous les étudiants de l'Ecole doivent suivre des cours d'anglais, accompagné d'un cours d'une autre langue étrangère. Pendant l'année scolaire 2004-2005, l'Ecole a offert l'allemand, l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français (comme langue étrangère), l'italien, le japonais, le portugais, et le russe comme langues possibles à suivre.

À part, leurs cours des langues étrangères, les étudiants ont aussi plusieurs façons de continuer leurs études en dehors de la salle de classe. Les étudiants ont à leur disposition le visionnement de programme transmis par satellites en bibliothèque et en résidence, d’entraînement sur des cassettes prêtées, de rédaction sur ordinateur (traitement de texte), de livres et revues en bibliothèque, de lecture sur panneaux d'affichage dans le couloir et sur Internet, de stations de radio sur Internet, et de vidéo et exercices de BBCwin sur Internet. Ces instruments permettent aux étudiants de perfectionner leur compréhension des langues étrangères.


A. l'enseignement de l'Anglais

L'Ecole considère l'enseignement de l'anglais essentiel pour le succès des étudiants dans le monde du travail. Les étudiants doivent suivre des cours d'anglais tout au long de leur enseignement à Supaéro.

Pour que les cours soient toujours le plus bénéfiques que possible, le département d'anglais utilise des questionnaires soumis aux étudiants de s'adapter à leurs besoins. En accord avec les réponses aux questionnaires le département a crée son système actuel de l'enseignement d'anglais. Pendent leurs trois ans à Supaéro, chaque étudiant doit suivre un cours approfondi « In-Depth» de leur choix et trois modules obligatoires – anglais professionnel, un module communication, et un module civilisation – sauf en troisième année. En troisième année, les trois modules obligatoires sont remplacés par un deuxième cours « In-Depth». Les étudiants doivent aussi passer un examen oral chaque année afin de contrôler leur progrès.

En marge de ce programme intensif, le département offre la garantie pour tous les étudiants de passer l'examen-score américain TOEFL institutionnel (Test of English as a Foreign Language) à la fin de la deuxième année. Le programme du département d'anglais à Supaéro assure que les étudiants partent de l'Ecole avec une connaissance qualifiée de l'anglais qui les aideront dans leurs métiers respectifs.

B. les examens

a. l'examen TOEFL

À cause de la globalisation de la communauté aéronautique et spatiale et de la mobilité de la force d'ingénieurs, les étudiants de Supaéro doivent passer l'examen TOEFL à la fin de la deuxième année. Cet examen américain est utilisé par des entreprises, des agences gouvernementales, et des universités où un niveau en anglais est indispensable. Un certificat TOEFL est accepté partout dans le monde comme évidence d'un niveau fort en anglais. Il examine l'aptitude de l'étudiant dans les domaines de l’écriture, la lecture, et la compréhension oral de la langue. Pour obtenir leur diplôme, les étudiants doivent recevoir les 550 points nécessaires demandés par l'Ecole . Supaéro paie l'inscription des étudiants en deuxième année s'ils le réussissent lors de la première tentative. Cela donne aux étudiants la motivation d'être sérieux dans leur étude de la langue.


b. les examens de l’Université de Cambridge

En addition de l'examen TOEFL, les étudiants de Supaéro ont la possibilité de préparer d’autres examens internationaux. Pour les étudiants qui souhaitent une maîtrise plus approfondie de la langue, l'Ecole offre les examens ESOL (English for Speakers of Other Languages) de l'Université de Cambridge. L'Ecole offre trois niveaux d’examens : FCE (First Certificate in English), CAE (Certificate in Advanced English) et CPE (Certificate of Proficiency in English). Cet examen, et l'examen CPE, sont acceptés comme confirmation de l'aptitude en anglais partout dans le monde sauf aux Etats-Unis. Par conséquent, les examens CAE et CPE sont souvent recommandés aux étudiants en deuxième et troisième année.

L'examen CAE est approprié pour les étudiants avec un niveau d'anglais suffisant pour la plupart des situations professionnelles et sociales. Bien que l'examen CAE n'examine pas la maîtrise de la langue, nombreuses universités et entreprises prennent le certificat CAE comme assurance de la compétence en anglais. Les cinq composantes assurent que l'étudiant possède une compréhension globale de la langue. Pour recevoir le certificat CAE, l'étudiant doit obtenir une note A, B, ou C. Les notes D et E sont considérées comme preuve insuffisante d'un niveau avancé en anglais. L'examen CPE est adéquat seulement pour les étudiants qui possèdent une compétence très élevée dans la langue d'anglais. C'est l'examen le plus avancé des examens de l'Université de Cambridge. Suivant le même format que l'examen CAE, l'examen CPE a cinq parties qui mesurent la compétence holistique de la langue. Comme pour l'examen CPE, un certificat est donné aux étudiants qui reçoivent une note A, B, ou C. Les étudiants qui obtiennent un certificat CPE ont la possibilité d'étudier ou de travailler dans n'importe quel pays anglophone dans le monde.



Chapitre 2 : Mes experiences

I . Assistant du professeur

Ma première responsabilité à Supaéro est de travailler avec les professeurs du département d'anglais. Le lundi et le jeudi matin, je travaille en classe avec ces professeurs. Je les aidais dans la salle de classe avec des lectures, mais aussi développais le sujet de la conversation selon un autre point de vue. Puisque je suis américaine, je peux donner une perspective différente que celles des professeurs d'origine anglaise ou française. De plus, les professeurs considèrent mon accent américain comme un entraînement utile pour les étudiants.

J'assiste les professeurs, qui divisent la classe en groupes pour que les étudiants puissent mieux pratiquer l'anglais. Le travail en groupe permet à l'étudiant de mettre en application la langue, et de la développer par contact avec le professeur et les autres étudiants. Grâce à la taille limitée des groupes, je peux corriger les erreurs des étudiants et répondre à leurs questions.

Souvent, les professeurs utilisent des jeux de rôles en classe pour encourager les étudiants à parler. Ces jeux rendent le travail oral amusant, et donc les étudiants sont plus prédisposés à participer. Les thèmes des textes choix présentent aux étudiants un vocabulaire spécifique, souvent lié au commerce, aux opérations bancaires, et au jargon administratif. Ce type de vocabulaire est très profitable pour les étudiants, car la moitié auront plus tard un poste à responsabilité. Je travaille avec les professeurs, donne des explications des termes et crée des exemples pour mettre le vocabulaire en contexte.

Pareillement, les étudiants travaillent sur des exercices de grammaire et de vocabulaire écrit pour développer leur vocabulaire. J'aide les étudiants à rechercher certains mots dans le dictionnaire, ou à clarifier leur usage. Comme le vocabulaire dans les jeux de rôles, ces fiches leur donnent certaines terminologies qui seraient utiles dans leurs métiers. Le département d'anglais utilise aussi des vidéos, qui aident la compréhension orale des étudiants. Les documentaires, les journaux enregistrés de la BBC ou de CNN, et les épisodes de comédie de situation américains ou anglais sont tous bénéfique pour des raisons différentes. Les documentaires, comme les jeux de rôles et les fiches de vocabulaire, présentent un vocabulaire important aux étudiants. Les journaux télévisés informent les étudiants et leur offrent un entraînement en compréhension orale. Les « sitcoms » exposent les étudiants aux cultures anglophones. De plus, toutes les vidéos aident les étudiants dans l’exercice de la compréhension des accents divers. Pour que les étudiants puissent comprendre les vidéos, j’interrompe de temps en temps la cassette pour expliquer la situation et vérifier leur compréhension. La plupart du temps, les étudiants saisissent le sens des vidéos, mais parfois ils ont besoin d'un peu de clarification.

Je travaille principalement avec un professeur, Karen Thompson, dans ses cours de deuxième et troisième années. Les classes de Karen sont parmi les plus avancées de l'Ecole, et ses étudiants montrent un désir réel de maîtriser la langue. La plupart de ses étudiants vont passer l'examen CAE ou l'examen CPE avant de quitter de l'Ecole, et je les aide en leur préparation de ces examens. Une grande partie de ses étudiants sont des étudiants du programme ERASMUS, qui sont venus à Supaéro faire un « double-diplôme ». Ils quittent leurs universités pour passer deux années à Supaéro, et quand ils finissent ils reçoivent un diplôme de Supaéro ils reçoivent mais aussi le diplôme de leur université dans leur pays respectif. Ces étudiants étrangers qui font leurs études en France ont forcement appris trois ou quatre langues. Alors, ils comprennent très bien l'utilité des langues étrangères. Sous la direction de Karen, j’aide ces étudiants à perfectionner leur anglais pour qu'ils puissent obtenir un certificat CAE ou CPE.

II. Remplaçante du professeur

Comme je suis à l'aise en classe avec un professeur, mon directeur de stage m'a donné l’occasion de donner des cours toute seule. J'ai commencé à prendre les classes des professeurs absents. C'est une opportunité pour les étudiants de converser avec une Américaine, et ils ont toujours des questions intelligentes. Leurs questions sont souvent liées à la politique contemporaine américaine. Comme je me spécialise en sciences politiques, j'essaye de répondre aux questions et d'utiliser ce que j'ai appris à Dickinson pour clarifier les événements. Souvent, nos conversations sont devenues des débats, car naturellement les étudiants avaient des avis différents. Je prends chaque point de vue et explique ses origines possibles. Les étudiants sont toujours bien informés et ils présentent des arguments bien fondés. Nous discountons aussi le rôle des médias par rapport aux phénomènes du monde actuel et comment ils affectent le public.

Un sujet qui intéresse les étudiants plus que les autres est la différence entre la France et les Etats-Unis. J'ai expliqué des divers aspects du système du gouvernement américain, de la société américaine, et de la « pop-culture » américaine, et après nous avons discuté les similarités et les différences entre ceux de la France. Ces discussions donnent aux étudiants l'opportunité d'exprimer leurs opinions en anglais, et ainsi de les défendre. Ce type d'entraînement actif est excellent pour la progression de l'usage de l’oral. De plus, les discussions permettent aux étudiants d’enrichir leur connaissance des cultures étrangères.

Un autre exercice que j'emploie en classe est l'analyse des programmes télévisés américains, notamment les « sitcoms ». Ces émissions sont utiles pour plusieurs raisons. Premièrement, l'intonation et la prononciation de la langue dans les sitcoms est extrêmement exagérée, ce qui donne aux étudiants un modèle à suivre. Souvent, les étudiants étrangers trouvent le rythme fluctuant de l'anglais difficile à imiter à cause de la mélodie fluide de leurs langues natales. Ces émissions sont donc un exercice idéal. Les personnages dans les sitcoms parlent très vite, alors afin de comprendre le sens de l'histoire, les étudiants doivent vraiment se concentrer. Évidemment, ils ne comprennent pas tout, mais il est important qu'ils soient exposés à la rapidité de la langue. Avec ces émissions, les étudiants apprennent beaucoup par rapport à la culture américaine et anglaise. Les sitcoms comme « Friends » et « Darma and Greg » sont entre autres les émissions préférées des étudiants.

Avant avoir présenté ces vidéos aux étudiants, j'écris les termes spéciaux ou culturellement spécifiques sur le tableau noir et je les explique aux étudiants. Nous regardons les émissions ensemble, et nous prenons des pauses s’ils ne comprennent pas. À la fin de l'émission, je leur pose des questions à propos de l'histoire et nous les discutions ensemble. Ces exercices permettent aux étudiants d'apprendre tout en s’amuser, et ces derniers participent avec un grand enthousiasme.


III. Conférencière

Dans certains cas, les professeurs me demandaient de faire une présentation sur un aspect spécifique de la société ou de la culture américaine. C'était ma responsabilité de rechercher les sujets et de composer une communication que je pouvais présenter à la classe.

A . Le rôle moderne sociologique du NAACP

Professeur Jim Munnick m'a demandé présenter une communication sur le rôle moderne sociologique du National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) aux Etat-Unis pour son cours, « A study of cultural media and political issues in South Africa and other English-speaking countries. » Ce cours approfondi de troisième année étudie principalement les relations entre l'Afrique de sud et la Grande-Bretagne, mais Professor Munnick désire que les étudiants prennent un autre regard sur une culture ex-esclavagiste.

Dans ma lecture, j'ai tracé l'histoire du NAACP de sa fondation en 1909 au présent, car je voulais la commencer par une explication de « Qu'est-ce que le NAACP ?» J’ai expliqué aux étudiants l'influence du NAACP sur la lutte pour les droits civils des Afro-Américains, en particulier entre les années 1950-1960 et comment l'effet de cette lutte a changé la culture américaine. Après leur avoir donné cette base, j'ai montré aux étudiants le changement du rôle du NAACP; son existence moins active, les bourses académiques qu'il offre, et les procès légaux qu'il porte contre d’autres organisations ou contre le gouvernement. J'ai parlé aussi des criticismes du NAACP, parce qu'il y a plusieurs personnes qui le considèrent cette organisation comme une organisation bourgeoise qui ne s'occupe pas des Afro-Américains nécessiteux. Ces deux perspectives étaient importantes pour que les étudiants puissent avoir un point de vue sur comment les américains perçoivent le NAACP.


B. Les études supérieures aux Etats-Unis

Une autre sujet sur lequel j'ai fait une communication était l'éducation aux Etats-Unis. Professeur Scott Stroud m'a demandé de faire une présentation sur les études supérieures aux Etats-Unis dans son cours approfondi de deuxième année, « L'histoire contemporaine de l'Amérique.» Comme je suis étudiante dans le système d’éducatif américain, je n’ai pas dû faire beaucoup de recherche sur ce sujet. J'ai présenté des informations de base sur le système éducatif aux Etats-Unis ; les niveaux éducatifs, les différents types d'écoles, les examens demandés pour aller à l'université, et les systèmes divers des études supérieures. J’ai parlé du lycée américain et de la fonction des examens comme les SAT. J’ai parlé aussi aborde le processus de comment choisir une université, car il est très différent du processus en France.

Ensuit j’ai donné aux étudiants une grille du système américain, et je leur ai demandé de le comparer au système français. Pendant cet exercice, les étudiants pouvaient me poser des questions, et aussi répondre à mes questions. La plupart des étudiants avaient l'impression que l'éducation américaine était plus facile que l'éducation française, et donc que le système américain était inférieur. Alors, nous avons fait une comparaison entre les deux. Ils ont écouté mes arguments montant le mérite du système américain, mais à la fin du cours ils n’avaient pas changé d’avis. Néanmoins, leurs réfutations étaient bien fondées, et leurs commentaires de mes arguments étaient impressionnants.

IV. Examens oraux

Les étudiants en deuxième et troisième années peuvent de préparer les examens de l'Université de Cambridge. Cet examen présente deux niveaux, le CAE (niveau avancé) et le CPE (niveau de compétence). Chaque examen comporte cinq parties qui examinent les compétences orales et écrites des étudiants. Les étudiants reçoivent un entraînement en classe avec leurs professeurs pour les sections écrites, alors je travaille avec les étudiants sur les parties orales. De temps en temps, je prends deux ou trois étudiants de la classe et je les fais passer un ancien examen oral. Je prends le rôle d'interlocuteur, et suivant les instructions je leur donne l'oral comme si c’était le vrai examen.

L'entraînement dure exactement dix-neuf minutes, avec quatre ou cinq parties. La première activité est simplement une introduction où chaque étudiant prend une ou deux minutes pour se présenter à l'interlocuteur. Puis, chaque étudiant doit parler solitairement sur un certain sujet. Il a trois minutes pour s'exprimer, puis l'autre étudiant a une minute pour ajouter son impression. Le dernier exercice permet aux étudiants de travailler ensemble pour accomplir une certaine tâche. Ils parlent ensemble pour trouver la solution et ensuite ils présentent leurs idées à l'interlocuteur.

Cet entraînement est une préparation excellente pour les étudiants, parce qu'il les contraint aux mêmes conditions que l'examen actuel. Les étudiants ont toujours envie de faire ce faux examen, et plusieurs le répètent deux ou trois fois. Ils veulent être bien préparés, car un certificat CAE ou CPE leur permet d'étudier ou de travailler dans les pays anglophones. De plus, s’ils passent l'examen et reçoivent leur certificat, Supaéro leur rembourse le prix de l'examen.

V. Table d'anglais

En plus des cours d'anglais, j’organise aussi d'organiser la Table d'anglais, où les étudiants peuvent converser en anglais pendant le déjeuner. Deux fois par semaine, je réserve une table dans la cantine ou les étudiants peuvent venir me voir. Cette table leur donne une autre occasion de parler anglais, et aussi de converser avec une Américaine. Normalement, la Table d'anglais est fréquentée par les étudiants de troisième année. Ils ont un niveau assez avancé en anglais, et sont toujours contents de parler avec moi. En fait, ce sont les étudiants le plus avancés qui sont venus le plus régulièrement. Je n’ai pas besoin de corriger ces étudiants constamment, car ils sont tous très forts en anglais. Alors, je peux leur donner des termes spécifiques et leur parler de thèmes très compliqués. Ils veulent tous améliorer leur compréhension, et ils observent toujours mes conseils. J'ai remarqué une amélioration évidente de leur niveau tout au long de l'année.

Les étudiants de deuxième année ne profitent pas autant de la table d’anglais que ceux de troisième année. Évidemment, leur niveau d'anglais n’est pas aussi fort que celui des étudiants de troisième année, et alors je crois qu'ils sont plus timides. Quand ils viennent, ils sont toujours en groupe, et ils sont souvent hésitants de parler. S'ils trouvent un sujet qui les intéresse, ils sont plutôt à l'aise. Sinon, ils restent à table silencieux. Je dois donc faire beaucoup plus d'effort avec les étudiants en deuxième année. Heureusement, ceux qui reviennent à la Table d'anglais sont devenus moins timides, même s'ils ne sont pas devenus totalement avides.

Malheureusement, je n'ai pas réussi à attirer les étudiants de première année. Comme je donne des cours seulement aux étudiants de deuxième et troisième années, je ne peux développer des vraies relations avec les étudiants en première année. Nous avons passé la semaine d'anglais intensif à Bonascre ensemble, mais apparemment ce n'était pas assez pour les inciter à venir me voir à la Table d’anglais.

J'ai remarqué aussi que l’intérêt des étudiants diminue vers la fin de l'année. Au commencement, je n'ai jamais eu assez de places pour les étudiants, une table ne suffisait pas. Les étudiants attendaient aux autres tables pour leur tour à la Table d'anglais ; leur intérêt était remarquable. Pourtant, plus on avançait dans l'année scolaire, moins ils fréquentaient la Table. Une des explications est que le jeudi, les étudiants ont l'après-midi “libre.” Ils n’ont pas de cours pour pouvoir participer aux activités sportives. Alors, la plupart des étudiants mangent tôt et ne restent pas bavarder à la Table d'anglais. De plus, au cours de l'année, les étudiants sont de plus en plus occupés par leur travail. Ils préparent leurs examens et leurs présentations, et souvent sautent le déjeuner. De temps en temps, je reste seule à la Table pendent quarante-cinq minutes avant que les étudiants n’arrive. A la fin de l'année, je me suis habitué à prendre mon repas seule ou avec un seul étudiant. Certaines fois, un groupe entier d’étudiants arrive à la Table, mais normalement ils sont deux ou trois étudiants. J'étais préparé pour cette déclin d'intérêt, car je savais qu'en printemps les étudiants en troisième année faisaient leurs stages et que plusieurs étudiants en deuxième année préparaient leurs examens de Cambridge. Évidemment, la Table d'anglais n’est pas aussi intéressante avec un ou deux étudiants qu'avec quinze ou vingt étudiants, mais est toujours une expérience satisfaisante.


VI. Bonascre

Chaque année, le département d'anglais propose aux étudiants de première année une semaine de ski à Bonascre. L'Ecole a un chalet dans une station de ski dans cette petite ville qui se situe dans les Pyrénées entre la France et l'Espagne. Pendent cette semaine, les étudiants participent à un programme d'anglais intensif. Le matin, de 8h30 à 12h00, les étudiants suivent des cours d'anglais. L'après-midi, ils sont libres de faire du ski. Les étudiants sont divisés en huit groupes, qui circulent entre quatre cours d'anglais. Chaque cours est donné par un professeur et un assistant, qui prenent deux groupes (un groupe pour le professeur et un groupe pour l'assistant). J’ai travaillé avec Karen Thompson sur je jeu « The Weakest Link » (Le maillon faible). Dans ce jeu, il y a deux équipes. Chaque équipe écrit une centaine de questions sur des sujets diverses. Pour commencer, l'équipe A pose ses questions à l'équipe B. Chaque joueur de l'équipe B reçoit deux questions par tour. À la fin de chaque tour, l'équipe B doit éliminer un jouer. Quand il reste seulement deux joueurs, ils reçoivent cinq questions chacun, et celui qui gagne ce tour est le « maillon fort ». Puis, l'équipe A répond aux questions de l'équipe B ainsi de suite.

J’ai eu de la chance, car « The Weakest Link » était l'activité préférée des étudiants. Ils s'amusaient avec les questions, qui étaient souvent trop simples (« What is your name? »), trop difficiles (« what is 584 096 divided by 4 562? ») ou trop ridicules (« Why did the chicken cross the road? »). L le jeu n'était pas très sérieux, mais au moins les étudiants pratiquaient leur anglais.

Au milieu de la semaine, une tempête de neige entraîné fermeture des pistes, alors les étudiants n’ont donc pas pu faire du ski. La faculté a pris la décision de garder les étudiants en classe toute la journée à la condition que le lendemain soit un jour libre. Forcés de rester en classe toute la journée, les étudiants n'étaient pas du tout contents. Ils étaient agités et ne pouvaient pas se concentrer. Ils ne s'intéressaient pas à « The Weakest Link », et leur participation était faible. De plus, ils n'arrêtaient pas de parler en français, et ils se disputaient entre eux. C'était difficile pour moi de contrôler les étudiants, mais j’ai compris la raison de leur énervement. Moi aussi, je n'étais pas très heureuse de rester en classes et de perdre un jour de ski.

Le lendemain, il a continué à neiger. Nous devions alors prendre une décision : donner le dernier cours le matin ou laisser les étudiants avoir leur jour libre malgré la neige. Si nous donnions le dernier cours le matin et qu’il continue à neiger, les étudiants devraient rester au chalet sans activité. Mais, si nous leur donnions un jour libre et que le dernier jour la neige s’arrête, les étudiants devraient suivre le dernier cours et ne pas profiter des pistes ouvertes. Nous avons décidé de donner le dernier cours dans l’espoir que le lendemain il ferait beau. C'était la bonne décision. La neige s’est arrêté et les étudiants et professeurs ont passé leur dernier jour à Bonascre sur les pistes.

Pour moi, la semaine à Bonascre a été une semaine de responsabilité énorme. J'avais déjà donné des cours toute seule, alors cela me préoccupait pas, mais je n’ai jamais eu à contrôler une classe d’étudiants agités. Discipliner les étudiants était une charge nouvelle, et avec la situation créé par la neige, c'était vraiment un défi. Néanmoins, les étudiants sont toujours respectueux. De plus, discuter des plans d'action avec les autres professeurs m'intimidait un peu au commencement, mais quand j'ai réalisé qu'ils voulaient vraiment mes avis, j’ai eu en plus confiance en moi. Après la semaine à Bonascre, ma relation avec les professeurs de Supaéro a changé. J'ai réalisé qu'ils me faisaient confiance, et donc mes soucis ont disparu.



Chapitre 3 : Mes impressions

Il faut mentionner que je n'ai pas trouvé le stage à Supaéro toute seule. J'avais un ami qui était stagiaire à l'Ecole l'année en 2003-2004, et c'est lui qui m'a donné la suggestion avant mon départ en France. Le stage m'intéressait, même si je n'avais aucune intention de devenir professeur d'anglais. Ce qui est amusant est que j'avais toujours dit que je ne serais jamais professeur, affirmant que je n'avais ni la patience ni le talent d'être responsable d'une classe d’étudiants. Même après avoir accepté de faire le stage, j'avais des soucis et j’ai même pensé à l'abandonner. Néanmoins, j'ai accepté de venir voir l'Ecole. L'instant de mon arrivée à Supaéro, j'ai compris que mes soucis étaient mal fondés. L'atmosphère était si accueillante que j'ai décidé de commencer la semaine suivante.

Mon expérience à Supaéro a été un vrai plaisir. Les relations que j'ai développé à l'Ecole ont eu une grande influence sur ma vie, socialement et académiquement. Si je n'avais pas fait le stage à Supaéro, mon expérience en France aurait été complètement différente.

I. Le département d'anglais

Je remarquais des différences explicites entre l'enseignement du département d'anglais à Supaéro et les cours que j’ai suivi pendant mon année scolaire à Toulouse. A l’université française, les étudiants passent deux heures à prendre des notes pendant que le professeur présente son cours. Il n'y a pas de discussion, pas de contact personnel. Les cours du département d'anglais à Supaéro étaient exactement l'inverse. Les professeurs encouragent toujours la participation des étudiants et les cours sont basés plus sur la conversation que sur le cours. Les professeurs s’assurent que les étudiants reçoivent suffisamment d'entraînement dans les composantes orales de la langue mais aussi écrits.

Les classes d'anglais ne sont pas très grandes ; normalement elles contiennent entre dix et vingt étudiants. Les chaises des étudiants sont rangés en cercle, ce qui leur permet de d'avoir des discussions en groupe sans se déplacer. Ce type d'enseignement est plus similaire à la formule américaine à laquelle je suis habituée qu'à la formule française traditionnelle. En fait, le système du département d'anglais me semble plus efficace que tous les cours que j'ai suivi aux Etats-Unis.

Au lycée, j'étais déçue par l'enseignement des langues étrangères. Les professeurs insistaient seulement sur les composantes écrites de la langue. Nous faisions des exercices de répétition avec une cassette, mais cela ne prépare pas les étudiants à parler la langue. Le programme de Supaéro encourage une participation active, où les étudiants utilisent la langue étrangère de la même façon qu'ils utilisent leur langue natale. Cette approche pratique de l'enseignement des langues étrangères est, à mon avis, la meilleure approche possible. Elle donne aux étudiants une connaissance holistique de la langue, et donc leur offre la meilleure préparation possible.

II. La faculté

Je dois mon succès à Supaéro aux professeurs du département d'anglais, qui m'ont accueillie et m'ont montré le fondement de leur profession. Je n'ai jamais eu envie de devenir professeur, mais ce n'est pas à dire que je ne les respecte pas. Au contraire, j’ai toujours apprécié le travail. Ma mère était professeur, et donc je connais l'effort énorme qu'il fournir pour être un bon professeur. J’ai toujours cru que je n'avais pas la personnalité pour être professeur, c'est pourquoi j'étais hésitante à commencer un stage dans l'éducation. En réalité, c'était important pour moi de m’essayer à ce métier, seulement pour pouvoir surmonter mes inquiétudes.

L'atmosphère entre les professeurs du département d'anglais est très conviviale et il est évident qu'ils s'entendent bien entre eux. La plupart des professeurs d'anglais à Supaéro viennent de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis. Ces personnes ont quitté leur pays natal pour fonder une nouvelle vie à Toulouse, une vie basée sur l'éducation des étudiants brillants d'Europe. Ils habitent la France avec leur famille et leurs enfants sont des citoyens français. Chacun de ces professeurs vit une histoire fascinante, et leur enthousiasme et attachement à leur travail sont impressionnants.

Ce qui m'a frappé le plus au regard de ces professeurs, était leur relation avec leurs étudiants. Les professeurs sont toujours disponibles si les étudiants veulent converser ou discuter de leur cours. Souvent, les étudiants viennent les voir juste pour bavarder avec le professeur. J'ai remarqué aussi que les professeurs sont accessibles si un étudiant a une question ou un problème spécifique. J'ai aussi noté que les professeurs conseillent les étudiants dans leurs projets académiques, leurs examens, et même leurs soucis personnels. Il m’a semblé que les professeurs s’intéressent non seulement au progrès académique des étudiants, mais aussi à leur bien-être.

Les étudiants à Supaéro appellent les professeurs par leur prénom, ce qui est rare même aux Etats-Unis. Cette absence de formalité entre professeur et étudiant crée, à mon avis, un sens d'égalité et de respect mutuel. La relation entre eux est, par conséquent, plus qu'une relation professionnelle. J’ai ressenti vraiment qu'il existait une amitié et un respect entre les professeurs et les étudiants, et pour moi cette relation est la meilleure possible.

III. Les étudiants

J'étais un peu intimidé de commencer un stage dans une des meilleures grandes écoles d'Europe. Les étudiants qui étudient à Supaéro sont incroyablement doués. Ils vont devenir la nouvelle génération d’ingénieurs dans le monde de l'aéronautique et de l'espace. Franchement, j'avais un peu peur à l'idée de leur donner des cours d'anglais, mais le premier jour j'ai compris qu'ils étaient des personnes formidables. Les étudiants sont très ouverts et sociables, et avec la petite taille du campus, il est possible de connaître la communauté étudiante entière.

A. La vie estudiantine

Les étudiants de Supaéro sont logés à l'Ecole qui est située juste en dehors de Toulouse. L'atmosphère sur le campus est très intime, car il est relativement isolé du reste de la ville. Entre cinq et six cents étudiants habitent sur le campus, alors forcément ils se connaissent très bien. Ils mangent ensemble à la cantine de l'Ecole, et ils passent la plupart de leur temps libre ensemble. Quand j'ai commencé mon stage les étudiants étaient impatients de faire ma connaissance simplement parce que j'étais un nouveau personnage. Il faut mentionner aussi que le grand pourcentage des étudiants est masculin, les étudiants étaient donc intéressé par l'arrivée d'une nouvelle fille. Heureusement, j'ai réussi à développer une relation plus intime avec les étudiants et ils ont cessé de me voir comme la nouvelle Américaine.

Les nouvelles se répondent rapidement sur le campus. Au commencement de mon stage, j'avais mentionné à un étudiant que j'avais dix-neuf ans. Avant la fin de la semaine, toute l'Ecole savait mon âge. Cela m'inquiétait parce que je ne voulais pas perdre le respect des étudiants. Tous les étudiants étaient plus âgés que moi, et je croyais que mon âge pouvait les empêcher de me prendre pour séreuse. En réalité ils étaient surpris, mais leur comportement vis à vis de moi n'a pas changé du tout. La seule chose qui a changé est qu'ils ont commencé de me taquiner sans arrêt. Les étudiants adorent plaisanter. Même en classe ils font toujours les clowns. Il y avait des jours où c'était difficile pour moi de donner le cours parce qu'ils me faisaient rire. Néanmoins, quand le moment est venu de travailler, ils redeviennent sérieux. Les étudiants de Supaéro sont entre les plus disciplinés que je n’ai jamais rencontré. Je ne connais pas très bien leurs autres études, mais j'étais impressionnée par leur intérêt pour les langues étrangères. Ils ont vraiment envie de maîtriser l'anglais, car ils se rendent compte de son importance. Ces étudiants acceptent donc un travail complémentaire en anglais malgré les obligations académiques qu'ils endossent dans leurs cours principaux.

Avec tout leur travail, les étudiants ont sûrement besoin de temps libre. J'ai remarqué que les étudiants adorent faire du sport. Les sauts en parachutisme et les vols en avion sont très populaires. Ils adorent aussi le randonne et skier. Pendent l'hiver, ils saisissent chaque occasion pour aller dans les Pyrénées pour passer la journée sur les pistes. De plus, l’Ecole offre beaucoup d'activités aux étudiants. Le foot, le tennis, le rugby, et la natation sont populaires chez les étudiants. Dans certaines occasions, Supaéro arrange des jours de sport avec les autres écoles du complexe aérospatial de Toulouse-Lespinet.

Les activités offertes par l'Ecole aident à l'occupation du temps libre des étudiants, ce qui est bien parce qu'ils n’ont pas beaucoup l’occasion d'aller en ville, car il faut marcher environ trente minutes pour aller au centre-ville. Les étudiants organisent donc leurs activités. Ils présentent des films et organisent des fêtes sur le campus, mais inévitablement ont envie de sortir de temps en temps. Les étudiants qui ont une voiture sur le campus peuvent profiter de Toulouse plus facilement, mais voiture ou non, ils trouvent toujours une façon de s'amuser.


B. Les différences entre les trois années

Comme je travaillais seulement dans les cours de deuxième et troisième années, je n'ai pas eu la vraie chance de connaître les étudiants de première année. J'étais donc motivée de participer à la semaine de ski à Bonascre. Trois autres étudiantes de Dickinson en France assistaient au programme : Eng Lor (l'autre stagiaire à Supaéro), Laurel Eisenach, et Sarah Chatellier. Sarah et Laurel sont arrivées à Toulouse le week-end avant le départ à Bonascre. La directrice du programme leur a proposé de passer la semaine à Bonascre parce que Supaéro avait besoin d'au moins quatre assistants. Laurel et Sarah avaient déjà passé une année en France au lycée, donc elles parlaient très bien le français. Toutes les assistantes travaillaient avec un professeur, donc même sans expérience Laurel et Sarah n’ont pas rencontré de difficulté.

Pour moi, les activités étaient plus faciles que les cours que je donnais normalement car je devais seulement surveiller les étudiants pendant qu'ils jouaient « The Weakest Link. » Les étudiants n'étaient pas du tout sérieux, et la plupart des questions étaient complètement inutiles, mais nous sommes bien amusés. j'ai compris après le premier jeu que l'objectif important de l'exercice n'était pas de jouer correctement, mais de parler anglais. Chaque groupe avait des étudiants de niveaux divers, et les étudiants étaient souvent timides. Si demander ou répondre à des questions ridicules les encourageaient à parler anglais, le reste n'était pas grave. C'était aussi amusant pour moi, parce que j'étais fréquemment le sujet des questions. A la fin de la semaine, tous les étudiants savaient mon nom, mon âge, la couleur de mes bottes, et le sport d'hiver que j’ai appris pendant la semaine.

A part avoir été une semaine de vacances, la semaine à Bonascre a eu aussi d'autres avantages. Après les cours du matin, les étudiants et la faculté étaient libres de skier tout l'après-midi. J'ai donc choisi de développer mon surf. J'ai passé tous mon temps libre sur les pistes, et à la fin de la semaine j'avais fait beaucoup de progrès. Quand les étudiants ont appris que j’avais peu d'expérience avec le surf, ils étaient très attentifs. J'étais certaine qu'à notre retour ma relation avec les étudiants de première année serait différente. Je n’ai pas compris pourquoi après la semaine à Bonascre, les étudiants de première année n'ont pas commencé à venir à la Table d'anglais. Au début, je croyais qu'ils étaient intimidés par les étudiants en troisième année qui étaient toujours à la table. Les étudiants en troisième année ont un niveau très avancé en anglais, et ainsi il est tout à fait naturel que les autres étudiants se sentent intimidés. Mais en fait, les étudiants en première année ne sont jamais venus, même après que les étudiants en troisième année sont partis. Après tout, je n'ai pas découvert pourquoi ils ne s'intéressaient pas à la Table d'anglais.

IV. Supaéro et moi

Mon association avec Supaéro était probablement plus intime que la plupart des stagiaires de Dickinson. Dès mon premier jour, j’ai eu une relation proche avec les étudiants, en particulier ceux du programme ERASMUS. Nous commencions à sortir ensemble, et très vite nous sommes devenus amis. En fait, mes trois meilleurs amis à Toulouse viennent de Supaéro. Ils sont des étrangers comme moi, nous avions donc déjà quelque chose en commun. De plus, ils étaient dans un cours d'anglais très avancé, et donc ils avaient un niveau excellent en anglais. Ils adoraient parler anglais, et de plus ils voulaient m'aider à améliorer mon français. Grâce à ces trois étudiants, mon français s’est développé rapidement. Une grande partie de ma vie sociale à Toulouse tournait autour de ces trois garçons. Ils adoraient faire du ski, et ils m'ont invité à aller avec eux plusieurs fois. Ils m'ont aidé avec le surf, et grâce à cette assistance, j'ai fait beaucoup de progrès.

Devenir étudiant dans un pays étranger n'est pas facile, en particulier quand on est toute seule. J’ai du me créer une différente vie à Toulouse, et ces étudiants de Supaéro sont devenus, dans un certain sens, ma nouvelle famille. Ils m'ont donné le support nécessaire pour progresser en France, et pour cela je leurs dois toute ma gratitude. Maintenant, je me rends compte qu'étudier dans un pays étranger est une chance rare qui nous donne une expérience irremplaçable. C'est seulement dans cette atmosphère unique que nous pouvons faire la connaissance d’autres étudiants étrangers qui sont vraiment exceptionnels, et qui me marquent toute la vie.


Conclusion

Il est important d’expliquer jusqu’au quel point Supaéro a influencé mon expérience à Toulouse, car il a touché à plusieurs niveaux de ma vie. Professionnellement, j’ai gagné une compréhension ce qui veut dire être professeur – les responsabilités, les difficultés, et les récompenses. J’ai appris comment se comporter devant un groupe, comment préparer une lecture, et comment garder l’attention et l’intérêt des étudiants, mais ce qui est plus important, j’ai appris l’effet qu’un professeur a sur ses étudiants. J’ai vu comment les étudiants ont réagi aux différentes méthodes d’enseignement et comment un bon professeur peut inspirer ses étudiants, comment ils s’épanouissent sous son influence.

Travailler comme stagiaire à Supaéro avec les professeurs d’anglais était un apprentissage très utile, même si je n’ai pas l’intention de devenir professeur. Mon travail m’a forcé à considérer l’importance des langues étrangères, en particulier leur pouvoir d’étendre notre sphère interpersonnelle. En classe et avec la Table d’anglais j’ai vu que l’anglais était très bénéfique pour les étudiants, dans leurs études et leur vie professionnelle. Néanmoins, j’ai vu l’effet avantageux des langues étrangères sur ma propre vie. Même a Supaéro, le progrès de mon français m’a aidé à créer des liens avec les étudiants trop timides qui m’ont parlé en français, car je pouvais leur perler dans leur langue maternelle.

Personnellement, Supaéro a eu une grande influence sur ma vie à Toulouse. À part les amis que j’ai rencontrés à l’École et donc ma vie sociale, une grande partie de mon temps libre était occupée par ce stage. Je l’ai choisi ainsi car je me sentais très inspirée par l’atmosphère de l’École. J’ai offert de travailler des heures supplémentaires, car pour moi c’était un plaisir d’aller au travail. J’ai trouvé de l’inspiration personnelle chez les professeurs et je souhaitais apprendre tout ce que je pouvais d’eux. Grâce à mon stage à Supaéro, j’ai fait beaucoup de progrès académique, professionnel, et personnel. Ainsi, selon moi le stage a été un grand succès à tout point de vue.


Recommandations

Je recommanderai le stage à Supaéro non seulement aux étudiants qui veulent obtenir une expérience dans le métier de l'éducation, mais aux étudiants qui souhaitent une meilleure compétence sur comment se comporter devant un groupe. Lorsqu’on travaille comme assistante d’un professeur, on a une occasion unique d'apprendre comment maîtriser la responsabilité d'être enseignant. Se comporter dans une position d'autorité est une compétence indispensable. En préparant des matériaux et en donnant des cours aux étudiants, on apprend comment rechercher des sujets spécifiques, structurer des lectures, et présenter des informations tout en gardant l'attention des étudiants.

On a aussi la chance de converser avec des personnes diverses qui occupent l'école. Supaéro a une variété des personnes que peuvent donner une meilleure accessibilité à leurs cultures, grâce auxquelles on peut élargir sa perception culturelle. De plus, on est exposé à de nombreux accents, et donc cela permet une amélioration de la compréhension orale du français. Cette diversité d’étudiants et de la faculté est une ressource exceptionnelle et bénéfique.

Supaéro a la chance d'avoir une faculté de qualité supérieure. Les professeurs du département d'anglais sont astucieux et accueillants. Ils font un effort pour créer une atmosphère accueillante pour les stagiaires, et sont toujours disponibles pour les aider. De plus ils sont passionnés par leur travail, ce qui crée un atmosphère énormément sympathique.

Aussi chaleureux que les professeurs de Supaéro, les étudiants de l'Ecole sont un vrai plaisir. Enseigner l'anglais n'est pas du tout difficile quand les étudiants sont aussi enthousiastes. Leur ferveur académique est impressionnante. Travailler avec ces personnes était un vrai privilège.


Bibliographie

  • Supaéro Departement Langues et Cultures: Plaquette Langues – Professeurs 2004-2005


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