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:C’était un mercredi, le 21 février. Il était presque onze heures et je finissais de faire ma valise. Bientôt le départ ! Fin prêt, je suis descendu de mon appartement à la hâte, pour prendre le métro. Quelques minutes de course souterraine et me voilà à la gare de Matabiau. Je me suis dirigé vers la halle des attentes en courant, pour gagner quelques secondes. Personne ! Où sont-ils donc ? Je me suis saisi de mon portable pour appeler Laura, la coordinatrice du programme. Ils sont déjà dans le train. J’ai alors poursuivi ma course, la valise en laisse, jusqu’à la onzième voiture du train qui s’échauffait sur la voie quatre de la gare. Je me suis installé, haletant. Quelques minutes plus tard, un crissement de ferrailles. C’était le départ du train qui s’est mis à glisser lentement sur les rails dont il arrachait un gémissement métallique. Tout au long du voyage, ce fut un défilé panoramique ; des montagnes qui se suivaient à la queue leu leu toutes rivalisant en beauté et en taille. À leur pied, quelques ruisseaux d’apparence très calmes semblaient nous indiquer la voie en s’allongeant étroitement le long du chemin de fer. Des petites villes historiques n’ont pas non plus raté le rendez-vous. | :C’était un mercredi, le 21 février. Il était presque onze heures et je finissais de faire ma valise. Bientôt le départ ! Fin prêt, je suis descendu de mon appartement à la hâte, pour prendre le métro. Quelques minutes de course souterraine et me voilà à la gare de Matabiau. Je me suis dirigé vers la halle des attentes en courant, pour gagner quelques secondes. Personne ! Où sont-ils donc ? Je me suis saisi de mon portable pour appeler Laura, la coordinatrice du programme. Ils sont déjà dans le train. J’ai alors poursuivi ma course, la valise en laisse, jusqu’à la onzième voiture du train qui s’échauffait sur la voie quatre de la gare. Je me suis installé, haletant. Quelques minutes plus tard, un crissement de ferrailles. C’était le départ du train qui s’est mis à glisser lentement sur les rails dont il arrachait un gémissement métallique. Tout au long du voyage, ce fut un défilé panoramique ; des montagnes qui se suivaient à la queue leu leu toutes rivalisant en beauté et en taille. À leur pied, quelques ruisseaux d’apparence très calmes semblaient nous indiquer la voie en s’allongeant étroitement le long du chemin de fer. Des petites villes historiques n’ont pas non plus raté le rendez-vous. | ||
:C’était d’abord Limoges ensuite Bourges et puis Orléans, pour ne nommer que celles-ci. | :C’était d’abord Limoges ensuite Bourges et puis Orléans, pour ne nommer que celles-ci. | ||
:Après quelques heures de glisse entrecoupée d’arrêts parfois trop brefs, nous arrivions enfin dans la capitale culturelle du monde. Nous sommes sortis de la gare d’Austerlitz pour prendre le métro ; ligne 7, direction Place d’Italie puis changement pour la ligne 6, direction Charles de Gaule Étoile. Je pouvais déjà | :Après quelques heures de glisse entrecoupée d’arrêts parfois trop brefs, nous arrivions enfin dans la capitale culturelle du monde. Nous sommes sortis de la gare d’Austerlitz pour prendre le métro ; ligne 7, direction Place d’Italie puis changement pour la ligne 6, direction Charles de Gaule Étoile. Je pouvais déjà sentir Paris, oui je sentais son souffle et sa voix quoique inintelligible, une sorte de grouillement, de murmure. Tout au long des arrêts de métro, les gens couraient se bousculaient et s’excusaient avant de s’engouffrer dans un wagon qui hululait puis disparaissait dans son terrier dans un élan furieux. Nous sommes descendus à Glacière, notre hôtel n’était plus qu’à quelques centaines de mètre, ce que nous pouvions facilement faire à pieds en dépit de la fatigue et du sommeil qui se lisaient sur certains visages. | ||
:Rue Cabanis, nous attendaient l’hôtel FIAP et son personnel. Un accueil très chaleureux marqué par quelques blagues teintées d ‘anglais avant de passer aux choses sérieuses. Il fallait être à l’hôtel avant les coups de deux heures. En cas de retard, il nous fallait montrer obligatoirement notre clé au veilleur pour ne pas passer la nuit à la belle étoile. Aussi il ne fallait surtout pas ramener de boisson alcoolisée dans les chambres. Là, les regards se sont croisés, les regards certes de déception ; pas de séance de « pregaming » ou de « let’s get trashed ». Dernière règle d’or, ne pas fumer dans l’enceinte de l’hôtel. Ben tant pis pour les fumeurs. Nous sommes montés, les garçons au sixième étage, dans la même chambre et les demoiselles au septième. | :Rue Cabanis, nous attendaient l’hôtel FIAP et son personnel. Un accueil très chaleureux marqué par quelques blagues teintées d ‘anglais avant de passer aux choses sérieuses. Il fallait être à l’hôtel avant les coups de deux heures. En cas de retard, il nous fallait montrer obligatoirement notre clé au veilleur pour ne pas passer la nuit à la belle étoile. Aussi il ne fallait surtout pas ramener de boisson alcoolisée dans les chambres. Là, les regards se sont croisés, les regards certes de déception ; pas de séance de « pregaming » ou de « let’s get trashed ». Dernière règle d’or, ne pas fumer dans l’enceinte de l’hôtel. Ben tant pis pour les fumeurs. Nous sommes montés, les garçons au sixième étage, dans la même chambre et les demoiselles au septième. | ||
:Deux heures plus tard, nous nous sommes rencontrés au rez-de-chaussée pour le départ pour le souper. Au menu, une cuisine orientale proposée par le restaurant de la grande mosquée de Paris. Ce fut l’occasion de beaux souvenirs pour la directrice du programme, Madame Toux, qui avait toujours un arrière-goût de thé à la menthe qu’elle avait l’habitude de siroter au même endroit, alors qu’elle était étudiante. Après le souper, bon et copieux, il fallait naturellement de quoi faire descendre le tout, du moins c’est ce que pensait une partie du groupe. C’était le début de la chasse aux bars. Il fallait en trouver un assez chic et qui ne vide pas les portefeuilles. Après trois quarts d’heure d’errance, nous voilà enfin à destination dans un petit bar en plein centre-ville, premier critère satisfait, mais le deuxième pas tellement. Nous nous sommes plutôt contentés de l’idée d’une sortie nocturne à Paname, avant de rebrousser chemin car le programme du lendemain ne laissait point de place à une grasse matinée. | :Deux heures plus tard, nous nous sommes rencontrés au rez-de-chaussée pour le départ pour le souper. Au menu, une cuisine orientale proposée par le restaurant de la grande mosquée de Paris. Ce fut l’occasion de beaux souvenirs pour la directrice du programme, Madame Toux, qui avait toujours un arrière-goût de thé à la menthe qu’elle avait l’habitude de siroter au même endroit, alors qu’elle était étudiante. Après le souper, bon et copieux, il fallait naturellement de quoi faire descendre le tout, du moins c’est ce que pensait une partie du groupe. C’était le début de la chasse aux bars. Il fallait en trouver un assez chic et qui ne vide pas les portefeuilles. Après trois quarts d’heure d’errance, nous voilà enfin à destination dans un petit bar en plein centre-ville, premier critère satisfait, mais le deuxième pas tellement. Nous nous sommes plutôt contentés de l’idée d’une sortie nocturne à Paname, avant de rebrousser chemin car le programme du lendemain ne laissait point de place à une grasse matinée. | ||
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:Pendant les temps libres, on se retrouvait souvent dans un groupe très réduit ou tout seul, selon les intérêts. Ainsi, j’ai eu l’occasion de visiter Notre Dame de Paris et la Sainte-Chapelle avec quelques amis avant de retrouver mon oncle chez qui j’ai eu le plaisir de déguster un plat africain. | :Pendant les temps libres, on se retrouvait souvent dans un groupe très réduit ou tout seul, selon les intérêts. Ainsi, j’ai eu l’occasion de visiter Notre Dame de Paris et la Sainte-Chapelle avec quelques amis avant de retrouver mon oncle chez qui j’ai eu le plaisir de déguster un plat africain. | ||
:Le vendredi, nous avons été au Louvre et en toute sincérité j’avais la nostalgie du musée d’Orsay. | :Le vendredi, nous avons été au Louvre et en toute sincérité j’avais la nostalgie du musée d’Orsay. | ||
Samedi par contre, nous avons visité le centre Pompidou, un immeuble au look d’un chantier inachevé qui se caractérise par son dynamisme. Rien n’y est fixe, tout se transforme. Il est doté entre autres d’une bibliothèque bien fournie, de salles informatiques, d’ expositions de photos,d’arts pour enfants, et, en haut, à travers un escalator qui offre une excellente vue de la cité, un musée pour les expositions temporaires. | :Samedi par contre, nous avons visité le centre Pompidou, un immeuble au look d’un chantier inachevé qui se caractérise par son dynamisme. Rien n’y est fixe, tout se transforme. Il est doté entre autres d’une bibliothèque bien fournie, de salles informatiques, d’ expositions de photos,d’arts pour enfants, et, en haut, à travers un escalator qui offre une excellente vue de la cité, un musée pour les expositions temporaires. | ||
:Le soir du même jour, nous nous sommes retrouvés à l’opéra comique où nous nous sommes détendus avec une comédie musicale : le dictateur et la chanteuse. C’était une comédie sur l’histoire d’un dictateur péruvien qui s’est épris d’une pauvre chanteuse déjà mariée. Quoi de plus intrigant ? | :Le soir du même jour, nous nous sommes retrouvés à l’opéra comique où nous nous sommes détendus avec une comédie musicale : le dictateur et la chanteuse. C’était une comédie sur l’histoire d’un dictateur péruvien qui s’est épris d’une pauvre chanteuse déjà mariée. Quoi de plus intrigant ? | ||
:Pour compléter le tout, je me suis rendu à la tour Eiffel, avec quelques amis. Il était exactement minuit. Le ciel était bien dégagé pour ainsi faire place à la ronde des étoiles, et, en bas, un vent très doux se frottait contre les quelques arbres qui se tenaient sagement aux alentours. Puis les mille feux de la tour géante se sont mis à scintiller pendant une dizaine de minutes, avant de s’éteindre. Quelle coïncidence ; je venais tout juste de souffler mes vingt-deux bougies. | :Pour compléter le tout, je me suis rendu à la tour Eiffel, avec quelques amis. Il était exactement minuit. Le ciel était bien dégagé pour ainsi faire place à la ronde des étoiles, et, en bas, un vent très doux se frottait contre les quelques arbres qui se tenaient sagement aux alentours. Puis les mille feux de la tour géante se sont mis à scintiller pendant une dizaine de minutes, avant de s’éteindre. Quelle coïncidence ; je venais tout juste de souffler mes vingt-deux bougies. | ||
Dimanche matin, nous avons dû libérer les chambres avant neuf heures précises. Puis, ensemble, nous nous sommes rendus à la gare d’Austerlitz pour rentrer à Toulouse. | :Dimanche matin, nous avons dû libérer les chambres avant neuf heures précises. Puis, ensemble, nous nous sommes rendus à la gare d’Austerlitz pour rentrer à Toulouse. | ||
:Arrivée dans la ville rose, la gare grouillait de monde, une foule enivrante comme je n’en ai jamais vu. C’était naturellement la rentrée des vacances. Il fallait faire la queue rien que pour prendre le métro. Ne voulant pas perdre de temps, je l’ai pris dans l’autre sens, celui opposé au centre-ville et qui était moins sollicité. Un arrêt après, je suis sorti pour prendre la bonne direction avec beaucoup plus de calme et me voilà finalement chez moi. | :Arrivée dans la ville rose, la gare grouillait de monde, une foule enivrante comme je n’en ai jamais vu. C’était naturellement la rentrée des vacances. Il fallait faire la queue rien que pour prendre le métro. Ne voulant pas perdre de temps, je l’ai pris dans l’autre sens, celui opposé au centre-ville et qui était moins sollicité. Un arrêt après, je suis sorti pour prendre la bonne direction avec beaucoup plus de calme et me voilà finalement chez moi. | ||
:En somme, ce n’était qu’un pas, un tout petit pas vers Paris. Mais il a suffi pour écrire une page, une page bien riche et bien colorée, au beau milieu du cahier de mes souvenirs. | :En somme, ce n’était qu’un pas, un tout petit pas vers Paris. Mais il a suffi pour écrire une page, une page bien riche et bien colorée, au beau milieu du cahier de mes souvenirs. |
Revision as of 11:52, 9 March 2007
Un Pas à Paris
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