On sort !
- Janvier était un mois de transition : la fin des cours et les partiels pour les étudiantes du premier semestre, l'arrivée et les premières rencontres pour celles du deuxième semestre. Par ailleurs il a beaucoup plu en janvier, alors que le mois de février est arrivé en douceur. Evidemment, cela facilite les sorties ! En voici quelques unes, en résumé !
- -- Kat Kramer
Exposition : Keith Haring
- Le week-end passé, celui de Pâques, je suis allée à Lyon. Puisqu'il neigeait j'ai décidé que ce serait une bonne occasion de voir le musée d'art contemporain. J'étais ravie de découvrir que le musée a monté une exposition impressionnante qui occupait ses trois étages : il s'agit d'une rétrospective de Keith Haring. Je me suis familiarisée avec ses oeuvres grâce à un cours sur les artistes de la rue que j'ai suivi l'année dernière - les break danseurs, les graffitistes, etc. Haring travaillait pendant les années quatre-vingt à New York City, principalement dans les stations de métro. Il couvrait des espaces vides de ses dessins, qui portent souvent des messages politiques sous-jacents. Vers la fin de sa vie, malade et atteint du SIDA, ses dessins sont devenus progressivement plus "apocalyptiques" et montraient des scènes violentes et catastrophiques. Keith Haring est mort en 1990. Pour cette exposition, on a rassemblé des centaines de ses dessins (à la craie ou à l'encre) et ses peintures murales. On a tourné un petit film à propos de sa vie et affiché des photos qui le montrent en train de dessiner. C'était donc une exposition très complète, très émouvante. J'étais étonnée d'avoir dû attendre une bonne demi-heure pour entrer dans le musée - je ne savais pas que Keith Haring était connu en France !
- -- Kristin Beach
Les rochers à Biarritz.
La Crémaillère
- J’ai eu récemment la chance d’aller à une crémaillère – c’est-à-dire, une soirée pour célébrer l’emménagement dans une nouvelle maison. Un ami d’un ami vient de s’installer dans un appartement à Blagnac, et samedi soir il a invité quelques « potes » chez lui. C’était une soirée comme une autre, sauf une chose qui m’a beaucoup amusée : la nourriture. J’ai rigolé quand j’ai vu ce que les invités avaient apporté à manger. Pour une vingtaine de personnes, il y avait au moins neuf quiches. C’est logique qu’une ou deux personnes choisissent de faire un plat traditionnel, mais neuf? Par contre, les desserts variés ont indiqué que c’était un groupe obnubilé par les spécialités américaines : les brownies, les cookies, et le fondant ont tous apparu sur la table. Ce soir là, j’ai rencontré plein de gens intéressants, y compris une vendeuse de produits pharmaceutiques qui ressemble à Sandra Oh, et le fils du seul fromager français à qui l’on permet de cultiver le safran. C’était une soirée tranquille, et je n’ai même pas remarqué le passage du temps. Je suis partie à 3h00 du matin, et j’étais loin d’être la dernière à partir !
- Si jamais j’ai l’occasion d’aller à une autre crémaillère, j’irai avec plaisir, et je n’oublierai pas mon appétit pour la conversation et pour la quiche.
- -- Kristin Beach
Parles-tu l'argot?
- Fringues - Habits. Aussi, fringué : habillé. "T'es bien fringuée ce soir, dis donc. C'est une nouvelle robe que tu portes ?"
- Nickel - Très propre : "Mes fringues étaient nickels avant que tu me verses ton verre de vin dessus. Merci !"
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Le voyage à Paris du deuxième semestre
Le groupe d'étudiantes du deuxième semestre visitent le Centre Pompidou. Elles sont parties ensemble pendant quatre jours découvrir la capitale.
Un anniversaire extraordinaire
- Mardi 12 février était le premier anniversaire que je fêtais hors des Etats-Unis. C'est un fait normal pour une étudiante à l’étranger de passer son anniversaire loin de sa famille et de ses amis proches, mais quand même, je craignais un peu le fait de fêter cet anniversaire sans le gâteau préparé par ma mère ni la fête que j’aurais organisée chez moi avec des amis. Cependant, je n’avais rien à craindre : mes parents d’accueil ne m’ont pas seulement offert des cadeaux (fait déjà inattendu et gracieux), mais ils m’ont aussi offert une place au concert de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. C’était à l'occasion de la soirée des étudiants. Je devais y aller seule mais, au dernier moment, ma mère d’accueil a pu obtenir une place et venir avec moi. Je ne pouvais pas recevoir de plus joli cadeau.
- Le concert lui-même était excellent. L'orchestre a joué la musique de mon époque préférée, celle de la fin du XIXº siècle jusqu’à la deuxième décennie du XXº siècle. L’orchestre a joué quatre morceaux dans l’ordre chronologique : l’Arlésienne suite de Georges Bizet, le Concerto pour Cors de Richard Strauss et enfin Ma mère l’oie et La Valse de Maurice Ravel. Avant chaque morceau, le chef d’orchestre en a situé le cadre historique et artistique . Il a expliqué brièvement la transformation de l’Arlésienne qui est passée d’une musique de scène pour un film à une suite très appréciée par le public. Il a aussi raconté l’histoire du neveu et de la nièce de Ravel pour qui il avait écrit sa série de cinq morceaux d’un niveau technique élevé mais d’une une esthétique abordable même pour un public jeune. Finalement, et le plus intéressant, à mon avis, était la construction de La Valse qui suit l’histoire de la tradition de la valse viennoise de sa naissance jusqu’à sa mort violente à cause de la première guerre mondiale. Les commentaires étaient brefs, mais apportaient l’essentiel au public. D’ailleurs, le chef d’orchestre était une personne charmante, très petite et avec un accent de l’est ; Il n’utilisait pas de baguette et était vraiment passionné par les morceaux qu’il faisait jouer par l’orchestre. Il connaissait la partition de l’Arlésienne par coeur tellement il avait travaillé ce morceau. De plus, il a raconté, en décrivant le caractère de chacune des cinq parties de Ma mère l’oie, comment « Le jardin féerique » était son morceau préféré. A la fin de ce morceau, l’ovation du public était tellement forte et persistante que ma mère d’accueil et moi savions à l’avance que ce serait « Le jardin féerique » qui serait repris à la fin du concert. Le visage du chef d’orchestre et le mien avaient la même expression : un grand sourire qui montrait bien les dents et les yeux fermés. Derrière nos paupières, le jardin évoqué par la musique de Ravel et exécuté par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse se manifestait en couleurs et en formes. J’étais heureuse de cet anniversaire à la française passé dans un jardin musical.
- -- Megan Conlon
Les anniversaires de février
- 12 : Megan Conlon
- 17 : Andrea Winter
L'anniversaire de mars
- 30 : Melissa Osborn
A l'agenda, en mars : une soirée Carnaval, "Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles au Théâtre National de Toulouse, et deux séances de cinéma organisées par le Ciné-club de Dickinson en France. A très bientôt à la Une !
- -- Kat Kramer, rédactrice
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