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Situé au 46 Rue du Taur, près de la place du Capitole, le Sherpa est une crêperie très connue qui est souvent fréquentée par les étudiants. Le décor est vraiment sympa et le cadre me plaît beaucoup. Les murs sont décorés avec des œuvres d’art. Il y a beaucoup de genre de salades et de crêpes salées et sucrées. J’adore la salade des îles et surtout la crêpe au chocolat. J’y vais régulièrement avec mes amis le dimanche matin. C’est un très bon endroit pour passer du temps et pour se reposer pendant le weekend. La nourriture n’est vraiment pas chère. Il y a plein de choix de salades, de crêpes et de glace. De plus, la carte des thés est aussi variée. Le seul bémol est l’attente. O y est allé une fois un vendredi soir, et il y avait trop de gens. Par contre les personnes qui y travaillent sont chaleureux, donc cela vaut la peine d’attendre. « Ce restaurant s'endort lentement sur ses lauriers et endort ses clients par la même occasion, car c'est un petit endroit plein de charme ». | Situé au 46 Rue du Taur, près de la place du Capitole, le Sherpa est une crêperie très connue qui est souvent fréquentée par les étudiants. Le décor est vraiment sympa et le cadre me plaît beaucoup. Les murs sont décorés avec des œuvres d’art. Il y a beaucoup de genre de salades et de crêpes salées et sucrées. J’adore la salade des îles et surtout la crêpe au chocolat. J’y vais régulièrement avec mes amis le dimanche matin. C’est un très bon endroit pour passer du temps et pour se reposer pendant le weekend. La nourriture n’est vraiment pas chère. Il y a plein de choix de salades, de crêpes et de glace. De plus, la carte des thés est aussi variée. Le seul bémol est l’attente. O y est allé une fois un vendredi soir, et il y avait trop de gens. Par contre les personnes qui y travaillent sont chaleureux, donc cela vaut la peine d’attendre. « Ce restaurant s'endort lentement sur ses lauriers et endort ses clients par la même occasion, car c'est un petit endroit plein de charme ». | ||
::--Qichan Qian | ::--Qichan Qian | ||
Revision as of 10:56, 25 November 2010
Une réflexion sur l’importance de la langue Après deux séjours récents à Paris, un avec le Centre Dickinson (avec d’autres étudiants qui parlent français) et un autre avec quelques amis américains (qui ne connaissent pas la langue), j’ai commencé à remarquer une forte différence entre les deux voyages. Pendant les deux excursions, nous avons fait les mêmes sortes d’activités : on a visité les grands sites, notamment le Louvre et l’Eglise de Notre-Dame, on a pris le métro, et on a mangé dans des restaurants. La grande différence entre ces deux voyages était l’utilisation de la langue. Avec mes amis américains, j’avais constamment besoin de leur expliquer des choses. Au contraire, avec le groupe du Centre Dickinson, nous avions tous la capacité d’être autonomes à Paris, de lire les panneaux, et de poser une question à quelqu’un dans la rue. Cette autonomie est largement due à notre compréhension de la langue française. Ainsi, même si Paris est une ville très accueillante pour les personnes non francophones, bien sûr la capacité de parler en français à Paris change totalement votre expérience. Il va sans dire que mon voyage à Paris avec Dickinson a été plus reposant. Mais le deuxième séjour a eu ses mérites aussi : je me suis rendu compte qu’il est très utile de parler plusieurs langues. Notamment, parler la langue du pays en question aide à se plonger complètement dans la culture et à la comprendre plus profondément.
Une différence étrange entre la nourriture américaine et française se manifeste lors de la prise de décision. En Amérique, vous entrez dans une sandwicherie, vous choisissez les différentes garnitures et la personne derrière le comptoir fait votre sandwich. C'est votre sandwich, vous décidez des ingrédients qui vont le composer selon les paroles de Burger King « Have it your way ». Dans un restaurant, les gens font toutes sortes de demandes folles. Plus du fromage, cuit, sans oignons, ou avec des frites au lieu de la salade. Dans tous les cas, le serveur se pliera gracieusement à votre volonté et fera les changements que vous souhaitez. D'une part, les gens sont capables de commander la nourriture qu'ils veulent et d’autre part, de nombreux clients profitent du système, et rendent leurs commandes trop compliquées. La France ne respecte pas les mêmes règles de service à la clientèle. Dans une sandwicherie, vos choix sont préétablis. Il vous faut choisir parmi la carte présentée. Dans un restaurant, les options peuvent être offertes, mais il y a peu ou pas de souplesse. Une demande spécifique vous attirera des regards étranges. Si vous expliquez en détail ce que vous voulez, le serveur va hocher la tête et faire une réflexion, mais aucun changement ne sera effectué. À mon avis, cette différence culturelle a évolué à partir de la perception de «l'expert». En Amérique, "le client a toujours raison." En France, le chef est l'expert culinaire, et aucun client ne va lui usurper ce pouvoir. Heureusement pour moi et les autres consommateurs, la nourriture est toujours étonnante. Je suis contente de laisser la responsabilité de créer des plats savoureux à des experts français.
De plus, il est possible que les cours soient annulés ou reportés sans que les étudiants soient prévenus, c’est à eux de se renseigner auprès de l’administration de l’école. Cela me semble un peu ridicule, parce que dans les universités aux États-Unis, le professeur envoie toujours un email aux étudiants si le cours est déplacé ou annulé. En outre, chaque cours a lieu seulement une fois par semaine, donc la durée de chaque séance de cours en France est plus longue que celle aux Etats-Unis. D'habitude, une séance en France dure trois heures avec dix minutes de pause. Souvent, le professeur ne donne pas de devoirs réguliers dans les cours en amphithéâtre. Il n'y a qu'un examen à la fin de chaque semestre. C'est à chaque étudiant de réviser le cours, de lire le livre recommandé et de revoir ses notes. Donc, il est plus facile d’échouer au cours si on ne travaille pas parce qu’on n’a pas beaucoup de devoirs et le professeur ne vérifie pas si on lit ou pas le livre. Les cours de première et deuxième année sont plus grands que ceux à Dickinson. Il y a environ deux cents étudiants par classe. Les étudiants sont très actifs. Lors de la pause entre les cours, les étudiants qui sont dans l’association « activités » vont dans la salle de classe et dansent ou font quelques choses que les autres étudiants trouvent drôles. Une fois, j’ai vu les étudiants habillés comme « les pom pom girls » qui dansaient et chantaient dans la salle de cours. Même le professeur les a regardées ! C’était magnifique et drôle. Cela n’arrive jamais dans une classe aux Etats-Unis. En dehors de la salle de classe, les étudiants français aiment la fête. L’Association Mondus est un club d’étudiants qui organise des fêtes ouvertes à tous les étudiants. Il y a une fête presque chaque jour ! Normalement, les étudiants français sortent les jeudis, vendredis, et samedis soir. Ils aiment aller dans les bars ou en discothèque. La place Saint-Pierre, qui est à côté de la Garonne, est leur endroit préféré. Pendant les week-ends, il y a toujours beaucoup d’étudiants qui sortent avec leurs copines, parce qu’on peut y trouver les meilleurs bars. Par ailleurs, les étudiants américains préfèrent la musique forte comme celle des boîtes de nuit, parce qu’ils adorent danser. Le moyen de se divertir pendant la fête entre les étudiants français et américains n’est pas pareil. Aux Etats-Unis, toutes les fêtes sont bruyantes et les gens boivent beaucoup et dansent sur de la musique disco, mais en France les étudiants préfèrent aller aux bars tranquilles pour discuter avec leurs amis.
La boîte de nuit
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Le vie sociale, mystérieuse, des Français Au début, cet approche marchait bien : il me semblait que mes relations avec mes amis français progressaient de façon normale. Mais après un certain moment, il m’a été impossible d’approfondir mes relations et d’établir un lien plus fort et profond avec les gens. Mes conversations à propos de la culture française et des différences entre France et Etats-Unis se sont avérées intéressantes, mais insuffisantes pour nourrir notre amitié. J’ai essayé d’aborder des sujets plus personnels, qui n’avaient rien à faire avec la politique, la culture, la langue, etc. Aux Etats-Unis, une relation procède de cette façon : on fait confiance de plus en plus aux amis, on baisse éventuellement la garde et on se comprend à un niveau plus intime. Evidemment, mes amis ici n’étaient pas encore prêts à cette progression parce que leur réaction à certains détails de ma vie n’a pas été chaleureuse. Le fait qu’ils n’étaient pas à l’aise m’a fait réévaluer le fonctionnement de la vie sociale en France. J’ai adopté une mauvaise approche qui dépendait de mes habitudes américains. Pour l’instant, il me semble qu’en France, les relations entre amis restent assez superficielles pendant longtemps. Par exemple, quand j’ai dîné avec un ami français, nous n’avons parlé que des subtilités de la langue qui la rendent intéressante. De la même façon, quand je suis allée chez des amis, nous nous sommes amusés à jouer à Monopoly, mais nous n’avons jamais vraiment parlé de nous-mêmes. Chaque référence à notre histoire, à ce qui nous définit outre notre nationalité était fugace. Il me semble donc que les Français préfèrent cacher leur « soi » pendant longtemps. De plus, ce n’est jamais eux qui prennent l’initiative : ils se contentent de voir leurs amis au restaurant universitaire, mais ils ne se voient pas souvent pendant le week-end. Leur vie sociale ne me semble pas très développée. A Dickinson, je m’assure toujours de ne pas me séparer du monde, de ne pas m’enfermer dans ma chambre. Je passe toujours du temps avec mes amis, ce qui me semble beaucoup moins important ici peut-être parce qu’ils n’habitent pas tous proches les uns des autres, mais aussi parce qu’ils n’ont pas besoin de réconfort social. Qu’est-ce qu’ils font tout seuls ? Ou avec leurs parents ? Bien sûr leurs devoirs, mais dans les moments de détente ? Une des choses que j’ai découverte sur moi-même est que la solitude perpétuelle me rend triste, un peu déprimée. Je suis normalement une personne assez indépendante, mais l’homme en général est un être social, il a besoin de liens. Pour cette raison, je ne comprends pas comment les Français peuvent se séparer du monde pendant si longtemps. Cette séparation empêche la progression des relations son développement en profondeur. Cette superficialité et cette séparation m’énervent pour l’instant, mais peut-être qu’elles fourniront de bons résultats dans l’avenir. J’espère que la superficialité actuelle aboutira à une relation encore plus profonde qu’aux Etats-Unis quand ils baisseront la garde. Et j’espère qu’ils ne voudront plus maintenir une distance, qu’ils voudront partager plus de moments en dehors de l’ICT avec moi. Est-ce que la lenteur du processus d’amitié aide à construire des relations plus solides ? Je ne sais pas. Je sais seulement que j’ai beaucoup de travail à faire avant de comprendre la vie sociale mystérieuse des Français.
J’ai remarqué que mon séjour à Toulouse avait un gros impact sur moi parce que mon instinct immédiat a été de parler en français quand je suis entrée dans un magasin. J’ai aussi vu des femmes musulmanes qui portaient la burka. Ma première réaction était que c’était illégal ici! Mais je me suis souvenue que je n’étais pas en France. C’était intéressant à observer. Après la visite, j’étais très contente de rentrer à Toulouse. C’est une ville que j’aime bien et que je connais très bien maintenant.
Parkour en France Quand j’ai rencontré, pour la première fois, le garçon que j’avais contacté et ensuite le groupe de personne qui pratiquait comme moi le parkour, j’étais un peu mal à l’aise et j’étais un peu intimidée car je ne connaissais personne, et à ce moment-là ça ne faisait qu’une semaine que j’étais arrivée à Toulouse. De plus, je n’étais pas sûre du niveau de chacun et je me considérais comme débutante. Heureusement, le groupe avec qui j’ai commencé à m’entraîner n’était pas celui que j’avais trouvé, mais plutôt un groupe moins professionnel, plus grand et diverse (par rapport au niveau de maîtrise ainsi que par rapport à l’âge) ; ce groupe s’appelle Association pour la Promotion de l’Art du Déplacement (APAD). Tout le monde était très gentil et encourageant, surtout les moniteurs des séances, avec qui je suis tout de suite devenue amie.. J’ai remarqué que l’entraînement se déroule différemment ici qu’aux Etats-Unis. Ici on pratique plus des enchaînements un peu compliqués, alors qu’aux Etats-Unis on répète plutôt des mouvements singuliers pour les maîtriser. Il y a bien sur un mélange. Pourtant, pendant les séances à Toulouse, un des moniteurs montre un enchaînement puis chacun, seul ou par deux, essaie de le reproduire en étant aidé par les moniteurs ; au centre sportif du parkour en Virginie où je m’étais entraînée l’été précédent, un des instructeurs montrait un mouvement spécifique et ensuite chacun le reproduisait, en l’affinant de plus en plus l’affinant ou en élevant son niveau d’expertise. Pendant la plupart des séances, qui se déroulent chaque samedi, de 14h à 16h, à l’Université Paul Sabatier, je suis la seule fille qui participe, et je crois que je surprends les garçons par mon énergie et mon niveau.
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