Pyrénées janvier 2007
La chaîne des Pyrénées
La chaîne des Pyrénées est une chaîne montagneuse située entre la mer Méditerranée et l'océan Atlantique, séparant la France et l'Espagne et abritant la principauté d'Andorre. Le point culminant des Pyrénées est le Pic d'Aneto (3404 mètres), situé sur le versant espagnol. Le Pic Vignemale (3298 mètres), dans le département des Hautes-Pyrénées, est le plus haut sommet des Pyrénées françaises.
La chaîne des Pyrénées s'est formée suite à un grand glissement qui s'est produit il y a 100 millions d’années le long de la faille nord-pyrénéenne. Les Pyrénées sont la région la plus sismique de France métropolitaine, avec environ 500 séismes/an localisés.
Les Pyrénées forment une barrière climatique, qui provoque d'abondantes précipitations sur les versants français, alors que les versants espagnols sont beaucoup plus arides. Au-dessus de 3000 mètres, de petits glaciers perdurent dans les Pyrénées centrales, mais la surface totale de ces glaciers, estimée à 500 hectares, est en constante diminution. Si rien ne change dans le réchauffement climatique, les glaciers des Pyrénées auront disparu d’ici 2100 !
La faune et la flore de la partie centrale des Pyrénées sont protégées par le Parc National des Pyrénées versant français et par deux parcs nationaux versant espagnol.
SAMEDI 20 JANVIER
Visite guidée de la cathédrale et du cloître de Saint-Bertrand de Comminges.
Saint-Bertrand-de-Comminges ou Lugdunum Convenarum
A ses origines, le village actuel de Saint-Bertrand-de-Comminges était une ancienne ville gallo-romaine, appelé Lugdunum Convenarum. Au IIe siècle, la ville compta jusqu’à 10.000 habitants. Les fouilles du site ont permis de dégager un temple, deux établissements thermaux, un théâtre, une basilique chrétienne du Ve siècle, et un marché public qui attestent d’une cité très peuplée et animée.
La cathédrale
La cathédrale de Saint-Bertrand de Comminges est unique car elle regroupe trois styles architecturaux sous un même toit : roman, gothique, et renaissance.
Au début du XIIe, la cathédrale romane, construite pour héberger les reliques de Saint-Bertrand, devint une étape importante de pèlerinage sur les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Elle garde de cette époque son cloître et son entrée qui sont de style roman.
Au XIVe siècle, le pape Clément V fit démolir les trois-quarts de la cathédrale romane jugée trop petite pour accueillir le flot des pèlerins et finança la création d’une église gothique. Il reste de cette époque la nef et les chapelles.
Au XVIe siècle, l’évêque Jean de Mauleon fit réaliser un mobilier de bois à l’intérieur de la cathédrale de pierre. Les boiseries du chœur et des stalles sont considérées comme un joyau du style renaissance français.
La basilique Saint-Just de Valcabrère
La basilique de Saint-Just de Valcabrère, aux pieds du village de Saint-Bertrand-de-Comminges, a été bâtie au XIe et XIIe siècles, en bonne part avec des matériaux provenant de la cité antique de Lugdunum Convenarum. Isolée au milieu des champs et entourée de son cimetière de campagne, la basilique est remarquable d'harmonie et de grâce. Son chevet est un modèle de perfection et d'originalité qui a fait la célébrité de la basilique.
Après-midi aux thermes de Luchon.
Après une petite promenade de santé au dessus de Luchon, nous nous sommes dirigés vers les thermes pour une après-midi de détente.
Dîner de groupe.
DIMANCHE 21 JANVIER
Randonnée en montagne.
Histoire de la région luchonnaise et de Luchon
La ville de Luchon (630 mètres d’altitude) existe depuis plus de deux millénaires. Le nom de Bagnères-de-Luchon vient d'une part de son thermalisme (bagnères = bains), et d'autre part d'un dieu local (Lixon ou Illixon). La présence de population dans la région est attestée depuis le néolithique.
En 76 avant J.-C., Pompée, de retour d'une expédition en Espagne, s'arrête dans la région et fonde la ville nouvelle de Lugdunum Convenarum.
Un de ses soldats, atteint d'une maladie de peau, viendra s'immerger dans les eaux de Luchon dont il découvrira les vertus thermales. Au bout de 21 jours (durée traditionnelle et toujours actuelle d'une cure), il en sortira complètement guéri.
En 25 avant J.-C., Tibère Claude fait creuser trois piscines et développe les thermes. Les thermes s'enorgueilliront dès lors de la peu modeste devise "Primum post Napolitense Balnearum" (les meilleurs, juste après les thermes de Naples) qui est toujours aujourd'hui celle de la ville.
Charlemagne, donne à la région un statut particulier de marché frontière avec une certaine autonomie entre la France et l’Espagne.
La région, excentrée, est relativement épargnée par la guerre de Cent Ans et par les guerres de religion liées au Catharisme et à la Réforme. Les populations restent fidèles à un catholicisme "adapté" et bien peu orthodoxe, que les évêques de Saint Bertrand mettront des siècles à reprendre en main. En 987, le village de "Banières" et ses thermes sont décrits comme assez prospères.
Il y a eu très peu de nobles dans cette région où la paysannerie a toujours lutté pour sa survie. Les anciens traités de "Lies et passeries" associaient les populations des deux versants de la montagne par des accords de libre circulation et de libre échange, même au cas où les royaumes auraient été en guerre. Ces traités étaient systématiquement renouvelés, et imposés aux rois comme aux évêques. Existait alors une forme de représentation populaire élue appelée les "consuls." Même si le terme est fort, on a ainsi pu parler de "Républiques pyrénéennes".
La naissance du thermalisme moderne à Luchon
En 1759, Le Baron Antoine Mégret d'Etigny est envoyé à Luchon. Il commence par créer une route carrossable, à coups de corvées et d'expropriations. Il est obligé de faire appel à une compagnie de Dragons pour tenir la population en respect, peu habituée à un traitement aussi autoritaire. En 1761, il réorganise les thermes et leur donne les bases de leur futur essor. En 1763, il fait prendre les eaux au maréchal, duc de Richelieu, qui reviendra en 1769 avec une grande partie de la cour. La station thermale est lancée ! Il développe également l'exploitation forestière pour fournir du bois pour la marine et du charbon de bois pour les forges. Une statue à l’effigie d’Etigny est élevée en 1889 et se trouve toujours devant les Thermes, sur les allées d'Etigny, principale artère de la ville.
De nombreux visiteurs célèbres viennent ensuite à Luchon, attirés par la vogue des eaux thermales pyrénéennes, lancée par l'Impératrice Eugénie. Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Louis Napoléon Bonaparte, Edmond Rostand, Gustave Flaubert, et Guy de Maupassant comptent parmi ces hôtes les plus illustres.
L'arrivée du train en 1873 et la construction du casino en 1880 développent encore la popularité de la ville où des touristes huppés et cosmopolites affluent, jusqu'aux années folles. Les "acquis sociaux" (congés payés puis sécurité sociale) démocratisent ensuite la population touristique.
Luchon aujourd’hui
Aujourd’hui, Luchon s’est modernisée avec des installations hydroélectriques créées par EDF et s’est adaptée aux touristes, présents toute l’année. Etape obligée du Tour de France depuis ses débuts, Luchon accueille des passionnés de vélo en été. La station de ski de Superbagnères, reliée à Luchon aujourd'hui par un téléphérique, attire de nombreux amateurs de ski en hiver.
Luchon accueille plus de 15 000 curistes par an dans ces thermes et le tourisme est devenu très important dans la région. Enfin, l'eau minérale de Luchon est commercialisée depuis quelques années dans toute la France.
La station de ski - Superbagnères
A une altitude de 1440 à 2260 mètres, le domaine skiable de Superbagnères propose 28 pistes de ski de tous niveaux. La station compte 138 canons à neige, 1 piste de luge, 15 remontées mécaniques, et 1 itinéraire de ski de fond de 4 km.
Les eaux de Luchon Les sources Les eaux de Bagnères-de-Luchon sont exploitées pour un usage médical depuis l’époque romaine. Cette eau thermale, extraite directement des couches profondes du sol, est exempte de toute pollution. Plus de 100 griffons (résurgences naturelles) existants dont 38 sources officielles ont été recensés en 1856. 17 de ces sources naturelles sont autorisées à l’utilisation depuis le 27 mars 1878. Elles sont recueillies de façon rudimentaire jusqu’en 1936, jusqu’au creusement de galeries entrepris pour aller recouper les fissures des différents aquifères réparties en différents groupes (Nord, tièdes au Sud) avec des températures différentes. En 1934, trois sources nouvelles sont autorisées : Aujourd’hui, deux sources à 130 et 160 mètres de profondeur produisent une eau sulfurée sodique chaude. Elles remplacent toutes les anciennes sources et alimentent l’établissement thermal : PRE : 72°C (altitude 636m) avec une côte d’émergence à 2,70 m sous le niveau du sol REINE : 65°C (altitude 636m) artésienne
Deux autres sources sont captées à 4 kilomètres au sud de la ville : RAVI (altitude 860m), sulfurée sodique froide (13°C) exploitée pour la buvette LAPADE (altitude 825m), bicarbonatée calcique froide (8°C) qui alimente la buvette et une usine d’embouteillage
Les thermes Le Vaporarium, ce bain de vapeur naturel, unique en Europe, est le trésor des thermes de Luchon. Il se présente sous la forme de plus de 150 mètres de galeries souterraines, naturelles, mais aménagées pour le confort du visiteur. Filtrée à travers les parois des galeries, l’eau thermale sulfurée sodique crée dans cet espace une chaleur (aux alentours de 37°) humide (95%) qui favorise l’équilibre pondéral, le nettoyage de peau (le souffre dégraisse les pores), l’élimination des toxines, la relaxation musculaire, et la perméabilité des voies respiratoires.
La séance type aux thermes de Luchon Déambulation et repos assis, de 10 à 15 minutes dans les galeries (l’heure y est annoncée toutes les 5 minutes) suivis, après le passage obligatoire sous la douche de propreté, de 10 à 15 minutes en piscine d’eau chaude (30°C), et 15 minutes de relaxation sur les fauteuils-divans situés autour du bassin. Vous pouvez répéter plusieurs fois ce programme. Pour le bien-être de tous, il est recommandé le plus grand calme dans le Vaporarium.
La gourmandise montagnarde - Le Vacharin Mont d’Or
Le Vacherin Mont-d'Or est un fromage traditionnel saisonnier au lait de vache produit dans les Alpes françaises et suisse, mais apprécié par tous les montagnards !
Ce fromage à pâte molle est très coulant, surtout en fin d'affinage. C'est pourquoi on le ceinture d'une écorce dont la résine se diffuse petit à petit, communiquant à l'ensemble un arôme très particulier et fort agréable. La période de dégustation optimale pour le Vacherin Mont-d'Or français s'étale d'octobre à février après un affinage de 5 à 7 semaines. Il peut se déguster froid à la petite cuillère sur des croûtons de pain ou sur des pommes de terres chaudes, ou se consommer chaud notamment dans un Mont-d'Or chaud accompagné de pommes de terre, de légumes et de charcuterie.