Mars 2007

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Rédaction

Comme le beau temps nous encourage de sortir un peu, je vous propose quelques activités et excursions qui changeront un peu votre routine.
»L’exposition « Cultures du Monde » est très intéressante et accueille des momies d’Egpyte, des Bouddhas de Birmanie et des peintures d’Australie au cloître des Jacobins, jusqu’au 9 juillet. Surtout, ne manquer pas les sculptures canadiennes. Entrée : 2€50 avec votre carte d’étudiant.
»la saison de rugby , alors utilisez vos chèques jeunes et allez applaudir le Stade Toulousain ! Pour les détails, visitez le site officiel : http://www.stadetoulousain.fr/?rubcode=1.
»Les cafés sur la Place St. Georges, sur la Place du Capitole, et les petites rues entre Capitole et Esquirol proposent plusieurs tables en plein air où boire un café et regarder les gens qui passent. Choisissez un lieu ensoleillé pour écrire vos cartes postales ou bavarder avec un ami.
»Découvrez la région ! Il y a plusieurs villes autour de Toulouse qui peuvent être visitées une journée. Visitez le musée et la cathédrale d’Albi, dégustez du vin à Gaillac, ou explorez la ville médiévale de Carcassonne (inspirez-vous de l’article de Meredith).
--Anna Cumbie, rédactrice


Airbus dans une zone de turbulence

Le mardi, 6 mars, j’avais cours comme d’habitude à l’Institut d’Etudes politiques. Après une longue dispute avec mon réveil, j’ai finalement renoncé à la grasse matinée qui me tentait si fort. Je suis sorti. Il était sept heures et demie, une matinée un peu brumeuse, sinon très normale. La ville déjà sur pieds, poussait ses habitants vers des destinations inconnues. Toujours somnolent, j’ai traversé le pont Saint pierre tout en contemplant la Garonne qui se reposait tranquillement dans son lit. Mon cours a démarré à huit heures pour une durée de deux heures. A dix heures me voilà à l’arrêt de bus du Capitole. J’ai attendu pendant quelques minutes et, pas de bus ! C’est alors que j’ai aperçu une affiche à côté qui mentionnait que les lignes de bus avaient été déviées à cause de la manifestation. « Encore une manifestation, mais quelle manifestation ? » me disais-je. J’avais du être sourd.
Alors je suis parti de l’arrêt du Capitole vers celui d’ Esquirol puis, le Musée Augustin, St. Etienne Monument et même Quartier Général, toujours dans l’espoir de rattraper un bus. En vain ! Tout était bloqué. Il fallait marcher jusqu’au centre Dickinson. C’était un défi pour moi, qui n’avait jamais fait le trajet à pieds.
Après quelques tâtonnements, m’y voilà ! Je me suis d’abord rué sur la presse puis, devant un écran d’ordinateur, j’ai cherché à comprendre ce qui m’avait fait autant suer.
Voilà ! Il s’agissait bel et bien d’une manifestation, celle des salariés d’Airbus. Ils étaient entre douze et quinze mille personnes à manifester leur mécontentement contre le plan Power 8 de l’avionneur. Le géant européen de l’aviation est en train de traverser une période de crise. En effet, pour l’'annus horribilis' 2006, la compagnie a annoncé des pertes historiques d’une valeur de 572 millions d’euros. Les raisons de ces pertes sont diverses mais s’articulent autour de deux axes principaux. D’abord il ya le cours du dollar vis à vis de celui de l’euro, qui a atteint des niveaux record au cours de ces dernières années. Un tel changement, qui parait anodin pour un citadin banal, a des répercussions énormes pour une entreprise comme Airbus dont la presque la totalité de ses dépenses est en euro et celle de ses revenus en dollar. Prenons un exemple pour mieux comprendre. L’Euro a été introduit en 1999 à un taux de €1/$1,17. Puis il a atteint son niveau le plus bas en 2001 avec un taux de €1/$0,86. Aujourd’hui nous en sommes à un taux de €1/$1,31. Disons qu’un appareil d’Airbus, le A320 par exemple, coûte 10 millions d’euros. En 2001 cet appareil aurait été vendu à 8,6 millions de dollars. Aujourd’hui, il faut 13 million de dollars pour le même appareil soit une augmentation de 4,5 million de dollars ce qui n’est pas négligeable. Ceci fait perdre à Airbus un grand terrain dans le marché de l’aéronautique. Parmi d’autres sources de difficultés, la compagne rencontre aussi un retard dans la production du super jumbo A380, dont les clients les plus illustres comme les Emirats sont aujourd’hui en train de taper sur la table.
C’est donc pour mieux faire face à ces difficultés que le plan Power 8 a été lancé. Il vise entre autres, le licenciement de 10.000 salariés dont 4300 (sur 22.000 employés au total) en France. Il y a aussi le déplacement de la production du A320 de Toulouse vers l’Allemagne et la fermeture du site Méaulte qui se trouve dans la Somme.
Parallèlement à ces mesures draconiennes, la compagnie envisage également une accélération du programme de son avion militaire, le A400M, avec un coût estimé à quelque 20 milliard d’euro. L’A400M doit remplacer la flotte un peu vieillotte composée du C130 Hercules et du Transall C160. Avec 180 exemplaires déjà commandés par les pays comme la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxemburg, les Royaume-Unis, la Turquie et l’Afrique du Sud, cette nouvelle invention devrait certainement donner une bouffée d’air au géant de l’aéronautique.
Pour certains par contre, Airbus doit aller bien au-delà. L’échange ricardien (de l’économiste anglais David Ricardo) et qui fonctionne sur la base de tu me vends du vin et je te vends du pain n’est plus à l’ordre du jour. Ce qu’il faut plutôt pour une compagnie comme Airbus, c’est une logique de désintégration de tous les maillons de la chaîne de valeur, concrètement, la production de différentes parties de l’appareil dans différentes parties du monde pour optimiser la valeur totale.
En somme, en tant que jeune étudiant en commerce dans une ville que je viens de découvrir, le choc est énorme. Devrais-je prendre le parti de la ville, cette ville apeurée qui veut continuer à s’enorgueillir de sa firme à elle ou plutôt suivre ma logique commerciale, une logique qui veut que dans les affaires, on sépare les sentiments des intérêts ?
--Moustapha Minte


Canal du Midi

Pour ceux qui s'ennuient déjà de vivre les mêmes choses tous les jours, d'aller toujours dans le même cinéma, les mêmes magasins faire du shopping, ou pour ceux qui en ont déjà marre tout simplement de prendre le même chemin entre la maison et les cours à l'université, ou bien, pour ceux qui aimeraient un petit changement d'air, je vous présente une façon splendide de passer un après-midi libre : se balader, faire un peu de sport, courir ou faire du vélo le long du canal du midi.
Difficile à croire, mais le canal du midi, celui qui se trouve à cinq grands pas du centre Dickinson, s'étend sur 241 kilomètres de Marseillan jusqu'à Sète (sur la côte ouest). Il relie la Garonne à la Méditerranée, comporte 63 écluses, 126 ponts, 55 aqueducs, 7 ponts-canaux et 6 barrages. Il existe également des chemins pour les gens qui préfèrent marcher au bord de l'eau et une piste cyclable plus élevé pour les cyclistes. De chaque coté se dressent des arbres plaintaines ; c'est un passage agréable surtout au printemps quand le vent est doux et le soleil brille. On a alors envie de mettre ses baskets et d'aller courir à toute allure pour inhaler l'air pur et non celui qui qui sort des pots d'échappement des véhicules. Aussi plaisant est le paysage calme que l'on traverse. On aperçoit des champs d'herbe fraîche, un peu plus de vielles maison et un peu moins de voitures.
Si vous êtes un peu explorateur, pourquoi ne pas suivre le canal jusqu'à ce que vous sortiez de Toulouse ? Certes, il va falloir faire le trajet de retour, mais au moins vous épaterez les autres en disant que vous êtes allé à Carcassonne… à vélo.
--Heidi Kim


Un Ecrivain Parmi Nous

Moustapha Minte, étudiant de Dickinson en France, vient de sortir un roman, entitré Moi, Enfant-Soldat, Enceinte et Séropositive. Le produit de dix-huit mois de travail, "cette oeuvre retrace la péripétie d'une jeune fille séparée de sa mère au milieu de la guerre civile au Libéria," dit l'auteur. Cette histoire poignante, bourrée de drâme, d'aventure et d'amour, nous amène au coeur du Libéria à travers une jeune fille qui se trouve au milieu d'une sanglante guerre tribale. Vous le trouverez bientôt dans la bibliothèque de Dickinson en France, mais le livre est déjà disponible en ligne, et vous pouvez aussi le télécharger en version électronique, pour ceux qui ne peuvent pas attendre. Pour en savoir plus: http://www.manuscrit.com/catalogue/textes/fiche_texte.asp?idOuvrage=8285


Une Journée à Carcassonne

Photo par Meredith Ship


Une Audience Aliénée

Didier Carette met en scène au Theâtre Sorano un choix de textes tiré d’Une Saison en enfer et de la correspondance d’Arthur Rimbaud pendant sa période de crise et de génie. Cette mise en scène distrait et atténue la douleur et la profondeur inhérentes aux textes. La double expression du personnage de Rimbaud, l’une romantique, l’autre, un ange arlequin démoniaque, rend ce personnage ridicule plutôt que sérieux. Les bondissements frénétiques entre paroles, chants et déplacements maladroits empêchent le spectateur d’entrer dans l’univers rimbaldien malgré les efforts, l’intensité et la concentration des acteurs. L’interprétation musicale de Charlotte Castellat au violoncelle et au piano est quant à elle restée plus fidèle à l’intensité de la pure émotion des paroles. En gros, l’idée d’une interprétation physique d’une des œuvres de Rimbaud la plus intense n’a pas atteint son potentiel et cela à cause d'un excès de zèle avant-gardiste.
Malgré la précision et la prouesse techniquede la pièce Rimbaud Enragé présente au Théâtre Sorano, cette mise en scène de Monsieur Carette n’atteint pas l’engagement que Rimbaud inscrit dans son oeuvre.
--Joanna Freudenheim


Les anniversaires d'avril

2 : Maggie
16 : Sara


Le Français, langue autoritaire

Je voudrais vous faire part de quelque chose que j'ai remarqué en France dans la langue courante ou, parlée. En anglais, pour exprimer une commande on utilise grammaticalement l'« impérative ». C'est-à-dire, en français « Aide-moi », « mangez », ou « range tes affaires. » Cette structure grammaticale existe bien sûr en français. Pourtant, dans leur langue parlée, les Français ont tendance à utiliser le déclaratif au lieu de l'impératif, ce qui n'est pas utilisé en anglais. Par exemple, une mère dit à son enfant : « Anne, tu ranges tes affaires tout de suite ! » ou « Florent, tu te lèves demain de la bonne heure et tu aides Papa dans le garage ». L'utilisation du pronom « tu » ou « vous » devant le verbe donne le sentiment de donner un ordré et inclut un sentiment de culpabilité. La commande est directe, nette, autoritaire. Alors qu'en anglais, on n'utilise le pronom « you » devant le verbe que pour donner des instructions ou des ordres aux autres. Cette différence entre l'anglais et le français parlés peut rendre un américain susceptible aux délicatesses de discours quotidien. Pas étonant que l'américain soit choqué par les mots, car ils lui semblent trop « forts ». D'ailleurs, il n'a rien fait de mal pour les meriter. En outre, il est normal pour un américain de se défendre en réponse à un « ordre » sans ce discretion. Il peut se dire « Pour qui vous me prenez, je ne suis pas bête ! » Pourtant, il suffit de savoir que le Français n'a pas l'intention de le punir, c'est simplement que dans la langue française paraître dictatoriale par rapport à l'anglais.
--Heidi Kim


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