Nadezhda Dodenova

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Ezequiel Leonardo Gleichgerrcht

Français 230-01 Prof. Duperron

Printemps 2005

L’ESPOIR PERSONNIFIÉ

Je l’attends depuis douze minutes. Absolument impatient, je ne fais que regarder la porte d’entrée. Je pense, une fois et une autre, que « cette fille est très irresponsable ». Pour être honnête, ce sont des attitudes qui m’énervent car il faut être ponctuel pour démontrer un peu de respect. Mais tout de suite, elle est là, en train de rentrer dans le bâtiment. Ma tête décide de jeter tout ce que je pensais il y a une minute. La raison ? Son sourire irrésistible, bien sûr.

« Excuse-moi, je suis Nadia », dit-elle, « J’ai oublié l’heure en parlant avec une amie ». Il y a quelque chose d’optimiste dans sa parole. Et si on cherche la signification de « Nadia », on verra que dans toutes les cultures, c’est le mot « espoir » qui se répète le plus. Ainsi, quand on rencontre Nadia Dodenova, c’est exactement ce sentiment qu’elle transmet.

Avec des yeux d’un marron profond et des cheveux assortis, cette jeune fille sait bien ce qu’elle veut dans la vie : trouver le chemin qui lui apportera le bonheur. Pour cela, elle aimerait habiter à l’île de Bora Bora, où elle croit qu’elle pourra atteindre la paix intérieure qu’elle cherche depuis dix-neuf ans. Mais il ne faut que l’observer pour se rendre compte que cette paix-là est déjà installée dans son esprit. On la trouve dans son sourire et on la voit se pencher dans ses lèvres charnues, et à la fois si fragiles.

Il n’est pas surprenant que la couleur favorite de Nadia soit le bleu. Les Grecs croyaient que le bleu était le symbole de l’eau. Et comme l’eau, Nadia nettoie son âme, étanche ses passions et rafraîchit sa pureté. Elle sait bien pardonner à ses amis, mais c’est une attitude à double tranchant : même si elle croit que cela est sa qualité principale, elle pense aussi que c’est son plus grand défaut.

Nadia estime les personnes qui sont bienveillantes et fiables. Mais elle apprécie aussi quelques caractéristiques de sa personnalité comme la capacité de pardonner les fautes des autres et le don d’écouter ses amis. On y trouve, peut-être, la raison pour laquelle son plus grand malheur serait d’être toute seule. Cependant, Nadia préfère la solitude à l’hypocrisie et la duplicité : « Je ne peux pas tolérer les gens qui prétendent être ce qu’ils ne sont pas », dit-elle.

Si on regarde ses poignets, on verrait que ses bracelets sont assortis aux boucles qu’elle porte dans ses oreilles inquiètes. Cela pourrait nous dire qu’elle est une personne qui aime les détails. On pourrait aussi penser qu’elle est organisée, mais en lui posant la question, elle répond sans hésiter qu’elle remet tout au lendemain. D’ailleurs, elle ne s’en inquiète pas, car enfin, elle va tout faire pour assumer ses responsabilités.

De plus, les responsabilités de Nadia dépassent le domaine académique. Elle doit aussi s’occuper de son travail, où elle fait des visites guidées autour du campus de Dickinson College, à Carlisle, Pennsylvanie. Mais ce qu’elle aime le plus, c’est d’être avec ses amis. Sûrement, parce que ce sont ses « frères de l’âme » qui modèle sa vie.

Le rendez-vous touche à sa fin. Tout ce qui reste dans ma mémoire c’est l’image de sa peau apparemment paisible. Mais si sa peau parlait, elle nous raconterait une histoire agitée, plus agressive et mouvementée. Il y aurait de l’amour, de la tristesse, des distances, des portes fermées, des nouveaux chapitres, du froid et de la chaleur. Mais lorsqu’on rencontre Nadia, on voudrait dire comme Victor Hugo, qu’elle est « une petite grande âme ».