Cordes et Conques sept 2006

From Dickinson College Wiki
Revision as of 14:56, 12 October 2006 by Vuillamg (talk | contribs)
Jump to navigationJump to search

Excursion à Conques, Cordes, et Gaillac

9-10 septembre 2006

Découverte de la région et du terroir de Midi-Pyrénées


Conques

Depuis des siècles, le village tranquille de Conques accueille et charme ses visiteurs avec ses ruelles pentues, son église romane, et son trésor de valeur inestimable.


2_-_Conques_-_Ship.jpg
Vue de Conques


Le village

A la fin du VIIIe siècle, l’ermite Dadon choisit ce site sauvage pour se retirer dans la solitude. Quelques années plus tard, un monastère de bénédictins est créé. Grâce aux reliques de Sainte-Foy qu’un moine dérobe à Agen en l’an 866, Conques devient un centre de pèlerinage puis une étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le culte de la sainte se répand à travers la Chrétienté occidentale et les donations se multiplient en faveur de l’abbaye. Une agglomération se constitue progressivement au voisinage du centre religieux, peuplée de marchands et d’artisans qui édifient, outre une ceinture de murailles pour protéger la ville, de nombreuses maisons dont les façades à pans de bois ou les toitures recouvertes de lauzes contribuent, de nos jours, à la beauté du lieu.



Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

D'après les récits, Saint-Jacques, l'un des douze apôtres de Jésus Christ et grand martyr de la chrétienté, partit du Proche-Orient prêcher dans la péninsule ibérique, puis retourna à Jérusalem où il fut décapité. Ses compagnons transportèrent ses reliques en Galice (Espagne) et le tombeau aurait été retrouvé quelques centaines d'années plus tard, au IXe siècle par un ermite qui eut une révélation dans son sommeil. Le pèlerinage à la basilique de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui abrite les reliques de Saint-Jacques, comptait durant le Moyen Age parmi les trois grands pèlerinages (avec Rome et Jérusalem) que tout bon Chrétien se devait d'effectuer. Les pèlerins venaient de toute l’Europe, traversaient la France et l’Espagne, et s’arrêtaient vénérer d’autres reliques sur le chemin, comme à Conques (Sainte-Foy) ou à Toulouse (Saint-Sernin). Aujourd’hui, les chemins de Saint-Jacques sont toujours fréquentés. Chaque année des milliers de pèlerins se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle à pied ou à vélo, parfois à cheval.



Balade_Conques_pour_Wifi.jpg
Balade sur les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle


L’Abbatiale Sainte-Foy et son trésor


La conception de l’Abbatiale Sainte-Foy de Conques commencée au XIe siècle, répondait à un double impératif : recevoir la masse des pèlerins qui affluaient vers Conques, et permettre à une communauté de moines de s'assembler pour les offices divins sept fois par jour. Sainte-Foy abrite un trésor, infiniment précieux, qui contient de nombreux reliquaires, recouverts d’or et d’argent, d’émaux, de camées, d’intailles , et de pierres précieuses. Ces œuvres d’art, comptent parmi les plus anciens et les plus beaux chefs d’œuvre du Moyen Age.

Commandés par le ministère de la Culture et achevés en 1994, les vitraux de l’abbatiale Sainte-Foy sont l’œuvre de Pierre Soulages, peintre contemporain.


Tympan_Conques_pour_wifi.jpg
Tympan de l'Abbatiale de Conques



Sainte-Foy, martyre à 12 ans

Vers 303, Foy, fille d’une très riche famille gallo-romaine, refuse de faire un sacrifice à Diane par dévotion chrétienne. Âgée de 12 ans, elle est dénoncée par son propre père, et condamnée à être flagellée et brûlée. Pendant la préparation du bûcher, la sœur de Foy et l’évêque du village s’offrent en martyrs avec elle ; ils seront tous décapités. Vivante, Foy multipliait déjà, dit-on les événements extraordinaires. Vers 1020, le Livre des miracles de Sainte-Foy est rédigé et raconte les miracles constatés par les pèlerins et les moines de Conques.



Cordes-sur-Ciel

Cordes sur Ciel, fièrement dressée sur son piton rocheux, fascine tous ceux qui la découvrent. Comme un dragon couché dans la vallée, Cordes est une des villes médiévales les plus significatives de France et un des hauts lieux du patrimoine européen.


Présentation du village

C'est en 1222 que Cordes fut fondée par le comte de Toulouse Raymond VII. A cette époque, le pays, fortement éprouvé par la guerre des Albigeois, était dans la désolation : les croisés avaient pillé à plusieurs reprises les campagnes brûlées et saccagées. Les populations appauvries restaient sans moyens de défense, à la merci d'un ennemi éventuel. Aussi importait-il au jeune comte de leur procurer au plus tôt un abri sûr et, pour lui et les siens, d'y créer en même temps un centre possible de résistance. Dans ce but, il octroya une charte de privilèges aux personnes qui venaient habiter la bastide en construction sur la colline.

Au XIVe siècle, la fin des troubles cathares entraîna une première période de prospérité à Cordes. Le commerce de draps et des cuirs florissaient ; les belles demeures qui ont été construites à cette époque témoignent de la richesse des habitants.


Wifi_-_Fenêtre_Cordes.jpg
Fenêtre à meneaux (Renaissance) à Cordes


Les conflits entre les évêques d’Albi, la résistance cordaise aux huguenots pendant les guerres de religion, ainsi que deux épidémies de peste mirent fin à ce bel âge d’or dès le XVe siècle.

Au XIXe siècle, la population cordaise classa ses maisons gothiques monuments historiques, les protégeant des menaces de destruction.

Depuis trente ans, Cordes retrouve sa splendeur avec l'arrivée d’artistes connus qui ont créé «l'Académie de Cordes-sur-Ciel ».


Wiki_-_Dégustation_Cordes.jpg
Dégustation de produits du terroir


Les vins de Gaillac

L'histoire du vin de Gaillac remonte à la civilisation gallo-romaine. En l'an 914, Gaillac accueillit son premier monastère de bénédictins. Au XIIe siècle, l'Abbé de St Michel et les comtes de Toulouse se partagèrent la seigneurie de Gaillac, abolissant le servage et accordant privilèges et donations. Ni les guerres, ni la famine, ni la peste, ni les croisades n'ont pu enrayer l'essor du Gaillac et de sa région.

Situé au nord-est de Toulouse, le vignoble du Gaillac entoure la ville qui porte son nom et s'étend jusqu'à la cité médiévale de Cordes. Sur la rive gauche du Tarn, le sol graveleux et pauvre convient particulièrement aux vins rouges, tandis que les coteaux bien exposés de la rive droite ensoleillent les blancs fruités et les rouges subtils. Le micro climat océanique mais tempéré par le vent d'autan donne sa diversité et sa richesse au vignoble.

L'Appellation Gaillac Contrôlée, qui ne concernait que les vins blancs, fut définie en 1938. En 1970, un décret étend l'aire viticole et surtout réglemente les Gaillac rouges et rosés. Les règles définissant les terroirs propices à la production de vin de Gaillac ont la même rigueur qu'autrefois, celle que les moines bénédictins imposèrent pour protéger la réputation du Gaillac.


File:Pigeonnier à Gaillac.jpg
Pigeonnier