Février 2007

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Un Pas à Paris

C’était un mercredi, le 21 février. Il était presque onze heures et je finissais de faire ma valise. Bientôt le départ ! Fin prêt, je suis descendu de mon appartement à la hâte, pour prendre le métro. Quelques minutes de course souterraine et me voilà à la gare de Matabiau. Je me suis dirigé vers la halle des attentes en courant, pour gagner quelques secondes. Personne ! Où sont-ils donc ? Je me suis saisi de mon portable pour appeler Laura, la coordinatrice du programme. Ils sont déjà dans le train. J’ai alors poursuivi ma course, la valise en laisse, jusqu’à la onzième voiture du train qui s’échauffait sur la voie quatre de la gare. Je me suis installé, haletant. Quelques minutes plus tard, un crissement de ferrailles. C’était le départ du train qui s’est mis à glisser lentement sur les rails dont il arrachait un gémissement métallique. Tout au long du voyage, ce fut un défilé panoramique ; des montagnes qui se suivaient à la queue leu leu toutes rivalisant en beauté et en taille. À leur pied, quelques ruisseaux d’apparence très calmes semblaient nous indiquer la voie en s’allongeant étroitement le long du chemin de fer. Des petites villes historiques n’ont pas non plus raté le rendez-vous.
C’était d’abord Limoges ensuite Bourges et puis Orléans, pour ne nommer que celles-ci.
Après quelques heures de glisse entrecoupée d’arrêts parfois trop brefs, nous arrivions enfin dans la capitale culturelle du monde. Nous sommes sortis de la gare d’Austerlitz pour prendre le métro ; ligne 7, direction Place d’Italie puis changement pour la ligne 6, direction Charles de Gaule Étoile. Je pouvais déjà sentir Paris, oui je sentais son souffle et sa voix quoique inintelligible, une sorte de grouillement, de murmure. Tout au long des arrêts de métro, les gens couraient se bousculaient et s’excusaient avant de s’engouffrer dans un wagon qui hululait puis disparaissait dans son terrier dans un élan furieux. Nous sommes descendus à Glacière, notre hôtel n’était plus qu’à quelques centaines de mètre, ce que nous pouvions facilement faire à pieds en dépit de la fatigue et du sommeil qui se lisaient sur certains visages.
Rue Cabanis, nous attendaient l’hôtel FIAP et son personnel. Un accueil très chaleureux marqué par quelques blagues teintées d ‘anglais avant de passer aux choses sérieuses. Il fallait être à l’hôtel avant les coups de deux heures. En cas de retard, il nous fallait montrer obligatoirement notre clé au veilleur pour ne pas passer la nuit à la belle étoile. Aussi il ne fallait surtout pas ramener de boisson alcoolisée dans les chambres. Là, les regards se sont croisés, les regards certes de déception ; pas de séance de « pregaming » ou de « let’s get trashed ». Dernière règle d’or, ne pas fumer dans l’enceinte de l’hôtel. Ben tant pis pour les fumeurs. Nous sommes montés, les garçons au sixième étage, dans la même chambre et les demoiselles au septième.
Deux heures plus tard, nous nous sommes rencontrés au rez-de-chaussée pour le départ pour le souper. Au menu, une cuisine orientale proposée par le restaurant de la grande mosquée de Paris. Ce fut l’occasion de beaux souvenirs pour la directrice du programme, Madame Toux, qui avait toujours un arrière-goût de thé à la menthe qu’elle avait l’habitude de siroter au même endroit, alors qu’elle était étudiante. Après le souper, bon et copieux, il fallait naturellement de quoi faire descendre le tout, du moins c’est ce que pensait une partie du groupe. C’était le début de la chasse aux bars. Il fallait en trouver un assez chic et qui ne vide pas les portefeuilles. Après trois quarts d’heure d’errance, nous voilà enfin à destination dans un petit bar en plein centre-ville, premier critère satisfait, mais le deuxième pas tellement. Nous nous sommes plutôt contentés de l’idée d’une sortie nocturne à Paname, avant de rebrousser chemin car le programme du lendemain ne laissait point de place à une grasse matinée.
Le deuxième jour a débuté avec une promenade en bateau, le bateau-mouche. Rendez-vous à dix heures au Pont Neuf, sur l’île de la Cité. Nous sommes montés sur le bateau et, quelques minutes plus tard, ce dernier s’est mis à glisser lentement sur dos de la Seine, en direction de la Tour Eiffel. C’était une matinée plutôt tiède, marquée par un soleil qui nous regardait d’un air timide comme pour nous souhaiter la bienvenue sur son terroir. Les voix des deux guides touristiques ont aussitôt retenti. Le bâtiment qu’on voyait en haut à droite et qui semblait s’étendre jusqu’à l’infini, c’était bel et bien le Louvre. Intrigué, j’ai commencé à le contempler davantage. C’était un bâtiment très humble à l’extérieur, avec une hauteur qui dépasse rarement les trois étages. Un peu plus tard on s’est approché de la fameuse tour de Paris, le monument le plus célèbre du monde. Elle était là, avec ses dix mille tonnes d’acier, ses trois cents mètres de hauteur et se tenait majestueusement au dessus de la cité, sa cité. Elle a été construite, ont dit les deux guides en français puis en anglais, entre 1887 et 1889. Cette œuvre de l’entrepreneur Gustave Eiffel, qui n’a pas trop charmé les yeux à ses débuts, demeure aujourd’hui une vieille curiosité et une fascination. Elle comprend trois étages qui selon les guides sont ouverts au public tous les jours jusqu’à onze heures. Le bateau a alors fait demi-tour comme si au-delà de la tour métallique, il n’y avait rien qui soit digne de notre curiosité. Plutôt on devait voir l’autre côté de cette partie de Paris que j’ai aussitôt nommée le coin des superlatifs et vous allez certainement comprendre pourquoi. C’est alors qu’à droite, en face du Louvre on a vu l’église américaine de Paris. Ensuite il a fallu passer au dessous du Pont Neuf pour aller de l’autre côté. Et au passage, le rappel d’un fait un peu paradoxal ; en fait, on appelle Pont Neuf le pont le plus ancien de Paris qui a été construit en 1607. Puis à gauche, on a pu voir la flamme dorée qui a été offerte à la France par les États-Unis comme symbole d’amitié entre les deux pays, un symbole qui rappelle beaucoup celui de la statue de la liberté à New York. Ensuite il y avait entre autre, et toujours à droite, le Palais de la Légion d’Honneur qui décerne la distinction la plus haute à laquelle un français ou un étranger peut aspirer; puis la maison la plus petite de Paris qui se situe entre une maison rouge et une maison jaune; l’Académie française ou la plus haute institution de la langue de Molière et la statue de la femme parfaite qui se trouve sur le quai Voltaire, pour ne nommer que ceux-là. Un peu avant, nous sommes passés à côté de l’île de la Cité ou le berceau de la francité si j’ose dire, ayant abrité les premiers habitants de la France dès le troisième siècle avant JC. Ensuite nous avons vu le pont le plus petit de Paris qui touche l’île St. Louis, la seconde île de Paris. Il mène au restaurant la Tour d’Argent, un restaurant où au seizième siècle, le roi Henri IV avait eu le luxe de manger pour la première fois avec une fourchette. Après l’île St. Louis, le bateau a pris le sens contraire suivant un itinéraire qui allongé à droite la Cathédrale Notre-Dame de Paris et l’hôpital Hôtel Dieu, le plus vieux de Paris. Puis nous sommes passés sous le pont Marie et là, pour les néophytes, il fallait fermer les yeux et faire un vœu qui ne se réalise que lorsqu’on embrasse son voisin. Cette promenade nous a donc permis de découvrir une partie très importante de la capitale française, un coin où il est surtout question du plus petit, du plus grand, du plus vieux, du plus célèbre, et même du plus important.
Cela ne veut tout même pas dire qu’ailleurs, il n’y a rien qui puisse susciter notre intérêt. Bien au contraire. Je me suis régalé par exemple au musée d’Orsay qui, avec ses expositions scandaleuses avait de quoi défrayer la chronique. Parmi les artistes, nous avons vu les chefs-d’œuvre de Courbet comme la guerre des cerfs, le petit poisson qui a avalé un hameçon et qui, par ailleurs, représente une partie de la vie du peintre lui-même traqué et menacé tout au long de sa carrière. Il y avait aussi, toujours pour Courbet, l’origine du monde, une peinture qui expose la partie intime d’une jeune femme et qui choque bien des visiteurs qui la voient pour la première fois. Après Courbet nous nous sommes arrêtés devant des tableaux de J. Manet, dont le dîner sur l’herbe. Cette peinture, de par son traitement peu raffiné, son manque d’idéalisme ses personnages et un idéal de la femme libre dans la société d’antan, a apparemment eu du mal à être reconnue comme art à l’époque. Aujourd’hui, elle reste la star du musée, une sorte de Mona Lisa.. On a vu ensuite Edgar Degas, peintre et sculpteur italien issu d’une classe aisée. Plus que ses peintures c’est sa sculpture qui m’a fasciné. Par exemple la sculpture de la petite danseuse qui, de prime abord, nous paraît comme celle d’une jeune fille, belle et gracieuse. Et pourtant, un regard plus averti nous révèle le contraire. En effet, Degas paraît-il, était amoureux de la science et donc fervent croyant des théories scientifiques de son époque. Une de ces théories affirmait qu’il existait une partie du cerveau, repérable au regard ou au toucher et qui renfermerait la bonté. Ce soi-disant organe de la bonté devait se retrouver dans le lobe frontal du cerveau et ceux qui en possédaient le plus avaient le front visiblement plus bombé. À la lumière de cette théorie, j’ai observé la statue et à ma grande surprise, le front était complètement aplati, presque creux. Cela, selon notre guide, voulait dire que la jeune fille était en effet un sous-homme, pire que les animaux. Ce fut ensuite le tour de Monet à recevoir notre visite. J’ai surtout remarqué sa passion pour le paysage et son jeu avec les effets de lumière. Il parait qu’il se promenait en pirogue jusqu’à ce qu’il trouve un endroit qui le séduisait. Il se saisissait alors de son pinceau pour immortaliser cette beauté naturelle et parfois éphémère. Finalement, nous avons eu le bonheur de voir le grand Van Gogh. J’ai été ébloui par sa peinture très raffinée, caractérisée par l’intensité de la couleur. Devant ses œuvres, il était évident que le peintre néerlandais était allé bien au-delà de l’idéalisme ; il avait posé les jalons de l’expressionnisme. Difficile pour moi d’imaginer un tel homme en train de se tailler une oreille.
Pendant les temps libres, on se retrouvait souvent dans un groupe très réduit ou tout seul, selon les intérêts. Ainsi, j’ai eu l’occasion de visiter Notre Dame de Paris et la Sainte-Chapelle avec quelques amis avant de retrouver mon oncle chez qui j’ai eu le plaisir de déguster un plat africain.
Le vendredi, nous avons été au Louvre et en toute sincérité j’avais la nostalgie du musée d’Orsay.
Samedi par contre, nous avons visité le centre Pompidou, un immeuble au look d’un chantier inachevé qui se caractérise par son dynamisme. Rien n’y est fixe, tout se transforme. Il est doté entre autres d’une bibliothèque bien fournie, de salles informatiques, d’ expositions de photos,d’arts pour enfants, et, en haut, à travers un escalator qui offre une excellente vue de la cité, un musée pour les expositions temporaires.
Le soir du même jour, nous nous sommes retrouvés à l’opéra comique où nous nous sommes détendus avec une comédie musicale : le dictateur et la chanteuse. C’était une comédie sur l’histoire d’un dictateur péruvien qui s’est épris d’une pauvre chanteuse déjà mariée. Quoi de plus intrigant ?
Pour compléter le tout, je me suis rendu à la tour Eiffel, avec quelques amis. Il était exactement minuit. Le ciel était bien dégagé pour ainsi faire place à la ronde des étoiles, et, en bas, un vent très doux se frottait contre les quelques arbres qui se tenaient sagement aux alentours. Puis les mille feux de la tour géante se sont mis à scintiller pendant une dizaine de minutes, avant de s’éteindre. Quelle coïncidence ; je venais tout juste de souffler mes vingt-deux bougies.
Dimanche matin, nous avons dû libérer les chambres avant neuf heures précises. Puis, ensemble, nous nous sommes rendus à la gare d’Austerlitz pour rentrer à Toulouse.
Arrivée dans la ville rose, la gare grouillait de monde, une foule enivrante comme je n’en ai jamais vu. C’était naturellement la rentrée des vacances. Il fallait faire la queue rien que pour prendre le métro. Ne voulant pas perdre de temps, je l’ai pris dans l’autre sens, celui opposé au centre-ville et qui était moins sollicité. Un arrêt après, je suis sorti pour prendre la bonne direction avec beaucoup plus de calme et me voilà finalement chez moi.
En somme, ce n’était qu’un pas, un tout petit pas vers Paris. Mais il a suffi pour écrire une page, une page bien riche et bien colorée, au beau milieu du cahier de mes souvenirs.
--Moustapha Minte

Sous le ciel de Toulouse

Le mois de février est plein d’événements : les vacances d’hiver, la fête de Saint Valentin, et bien sûr le début du vigueur du deuxième semestre. Mais comme le temps commence à faire de plus en plus beau, il faut bien profiter de la vie toulousaine. Les jardins fleurissent et les marchés à Saint Aubin et Capitole, par exemple, proposent les fruits, les légumes et les autres produits de la saison. Quand nous entendons les nouvelles d’annulations de cours à cause de la neige aux Etats-Unis, il ne faut pas être déçu de ne pas être là : nous sommes sous ce beau soleil ! Alors mettez vos sandales et étudiez vos notes dans le Jardin Royal, et quelle tristesse que vous avez disparaîtra dans un instant !
--Anna Cumbie, rédactrice


Monument à Découvrir: Monument de la Résistance

Photo par Meredith Ship
Le monument de la Résistance au bout de l’allée Frédéric Mistral est presque invisible. J’habite à Toulouse depuis cinq mois et c’est seulement la semaine dernière que je me suis aperçue de son existence. J’ai bien sûr vu plusieurs fois les trois mâts noirs entrecroisés flotter dans l’air. Je passe souvent devant. Mais je ne connaissais pas leur signification. Une journée, en cherchant le monument de la Résistance, je me suis retrouvée en dessous de ces mâts face à une structure bâtie dans une colline. Ce monument est « un ‘lieu’ souterrain, caché, comme le fut la Résistance. » Il est le résultat de la collaboration d’un architecte, sculpteur, ingénieur, compositeur, photographe, et programmeur. Pierre Debeaux, l’architecte de ce monument en parle ainsi : «il faut vouloir entrer – décider de rompre le cours du souci quotidien – s’enterrer, s’isoler et subir – ‘souffrir’ – pour quelques minutes : on méditera éventuellement, plus tard : la machine est ‘à stimuler la mémoire’ essentiellement. » Dès le moment où on entre dans le monument, on est frappé par son message. Une des premières choses qu’on voit sont les mots du poète Paul Éluard : « Si l’écho de leurs voix faiblit nous périrons. » Immédiatement, on est touché par les poids de la réalité vécue par des millions d’êtres humains innocents pendant la Shoa. Lorsqu’ on suit le chemin des tunnels, on se trouve confronté à l’horreur de la guerre, mais aussi à l’espoir qu’offrait la Résistance. Je vous conseille de visiter ce monument et le musée de la déportation et de la résistance pour mieux comprendre la tragédie de la Shoa et l’histoire de Toulouse pendant la Deuxième Guerre mondiale.
--Meredith Ship

Les anniversaires de mars

6 : Megan
14 : Matthew


Le Musée Guggenheim à Bilbao

Le musée Guggenheim à Bilbao était dessiné par l’architecte Frank Gehry. Il était ouvert en 1997. L’architecture de ce bâtiment est remarquable. Gehry a le dessiné de ressemble un navire. La surface des murs est couverte des morceaux de titanium qui on fait penser d’un poisson. Dans le musée on trouve une collection extraordinaire d’art contemporaine. La plus grande galerie dans le musée loge une série d’immenses sculptures de fer par Richard Serra. Le but de cette installation est de joue avec la notion du temps et d’orientation des spectateurs. 100% Africa, une exposition temporaire, a occupé le deuxième étage pendant ma visite au Guggenheim en janvier. Ici, on trouve des oeuvres des artistes contemporaines en Afrique qui sont en train d’explorer les soucis et les problèmes de leur pays. Le musée des beaux arts, qui se situe dix minutes par pieds du Guggenheim, mérite une visite aussi. De plus, Bilbao est une jolie ville qui est très vivante. Si vous allez en Espagne, ne manque pas cette ville.
--Meredith Ship
Photo par Meredith Ship

Recette : Pot-au-feu

Ingrédients
3 kg de viande de bœuf en parts égales : paleron, gite, culotte et queue
8 carottes
8 poireaux
8 pommes de terre
4 navets
et pour la cuisson :
2 oignons
4 gousses d’ail
4 clous de girofle, thym, laurier
1 branche de céleri
1 bouquet de persil
15 grains de poivre et du gros sel
et pour la table :
cornichons et gros sel, beurre et moutarde
Préparation :
1. Epluchez les oignons, plantez-y les clous de girofle. Préparez deux bouquets gardnis : thym avec laurier, céleri avec persil.
2. Plongez le tout avec la viande préalablement ficelée (par votre boucher) dans un grand fait-tout avec 5 litres d’eau froide. C’est parti pour 3 heures de cuisson à « petits frémissements ».
3. A ébullitions, rajoutez une poignée de gros sel et le poivre. Retirez réguièrement l’écume qui se forme à la surface.
4. 50 minutes avant la fin de la cuisson, rajoutez progressivement les autres légumes. Au préalable, retirez la viande et filtrez le bouillon. Une fois filtré remettez le tout à cuire (viande et bouillon).
5. Incorporez les carottes et les navets d’abord (50 minutes avant la fin), enfin les poireaux (20 minutes avant la fin). Les pommes de terre doivent être cuites à part.
6. Servez les légumes et la viande coupée en tranches (enlevez les ficelles) dans un grand plat. Accompagnez en proposant cornichons, etc.
Pour les courageux : pochez les os à moelle 10-15 minutes à part dans du bouillon de cuisson.


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