Meredith Ship

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orboeltb J’étudie la langue française depuis l’âge de douze ans. J’ai appris la langue et j’ai exploré un mélange des différents aspects de la culture française. J’ai visité la France deux fois et j’ai parlé avec un garçon français de Toulouse des différences entre les deux cultures. J’ai vu des films et j’ai lu des livres français. De plus, j’ai lu beaucoup de livres sur le sujet des différences culturelles entre les Français et les Américains. Je savais que la vie en France ne ressemblait pas à la vie aux Etats-Unis. Mais, je comprends que même si j’ai pu passer des années à étudier et à me préparer pour mon séjour en France je n’étais en fait pas complètement prête. Les études ne peuvent pas remplacer l’expérience de vie dans un pays étranger. Du moment où j’ai rencontré ma mère d’accueil et ai participé à mon premier rituel français, le bisou, je me suis rendu compte que tous les signes et les règles qui sont la base de ma culture et de mon identité ne s’appliquent pas ici. Même si je pensais que j’étais préparée à la transition entre la culture américaine et la culture française, je vis chaque jour des événements et des situations qui me stupéfient et me troublent chaque jour.


La réaction de ma mère d’accueil à la taille de mes valises est l’un des premiers signes des différentes façons dont les Français et les Américains voient le monde. Elle s’est exclamée très surprise quand elle a vu mes valises. J’ai compris qu’elle pensait qu’elles étaient trop grandes. Il est vrai qu’elles sont assez grosss selon mes critères, mais j’avais besoin de ces valises pour vivre neuf mois en France et y mettre tout ce dont j’avais besoin. La première fois que j’ai fait mes bagages, ils étaient approximativement trente livres trop lourds. C’était très difficile pour moi d’exclure des vêtements et des objets que je devais laisser chez moi. Donc, au moment où j’ai fini de faire mes valises, et qu’elles pesaient moins que la limite autorisée, j’ai pensé que je n’avais pas apporté assez de choses. La perception de mes valises par ma mère d’accueil était la première fois où j’ai prêté attention à la perception française de l’espace et de la taille qui est différente de la perception américaine des mêmes choses.


En Amérique, les choses les plus grandes sont toujours les choses les meilleures. Les Américains aiment les marchés. La définition d’une bonne affaire aux Etats-Unis est d’acheter quelque chose le moins cher possible. Mais en France, j’ai remarqué que toutes les choses sont plus petites qu’aux Etats-Unis. Quand je suis allée dans les supermarchés en France, la taille des objets familiers était plus petite que celle à laquelle que je suis habituée. Le tube de dentifrice que j’ai acheté à Monoprix est comme une miniature du tube de dentifrice que j’achète dans les supermarchés aux Etats-Unis. La perception différente entre la notion d’espace et de taille pour les Français et les Américains n’est pas quelque chose dont je me suis s’aperçue toute seule. En fait, j’ai rencontré un glacier Toulousain qui vend quatre tailles de glace. Le nom de la taille la plus grande est « l’Américaine » . La culture américaine a gagné une réputation pour son obsession du concept du « toujours plus ». Cependant, je pense que la conception différente de l’espace et de la taille est liée à une mentalité différente envers le gaspillage qui a une origine dans l’idéologie des deux cultures.


La taille des objets familiers est seulement un signe de la mentalité française qui est d’économiser et que j’ai remarqué seulement ici pendant mon séjour en France. Quand je suis arrivée, ma mère d’accueil m’a demandé d’éteindre les lumières de ma chambre quand je la quitte. Elle a dit aussi que les Américains laissent toujours toutes les lumières allumées. Dans ma maison aux Etats-Unis, il est souvent vrai que les membres de ma famille laissent les lumières allumées quand ils quittent une pièce. De plus, j’ai observé que tous les appareils comme le frigo, le lave-vaisselle, et la machine à laver sont beaucoup plus petits que les mêmes appareils dans ma maison aux Etats-Unis. Ma mère d’accueil m’a dit qu’elle ferait la lessive une fois par semaine pour les vêtements de couleurs, et une fois pour les vêtements blancs. Pendant la semaine, ma mère aux Etats-Unis fait au moins la lessive cinq fois et nous avons une machine à laver plus grande que celle de ma mère d’accueil. Une autre différence entre la France et les Etats-Unis est qu’en France, les appartements et les maisons n’ont pas la climatisation. Dans ma maison aux Etats-Unis, toutes les chambres à coucher sont climatisées et il est commun dans beaucoup de maisons aux Etats-Unis d’avoir une climatisation centrale. Pourtant, pour la plupart des Américains, les climatiseurs ne sont pas nécessaires, elles sont seulement un confort qui utilisent de l’énergie en excès.


Au fur et à mesure, les Américains essayent de réduire leur dépense en énergie, mais la mentalitié d’économiser n’est pas naturelle pour les Américains. Par exemple, l’année dernière, le College de Dickinson a lancé une grande campagne pour réduire le gaspillage sur tout le campus. L’administration a offert des prix aux dortoirs qui réduiraient le plus leur gaspillage. Le fait que l’administration a pensé qu’il était nécessaire de motiver les étudiants pour économiser en offrant des prix est une indication sur la mentalité américaine envers le gaspillage. Premièrement, les Américains pensent, en général, que leurs actions ne peuvent pas faire une forte impression sur l’état de l’environnement. Et deuxièmement, quand les Américains sont obligés de faire un effort, ils aiment toujours en retirer un bénéfice. Il est vrai que les Américains reconnaissent la valeur de sauver l’environnement, mais quand une personne change son style de vie pour protéger l’environnement, il n’est pas garanti que cette personne verra les résultats concrets de ses efforts. Je pense que c’est pour cette raison que beaucoup d’Américains ne font pas l’effort de recycler et de réduire leur consommation d’énergie.


Au contraire, en France, la mentalité d’économiser est implicite dans leurs idéologies culturelles. Pendant le XX siècle, la France a vécu la dure réalité de deux guerres qui a eu lieu sur leur territoire. Par nécessité, les Français ont appris à économiser parce que les ressources étaient limitées pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale. Aux Etats-Unis, une mentalité similaire a existé pendant les deux guerres mondiales, mais pas avec la même urgence qu’en France. À cause du fait qu’une guerre n’a pas dévasté le paysage des Etats-Unis depuis la guerre de Secession, les Américains n’ont pas souffert de la mémoire récente et forte d’une guerre qui a changé la vie d’une population. Après la Première et la Deuxième Guerre mondiale, les Américains n’ont pas eu à reconstruire leurs infrastructures. Donc, pour la plupart, les choses sont revenues à la normale après la fin de la guerre et l’économie américaine a alors prospéré. En France, le paysage était dévasté et une grande partie de l’infrastructure a été détruite après les combats à la fin de la guerre. Pour cette raison, les Français ont continué à économiser tant que leur économie est restée instable. Enfin, l’impact des deux Geurres mondiales a favorisé l’adoption d’une mentalité liée à l’idée d’économie qui se manifeste même aujourd’hui. Évidemment, l’attitude des Français et des Américains envers le gaspillage est une indication d’une différence fondamentale des cultures.


Un autre aspect de la vie qui sépare les Français et les Américains est leur conception de la sécurité et de la santé. En Amérique, nous pensons toujours de manière à nous protéger et à éviter les catastrophes. Mais mon expérience en France me démontre que les Français ont une certaine indifférence à leur bien-être. Dans ma famille, une règle qui n’est jamais brisée est le port de la ceinture de sécurité dans une voiture. Je peux me souvenir d’un jour où j’étais dans la voiture avec ma baby-sitter quand j’avais quatre ans. Elle n’a pas insisté sur le fait qu’une ceinture de sécurité était nécessaire. Donc, je ne l’ai pas attachée. Pendant tout le trajet sans ceinture de sécurité, j’étais inquiéte que ma mère découvre ma désobéissance. J’ai été endoctrinée par la nécessité de toujours porter une ceinture de sécurité. Même aujourd’hui, je l’attache chaque fois que je suis en voiture sans considérer la longueur du voyage. C’est une habitude. Une des premières choses que j’ai remarquées quand j’étais dans la voiture avec ma mère d’accueil était qu’elle n’utilise pas la ceinture de sécurité. Pour moi, et pour la plupart des Américains, utiliser la ceinture de sécurité est quelque chose d’automatique. De plus, c’est la loi. En France, il est aussi obligatoire de porter la ceinture de sécurité dans une voiture. Mais ma mère d’accueil la pose simplement sur son bras gauche. Ce geste indique qu’elle reconnaît la loi, mais elle ne semble pas obligée d’obéir à la règle. Et même si sa ceinture n’était pas bouclée, il ne m’est pas apparu qu’elle conduisait avec précaution. Être dans une voiture avec une Française est vraiment une expérience pour une Américaine. Le fait que ma mère d’accueil n’a pas tenu compte de la loi était la première fois où j’ai été témoin de la tendance française à ne pas respecter les lois.


Fumer est aussi quelques choses qui distinguent les Français des Américains. Il est vrai que dans les deux pays beaucoup de gens fument. Mais je crois qu’aux Etats-Unis les règles implicites concernant la cigarette n’existent pas en France. En France, je vois des femmes qui fument avec leurs enfants. Aux Etats-Unis, des femmes fument avec leurs enfants, cependant, ce n’est pas quelque chose qu’on voit fréquemment. Au fur et à mesure, les gens qui fument aux Etats-Unis sont stigmatisés. Pour la plupart du temps, la mentalité de la jeunesse est qu’aujourd'hui il n’existe aucune raison de commencer à fumer. Nous pouvons comprendre les raisons pour lesquelles les gens de la génération de nos parents ont commencé à fumer, mais aujourd’hui tout le monde sait que les cigarettes causent le cancer. L’opinion publique en France ne marginalise pas les fumeurs. Les jeunes fument, les mères fument avec leurs enfants, aucune considération dans les espaces publics n’est accordée aux personnes qui ne fument pas. En France, tout le monde a la liberté de faire ce qu’il veut. Mais aux Etats-Unis, nous sommes toujours conscients des droits de ceux qui partagent le même espace que nous.


Une loi interdisant de fumer dans les espaces publics existe dans les deux pays. Aux Etats-Unis, cette loi est respectée. Pourtant en France, même s’il est interdit de fumer dans les lieux publics, les Français fument partout. La semaine dernière, j’ai vu une femme qui fumait dans le bus, un événement qui ne se passerait jamais aux Etats-Unis. Le fait que les Français prennent la liberté de fumer comme ils veulent est conforme à leur tendance à éviter les lois. Il existe une autre différence entre la France et les Etats-Unis que j’ai constatée quand je marchais dans les rues de Toulouse : les voitures sont stationnées partout. Pour la plupart, les Américains obéissent aux panneaux de signalisation et ils payent le parcmètre parce qu’ils savent que s’ils ne pas tiennent compte des panneaux, les policiers leurs dresseraient un P V. Après avoir passé trois semaines en France à observer la manière dont les Français stationnent leur voiture sur les trottoirs et n’importe où, j’ai l’impression que les Français ne respectent aucunes règles. Ce sentiment est renforcé par Pascal Baudry dans son livre Francais et Américains, l’autre rive. Baudry croit que les Américains ne sont pas plus vertueux que les citoyens des autres pays du monde, mais ils ont un vrai respect des lois parce qu’ils savent que s’ils désobéissent à la loi, il devront en payer les conséquences. De plus, il affirme qu’en France les lois sont beaucoup plus nombreuses qu’aux Etats-Unis, mais les Français sont habitués au fait que les autorités n’appliquent pas les lois avec cohérence. Donc, les Français ont adopté l’attitude de ne pas craindre les lois. Et c’est pour cette raison que les conducteurs stationnent leurs voitures sur les trottoirs et n’importe où dans la ville. En Amérique, on ne verrait jamais des voitures sur les trottoirs, c’est impensable. Le respect de la loi est vraiment une grande différence culturelle entre les Français et les Américains.


J’ai remarqué que ce sont toujours de petits détails qui m’ennuient le plus. J’ai lu dans les livres qui discutent des différences culturelles entre les Français et les Américains que les Français ferment souvent les portes des chambres à coucher, des toilettes, et des salles de bain. Donc, je m’étais préparée à cette habitude quand je suis arrivée en France. Mais je n’avais aucune idée que cette habitude me troublerait. Aux Etats-Unis, je ferme la porte de ma chambre à coucher seulement quand je dors et quand je veux retrouver un peu d’intimité. Sinon, j’aime laisser la porte de ma chambre ouverte. C’est un geste qui indique que je ne suis pas occupée et que les autres peuvent entrer. Même si je connaissais l’habitude française de fermer les portes, je ne voulais pas fermer ma porte pendant mes premières journées à Toulouse. J’ai cru que si je fermais ma porte, le message que j’envoyais était que je voulais être toute seule. Pourtant, chaque fois que j’ai laissé ma porte ouverte, ma mère d’accueil l’a refermée par habitude. Finalement, j’ai cédé, et maintenant, je ferme toujours la porte de ma chambre à coucher.


La signification liée à une porte fermée n’est pas la même en France et aux Etats-Unis. En France il est vraiment important de garder la distinction entre l’espace public et l’espace privé. Donc, en France, on ferme les portes des pièces privées. Cependant, aux Etats-Unis, une porte fermée a une connotation très différente. Une porte fermée est le signe qu’il ne faut pas entrer sans frapper. La différence en France et aux Etats-Unis de l’implication d’une porte fermée est simplement une manifestation des différences fondamentales des deux cultures.


Une autre différence culturelle que j’ai remarquée entre les Français et les Américains est leurs habitudes alimentaires. Ma mère d’accueil fait les courses tous les jours. Chaque après-midi, elle quitte l’appartement pour acheter de la nourriture pour faire le dîner. Elle va dans beaucoup de petits magasins pour se procurer tous les aliments nécessaires pour faire le repas du soir. Donc, elle passe beaucoup de temps chaque jour à faire les courses. Pendant une semaine, elle passe plus temps pour faire les courses que ma mère en un mois. En général, aux Etats-Unis, l’habitude est d’aller au supermarché une fois par semaine, ou peut-être seulement une fois toutes les deux semaines. Au plus, ma mère fait les courses seulement une fois par semaine. Une autre habitude différente pour les Américains est qu’ils font les courses dans un grand magasin. Les petits magasins qui vendent seulement le pain ou la viande n’existent pas aux Etats-Unis. Donc, les Américains font leurs courses dans les grands supermarchés. Ma mère fait les courses pour ma famille à Wegmans, et elle peut acheter en une heure toutes les choses nécessaires pour nourrir ma famille pendant une semaine dans ce supermarché.


En outre, la fermeture de presque tous les magasins et les commerces en France entre midi à quatorze heures est une autre manifestation des différences culturelles concernant les habitudes alimentaires des deux pays. Aux Etats-Unis, les magasins ne ferment jamais pendant le déjeuner. De plus, ils sont, en général, ouverts plus tard que les magasins en France. A mon avis, les horaires des magasins aux Etats-Unis sont vraiment plus pratiques, mais je reconnais que cette différence est une indication d’une idéologie culturelle.


Les habitudes différentes des Français et des Américains sont une manifestation de leurs attitudes différentes envers le temps et l’alimentation. Aux Etats-Unis, le temps c’est de l’argent. Les journées des Américains sont toujours remplies par le travail et un mélange d’autres activités. Souvent, ils n’ont pas beaucoup de temps pour faire la cuisine. De plus, grâce à leurs agendas remplis, une activité comme faire les courses est considérée comme étant pénible e comme étant une source de contrariété. C’est pour cette raison que les horaires des magasins aux Etats-Unis sont plus longs. Les Américains veulent faire leurs courses quand ils ont le temps. Donc, les magasins répondent à la demande de leurs clients et offrent des heures flexibles. Mais en France, j’ai éprouvé que faire les courses est une source du plaisir. Certes, les Américains prennent du plaisir à manger ce qu’ils aiment, mais pour la plupart des Américains, manger est quelque chose de nécessaire pas quelque chose de cérémonieux. L’attitude des Français à propos des leurs repas est vraiment différente de l’attitude Américaine. La volonté des commerçants français d’arrêter toutes leurs activités pendant deux heures l’après-midi est la preuve de leur dévouement à la nourriture. J’ai observé que les Français ont une fierté spéciale dans leur cuisine. Et ils aiment s’attarder à table longtemps après que tout le monde a fini de manger pour discuter à bâtons rompus. Au contraire, ma famille aux Etats-Unis ne s’attarde pas après que tout le monde a fini, sauf si c’est un jour férié comme Thanksgiving ou Noël. Aux Etats-Unis les discussions longues à table sont réservées aux jours de fêtes. En France, cependant, ce sont des événements quotidiens. Une autre différence culturelle que j’ai remarquée est liée à l’alimentation. Maintenant, quand je dîne avec ma mère d’accueil, je sais que j’ai besoin de faire attention à mes habitudes alimentaires. Une soirée, pendant le dîner, j’ai compris que j’ai surpris ma mère d’accueil, mais je n’ai pas aucune d’idée de la raison de sa surprise. J’ai pensé que peut être elle m’avait posé une question que je n’avais pas comprise. Mais après quelques secondes, elle m’a reproché de poser mes coudes sur la table. J’ai reçu le même regard d’étonnement de ma mère d’accueil pendant un autre dîner. Immédiatement, j’ai compris que j’avait fait une erreur, mais, encore, je n’ai pas compris ce que j’avais fait exactement. Cette fois, mon erreur était la manière dont je tenais mon couteau. A ce qu’il paraît selon l’avis de ma mère d’accueil ma manière de tenir mon couteau était comme si j’attaquais ma viande. Ma troisième erreur était de laisser ma main gauche sur mes genoux. J’ai de nouveau reçu le regard critique de ma mère d’accueil, et cette fois, elle a mis ma main sur la table. Quand je dîne avec ma famille aux Etats-Unis, elle ne critique jamais mes habitudes alimentaires parce qu’elles ne sont pas étranges. De plus, ma famille, et ma mère en particulier, ne sont pas très critiques des autres membres de la famille. Le comportement de ma mère d’accueil ressemble aux habitudes caractéristiques des mères françaises analysées dans l’oeuvre de Pascal Baudry. Baudry dit que « La mère française régit son enfant et prend les décisions à sa place, le forçant à se comporter d’une certaine manière, qui lui convient à elle... » (80). Même si je ne suis pas son enfant, je pense qu’elle me traite comme un de ses enfants. Elle ne peut pas résister à la tentation de me corriger quand je me comporte d’une manière « mal élevée » à ses yeux. Cependant, il est toujours difficile de me rappeler de ne pas poser mes coudes sur la table où de ne pas laisser ma main sur les genoux. Pour moi, ces habitudes sont naturelles. J’ai remarqué qu’il n’est jamais facile de s’adapter à une culture nouvelle. Ce sont toujours les habitudes les plus naturelles et les actions les plus simples aux Etats-Unis qui sont les plus difficiles à accomplir en France.


Les différences culturelles apparaissent dans tous les aspects de ma vie en France. Pendant les quatre semaines d’accueil au Centre Dickinson, j’ai noté qu’un de mes professeurs s’habillait de la même manière deux jours de suite. En outre, pendant une semaine elle a porté la même jupe quatre jours sur cinq. Et ce n’est pas seulement ce professeur qui a fait cela. Pendant le premier mois où j’étais à Toulouse, une Allemande habitait dans mon appartement. Une semaine, j’ai observé qu’elle portait la même tenue tous les jours. Aux Etats-Unis on ne porterait jamais les mêmes vêtements plusieurs jours de suite. Ce serait un « faux pas ». Si je vais à l’école dans la même tenue lundi et mardi, mes pairs en parleront. Ils penseraient que je suis pauvre et ils m’éviteraient. Les vêtements sont un signe d’appartenance à un certain niveau social aux Etats-Unis. Mais en France, et en Europe, en général, je pense, qu’il n’est pas considéré comme un signe de pauvreté de porter les mêmes vêtements chaque jour si ce sont des vêtements de bonne qualité. J’ai remarqué que même si les Français portent moins de tenues différentes, l’ensemble est toujours à la mode. Je ne sais pas exactement pourquoi une mentalité complètement différente existe entre les deux pays en ce qui concerne les règles de la mode, mais je pense que peut-être la mentalité américaine est un signe de son matérialisme et que la mentalité française est un signe de son habitude à économiser.


Pendant mon séjour en France, une autre aventure culturelle m’est arrivée avec mon équipe de natation.  Avant le commencement des entraînements, j’avais peur de rencontrer mes pairs français pour la première fois.  Mais je n’étais pas trop inquiète grâce à mon expérience en natation au lycée.  Chaque année, au moins un étudiant d’échange s’était inscrit dans notre équipe.  Donc, j’avais une idée de la manière dont une étrangère était accueillie dans une équipe.  L’étudiante d’échange était accueillie à bras ouverts et l’entraîneur l’a toujours présentée à l’équipe.  De plus, tout le monde voulait se présenter à cette nouvelle étudiante.  Nous étions toujours impatients de faire la connaissance de ce nouveau visage à cause du fait que nous savions qu’elle serait une amie intéressante qui aurait des choses à nous raconter sur sa vie dans un pays étranger et une perspective différente à nous offrir.  Aux Etats-Unis, les étudiants d’échanges sont une source de curiosité pour leurs pairs et ils sont toujours intégrés dans la communauté des étudiants américains.


Grâce à ma perspective américaine, j’ai supposé que Sara et moi recevrions un accueil similaire à l’accueil donné aux étudiants étrangers aux Etats-Unis. Au moins, j’ai supposé que l’entraîneur nous présenterait avant le commencement du premier entraînement. Pourtant, j’avais tort. En fait, après avoir parlé avec l’entraîneur, et qu’il a nous expliqué l’échauffement, on nous laissé toutes seules. Personne ne nous a parlé pendant tout l’entraînement. Nous nous sommes regardées, mais personne n’a essayé de faire notre connaissance. J’étais un peu choquée, mais j’ai pensé que c’était le premier jour des entraînements pour tout le monde, et que peut-être la situation s’améliorerait les jours suivants. Le deuxième entraînement, j’ai essayé de me présenter à deux filles qui étaient dans mon couloir. Cependant, ça n’a pas marché très bien. Elles n’étaient pas très intéressées. Donc, j’étais perplexe, je n’ai pas su comment m’intégrer dans cette équipe. Maintenant, que je vais aux entraînements depuis trois semaines je fais, au fur et à mesure, la connaissance des autres nageuses. Aujourd’hui, je sais que le temps et la patience sont nécessaires pour faire la connaissance des Français.


Mes expériences avec l’équipe de natation et mes attentes indiquent la différence culturelle entre les Français et les Américains. Je pense que mes expériences avec l’équipe de natation américaine et française sont liées aux idées de Pascal Baudry en ce qui concerne la différence des relations interpersonnelle dans les deux pays. En général, en France, il est plus difficile de faire la connaissance de quelqu’un d’inconnu. Le processus pour devenir des amis intimes est très lent, mais après que la relation est établie, l’amitié dure. Au contraire, aux Etats-Unis, il est vraiment plus facile de faire la connaissance d’une autre personne. Un lien commun est tout ce qui est nécessaire entre deux personnes pour commencer une conversation et puis une amitié. Il est vrai que quelque fois, le bavardage entre deux personnes qui partagent un intérêt commun peut finir par une amitié qui dure, mais souvent, la relation se termine au moment où le lien commun est détruit. C’est pour cette raison que Baudry dit que les Américains « sont « superficielles » aux yeux des Français » (71). En réalité je ne pense pas que les Américains soient superficiels. Le bavardage est vraiment une façon de mettre l’autre à l’aise dans une situation gênante. J’ai supposé que mon lien commun avec les nageuses françaises m’aiderait à les rencontrer. Mais ce n’est pas comme cela que les relations interpersonnelles fonctionnent en France.


 La différence entre les relations interpersonnelles en France et aux Etats-Unis s’étendent au-delà des amitiés personnelles aux relations entre vendeurs et clients.  En France, chaque fois que j’entre dans un magasin, je dis « Bonjour Madame/Monsieur » et chaque fois que je sors, je dis « Au revoir Madame/Monsieur ».  Je sais que c’est la politesse ici.  Mais aux Etats-Unis, il n’est pas nécessaire de dire « Bonjour » ou « Au revoir » au vendeur dans un magasin.  Pour la plupart, les vendeurs américains ne disent rien quand un client entre ou sort d’un magasin.  Néanmoins, il n’est pas à dire que les vendeurs ne sont pas utiles.  Si vous avez une question à poser au vendeur, n’hésiter pas à lui demander de l’aide, il sera plus que disposé à vous aider.  La mentalité aux Etats-Unis est qu’il est plus pratique pour le client si le vendeur ne le gêne pas.  Un lien entre le vendeur et le client est établie seulement quand le client a besoin d’aide.  En France, cependant, la relation entre le vendeur et le client est nécessaire avant que le client ait besoin d’aide.  Si un rapport a déjà été établi, le vendeur est plus disposé à offrir son aide à un consommateur quand un problème surgit.  


Cette différence culturelle entre les Français et les Américains est discutée par Baudry. Il explique qu’aux Etats-Unis la tâche est la force qui réunit les personnes. Les Américains aiment travailler ensemble vers un but partagé et au moment où la tâche est accomplie, le rapport peut se dissoudre. En France, le rapport entre les individus a plus de priorité que la tâche. Sans relations, il est très difficile de trouver des solutions aux problèmes. Donc, les Français sont très lents à se mettre en relation, mais après qu’un rapport a été établi, l’interaction entre le client et le vendeur est plus satisfaisante. Jusqu’à ce moment, toutes mes relations avec les vendeurs dans les magasins se sont passées sans problème. Toutefois, si un problème arrive, j’ai besoin de me souvenir d’être patiente avec la façon française de faire le commerce.


Mon journal culturel est la rédaction de mes observations pendant mon premier mois en France. Mais ce n’est pas une liste complète de toutes les différences culturelles que j’ai remarquées. Les événements et les observations que j’ai inclus dans ce journal sont seulement les incidents qui me troublent le plus ou qui m’apparaissent être les plus différents des habitudes aux Etats-Unis.