Matthew Dudek

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Le Musée Paul-Dupuy : Un regard sur un musée au-delà de ses vitrines

février à mai 2005



TABLE DES MATIERES


Remerciements

Préface

I. Présentation du musée

  • A. Qu’est ce qu’ un musée ?
  • B. L’histoire et la mission du musée
  • C. La collection permanente
  • D. Les expositions temporaires
  • E. L’organisation du musée
  • F. Le musée aujourd’hui

II. Mon rôle comme stagiaire

III. La vie d’une œuvre au musée : de l’acquisition au prêt

IV. Analyse de mon expérience

  • A. Les rapports entre le personnel
  • B. Le musée et sa collection
  • C. Les contraintes de la centralisation
  • D. La communauté et le musée

Conclusion

Bibliographie


Annexes

  • A. Photos de la vitrine des fusils
  • B. Fiche pédagogique
  • C. Plan du musée



Les remerciements

D’abord, je voudrais remercier M. Penent de m’avoir donné l’occasion pour découvrir le fonctionnement de son musée bien que je n’aie eu aucune expérience préalable. Je dois tout ce que j’ai appris à Mme Salvador, qui a très gracieusement offert son temps pour m’aider. C’est elle qui a fait de mon expérience au musée une expérience riche en me faisant partager ses connaissances, son expérience et son caractère accueillant et agréable.


Préface

Avant de commencer mon stage, je n’avais qu’une idée très vague à propos de ce que je voudrais faire comme travail après j’obtiendrai mon diplôme. Spécialiste en histoire et en français, le nombre de carrières que je peux considérer est vaste. Travailler dans un musée me paraissait toujours une possibilité et le fonctionnement d’un musée m’intéressait. J’ai donc décidé de faire un stage au Musée Paul Dupuy pour découvrir les réponses aux questions suivantes : Aimerais-je poursuivre une carrière dans un musée et pourquoi ? Quelles sont mes hésitations à propos d’une telle carrière ? Comment construit-on une exposition ? En cherchant les réponses à ces questions, j’ai espéré que mon stage m’aiderait à clarifier mes choix, ma carrière future et à me connaître.


Présentation du musée :

Qu’est-ce qu’ un musée ?

Avant le XVIIe siècle, le musée en tant que tel n’existait pas au sens stricte du terme. Ce qui pourrait être considéré comme le précurseur au musée est le cabinet de curiosité. C’était un cabinet ou une salle dans la maison d’un collectionneur privé où il réunissait un peu de tout. Exemples de ces objets sont des des bagatelles de l’orient et des plantes exotiques. Le cabinet de curiosité servait souvent comme un lieu de conversation pour amuser ses amis. Parfois ces collections se sont concentrées autour d’un thème particulier et/ou d’une bibliothèque de science naturelle, mais beaucoup des collectionneurs amassaient n’importe quoi. En France, le premier musée a été fondé à Besançon en 1694, à partir d’une collection léguée à la ville par un bénédictin. Il a exigé qu’elle soit présentée gratuitement. C’est dans ce musée-là qu’on reconnaît des éléments fondamentaux liées à la définition moderne familière d’un musée : il préserve des objets et les présente au public. Selon le Dictionnaire Hachette, un musée est un « Lieu public où sont rassemblées des collections d’objets d’art ou des pièces présentant un intérêt historique, scientifique, technique ». Depuis ce moment-là, la création des musées en France s’est multipliée. Après la Seconde Guerre mondiale, une réorganisation a eu lieu. Elle découpe les musées par vocation sur un plan plus rationnel. La définition officielle d’un musée en France s’est concrétisée dans une ordonnance du 13 juillet 1945 qui s’applique encore aujourd’hui. « Toute collection permanente et ouverte au public d’œuvres présentant un intérêt artistique, historique ou archéologique ». Pourtant il existe une pléthore de définitions du terme musée parce que ce n’est pas un mot breveté, d’où vient la possibilité pour maintes collections de se revendiquer comme musées. Par exemple, l’ICOM ou le Conseil international des musées, précise qu’un musée est « une institution permanente, sans but lucratif au service de la société et de son développement, ouverte au public, et qui fait des recherches concernant les témoins matériels de l’Homme et de son environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique et notamment les expose à fins d’étude d’éducation et de délectation ». Donc en France, le titre « Musée de France » a été établi, pour assurer un certain niveau de compétence, de qualité, et de direction et pour accorder du prestige et de la légitimité au musée. Il existe un directeur des musées de France, mais son manque de moyen financiers pour des subventions l’empêche d’exercer une politique vraie sur ces musées.


L’histoire et la mission du musée

Avec des collections aussi nombreuses que les siècles qu’elles couvrent, le Musée Paul Dupuy est un des musées les plus évocateurs de la région toulousaine. C’est un musée municipal qui fait partie des musées de France. Il se trouve au 13 de la rue de la Pléau, tout près de la place des Carmes et est situé à seulement quelques minutes de la place Esquirol. Dans un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle, le musée doit son existence à M. Paul Dupuy (1867-1944). Héritier d’une grande fortune, ingénieur civil et amateur d’art, M. Dupuy a consacré son temps libre à collectionner des objets, surtout ceux qui avaient un passé toulousain. Après sa mort, son hôtel particulier et sa collection ont été légués à l’état, qui les a donnés à la ville de Toulouse. La ville a ensuite décidé d’en faire un musée. Ainsi, cinq ans plus tard, le Musée Paul-Dupuy a ouvert ses portes pour la première fois le 14 juillet, 1949. Sa mission est de préserver le passé de Toulouse et de la région et aussi de rendre cela le plus accessible que possible au public à travers la présentation de ses collections.


La collection permanente

Le Musée Paul-Dupuy est divisé en deux grandes parties : les Arts graphiques et les Arts décoratifs. En général, les objets qui constituent ces divisions vont du Moyen Age au XIXe siècle. Pour les Arts graphiques, le musée compte des gravures, des dessins, des cartes postales, et des exemples de presque toutes les formes d’art qui se font sur papier. Quant aux arts décoratifs, le musée contient des collections de la verrerie, de la faïence, de la ferronnerie, et de l’ivoire. Ci-dessus vous trouverez une liste explicative des collections les plus importantes du musée : L’apothicairerie : Entre 1566 et 1763, les Jésuites de Pamiers ont habité sur Toulouse pour échapper à l’instabilité religieuse qui étranglait le pays à l’époque. Ils ont fondé un collège qui enseignait le métier d’apothicaire. Après leur expulsion de France en 1763, d’autres apothicaires ont pris la charge de l’apothicairerie des Jésuites. A la fin du XIXe siècle elle est passée aux mains de M. Dupuy, qui a protégé cette riche acquisition dans son hôtel particulier. L’apothicairerie consiste en de nombreux vases tous étiquetés avec les noms des ingrédients utilisés par les apothicaires, des cruchons, des chevrettes, des albarelles et même d’un diplôme d’apothicaire.

Les armes et la ferronnerie : Le musée a une vaste collection d’armes et de ferronnerie dont seulement une petite partie est visible par le public. Les visiteurs peuvent voir plusieurs vitrines de clefs et de serrures datant du Moyen Age jusqu’au XVIIIe siècle dont les formes complexes diffèrent énormément. Quelques coffres forts montrent l’ingénuité des artistes qui construisaient des mécanismes pour protéger les biens contre les cambrioleurs et les bandits qui régnaient sur les routes. La collection d’armes comprend essentiellement des armes blanches, y compris un sabre cérémonial appartenant au général Verdier et offert par Napoléon Bonaparte. On a aussi un nombre de pistolets et de fusils surtout de fabrication française qui démontre l’évolution de l’arme à feu dès son invention jusqu’à la dernière moitié du XIXe siècle.

La faïence : Cette partie du musée est centrée sur la région toulousaine mais elle tend à englober toutes les régions de France. Ces pièces montrent les techniques et la dextérité des artisans au cours des siècles et ont une qualité égale à la porcelaine qui lui faisait la concurrence à cette époque-là.

L’horlogerie : Une des fiertés du musée est sa collection d’horloges du XVIe au XIXe siècles. Elle contient maintes rares et précieuses pièces comme une œuvre de maîtrise d’Isaac Habrecht de Strasbourg datant du XVIe siècle. On peut aussi admirer de grandes horloges et des pendules du XVIIIe et XIXe siècles qui ont aspiré atteindre une précision de plus en plus fine. Des montres de poches démontrent la capacité des anciens horlogers à faire de très belles et petites œuvres illustrées de portraits et de scènes peintes en miniature.

Le Moyen Age: L’art sacré du musée provient surtout du Moyen Age et est composé de reliquaires comme celui de St. Exupère et d’objets en ivoire, le plus notable étant « le Cor de Roland », un olifant du XIe siècle de la basilique St. Sernin. D’autres exemples sont des sculptures religieuses en bois comme celles de la Vierge Marie ou des scènes religieuses, des crucifix et aussi une cuve baptismale du XIIIe siècle.

Le musée possède plusieurs autres collections comme celles des costumes et des portraits en miniature. Pourtant elles sont trop fragiles pour être présentées régulièrement parce qu’elles craignent la chaleur et la lumière.

Outre ses collections permanentes, le musée renferme une bibliothèque d’environ 10 000 livres et un cabinet d’estampes qui comprend 30 000 estampes et 40 000 cartes postales. Le musée a aussi le privilège de conservée cabinet de dessins de la ville de Toulouse. Il consiste en plus de 6 000 œuvres d’artistes régionaux depuis le XVIe siècle. Parmi ces dessins vous trouverez des œuvres de Delacroix et de Toulouse-Lautrec. Toutes ces parties du musée sont ouvertes au public et accessibles sur rendez-vous. De plus, le musée ne s’arrête pas aux murs de l’hôtel particulier. Il conserve des objets dans trois réserves différentes de la ville de Toulouse, y compris au crédit municipal. Finalement, le musée offre d’autres services telles que des conférences et des activités pour des personnes de tout âge.


Les expositions temporaires

Chaque année, le musée présente une grande exposition et d’autres plus petites au public dans la salle d’expositions. La plus récente était sur le peintre toulousain Antoine Rivalz. C’est une énorme entreprise parce que le musée ne possède pas toutes les œuvres que le conservateur désire montrer. Pour la dernière exposition, les œuvres venaient de musées de Rome et de Paris. De plus, le musée organise de nombreuses activités autour de l’exposition comme des conférences, des visites guidées, des concerts et des ateliers pour les adultes et aussi pour les enfants. Cette année il organisa une compétition de dessin pour des enfants sur le thème préféré d’Antoine Rivalz : le cheval de Troie. Toute la préparation nécessaire pour construire ce programme doit commencer très tôt, environ une année à l’avance. Pourtant, tout ce travail est salué quand l’exposition ouvre ses portes car pour les grandes expositions temporaires une quarantaine de visiteurs vient par jour ce qui est beaucoup plus que le nombre journalier de visiteurs. Ci dessous vous trouverez est une liste des expositions récentes au Musée Paul-Dupuy :

Antoine Rivalz, Romain de Toulouse : du 20 octobre 2004 au 17 janvier 2005.

Acquisitions nouvelles du cabinet des art graphiques : du 17 mars au 20 juin, 2005.


L’organisation du musée

L’organisation interne du musée est particulière par rapport à d’autres musées parce que le personnel du musée Paul Dupuy gère également le musée Georges Labit. C’est à cause de la petite taille de ces musées que la ville de Toulouse a décidé de les regrouper. Voici une présentation des divers départements du musée et du personnel qui y travaille :

Conservateur- M. Penent est le conservateur du Musée Paul Dupuy et est également chargé de la direction du Musée Georges Labit.

Collections- Mlle Françoise Collanges est l’attachée du conservateur. Elle seconde M. Penent dans ses tâches liées à la conservation. Elle travaille aussi avec d’autre personnes pour informatiser la collection.

Bibliothèque et le Cabinet des Estampes- Mlle Claire Dalzin, la bibliothécaire, assure le fonctionnement de la bibliothèque, son catalogue et son informatisation et celui du cabinet des estampes. Mlle Dominique Mazel est un agent du Patrimoine qui assiste Mlle Dalzin dans ses tâches. Elles reçoivent et assistent les chercheurs qui viennent faire de la recherche à la bibliothèque. Cabinet des Dessins- Mme Mireille Serniguet est assistante de conservation. Elle documente, récole et assure la saisie informatique du cabinet. Elle aide les gens quand ils viennent consulter les dessins.

Cabinet des Objets d’Art- Mme Geneviève Salvador est assistante de conservation. Comme elle s’occupe des objets d’art, c’est elle qui est responsable des vitrines et de la gestion des réserves du musée. Elle est aussi responsables des inventaires des musées.

Communication- Audrey Chatron est assistante qualifiée de conservation. Elle s’occupe de la communication et de la promotion des musées. Elle est chargée des relations publiques et de la gestion des animations. Patrice Lefort, agent administratif, est responsable de prendre des photos et de l’informatique en général mais il coordonne aussi les visites des groupes. Il travaille en liaison avec la Mairie de Toulouse pour intégrer des changements au niveau informatique.

Administration- M. Sambona Tep gère le côté administratif du musée. Il s’occupe du personnel, du budget et du courrier. M. Philippe Sanchez est le comptable et il fait le lien entre les services du trésor public de la ville et les commandes du musée. Il travaille en étroite collaboration avec M. Penent parce qu’il est responsable du développement du budget annuel et assure qu’il y aura de l’argent pour les expositions ou pour tel ou tel achat. Son travail permet au conservateur de défendre et de justifier son budget devant le Conseil Municipal. Six autres personnes travaillent dans l’administration pour assurer les autres besoins administratifs mais aussi ceux du personnel. Accueil- Cinq personnes sont désignées pour accueillir les visiteurs et les surveiller. Elles sont aussi chargées du contrôle de l’état du musée.

Equipe Technique- Huit personnes composent l’équipe technique. Ils maintiennent les musées et construisent tout ce qui est nécessaire pour les expositions temporaires tel que les encadrements pour les dessins ou gravures et des murs temporaires.


Le musée aujourd’hui

En ce moment, le musée regorge d’activités parce qu’on essaie de le rendre plus accessible au public. Tout au long de mon stage, le premier étage était fermé pour travaux mais il vient d’être remodelé et accueillit dorénavant la collection d’horlogerie qui était au deuxième étage. Cela va rendre la collection plus proéminente et en même temps améliorer le sens de la visite. A l’heure actuelle, la salle des expositions temporaires est aussi au premier étage. Cela empêche la circulation de visiteurs du musée parce qu’ils pensent qu’il n’y a rien à voir après l’exposition temporaire quand en fait, ils ratent l’horlogerie au deuxième étage. De plus, la salle des expositions temporaires est trop petite pour les grandes expositions que le conservateur aimerait faire. Ainsi, l’espace laissé par l’horlogerie fournira un espace plus vaste pour les expositions temporaires et simplifiera l’expérience du visiteur. Il permettra également de présenter des collections supprimées jusqu’à présent à cause du manque d’espace. Désormais, au lieu de démonter le deuxième étage à chaque exposition temporaire, on construira des panneaux que l’on placera devant les collections permanentes qui y sont présentées.


Mon rôle comme stagiaire

Depuis mon arrivé au musée, j’ai travaillé avec Mme Salvador qui gère le cabinet des objets d’art. Au début quand j’ai commencé mon stage, Mme Salvador en conjonction avec M. Penent, ont discuté et décidé de me donner plusieurs tâches concernant le fond d’armes. Cependant, puisque je n’avais aucune expérience préalable dans un musée, j’ai effectué une étude sur le fonctionnement du musée. Pendant cette période initiale, j’ai fait le tour des postes du personnel dans le musée. Je me suis familiarisé avec les postes administratifs comme celui de M. Philippe Sanchez, le comptable du musée et avec ceux qui concernent plus directement le musée, comme celui de Mlle Claire Dalzin, la bibliothécaire. En parlant à ces personnes, j’ai appris un peu ce que sont les contraintes du musée. Par exemple, le musée a un budget annuel d’environ 300 000 €, ce qui n’est pas énorme pour un musée surtout quand on le compare aux budgets d’autres musées : Le Musée des Augustins à lui un budget d’environ 1 000 000 € par an. Cette formation générale m’a aidé beaucoup et m’a permis de comprendre pourquoi on fait les choses d’une certaine manière.

Mon travail a vraiment commencé quand j’ai abordé un récolement du fond d’armes ; c’est-à-dire vérifier la collection d’après l’inventaire du musée. J’ai fait une liste de toutes les armes qui sont montrées dans le musée en ce moment et j’ai vérifié d’abord si elles avaient toutes un dossier avec une description qui explicite son origine, ses dimensions, sa provenance historique et son état. J’ai dû créer plusieurs dossiers et il fallait regarder dans l’ancien inventaire pour trouver les numéros d’inventaire et les noms de certaines armes. Malheureusement, ces anciens inventaires n’étaient pas toujours utiles ; quelques armes n’avaient même pas de numéros d’inventaire. Pour m’aider à accomplir cette tâche j’avais à ma disposition quelques livres sur les armes mais ils n’ont pas été très profitables. Alors, j’ai cherché sur l’Internet des sites de personnes qui s’intéressent aux armes et des sites qui vendent des armes pour essayer d’identifier celles de notre collection. C’était difficile parce que parfois la même arme a une identification un peu différente selon le site. Néanmoins, j’y suis arrivé. Pour compléter les dossiers j’ai pris des photos de chaque arme parce qu’il est maintes fois plus facile d’identifier une arme et de la décrire si on a une ou plusieurs photos.

Le grand projet auquel j’ai consacré la plupart de mon temps était la réorganisation de la vitrine des fusils. Pendant longtemps le fond d’armes faisait une partie du musée. Pourtant, selon Mme Salvador, une restauratrice avec qui elle a travaillé pendant les années 80 était antimilitariste. Alors, la faïence a remplacé les armes et la ferronnerie dont la section du musée a été réduite de plusieurs salles au sous-sol à une petite salle où elles résident aujourd’hui. Cependant maintenant, on veut revaloriser la collection et c’est ainsi que j’ai obtenu mon grand projet qui était de réorganiser la vitrine dans laquelle le musée présente les fusils qui datent du XVIe au XIXe siècle. Aux réserves il existe une collection de plusieurs armes modernes du XXe siècle. Cela s’explique parce qu’à Toulouse une usine qui fabriquait des munitions a donné au musée des armes et des munitions (vides bien sûr) après qu’elle a cessé son activité. Le choix d’armes pour la vitrine avait été fait par un spécialiste d’armes, mais son choix semble un peu livré au hasard. Voici quelques problèmes que j’ai rencontrés avec la vitrine telle qu’elle existe aujourd’hui :

1. Les armes ne sont pas en ordre.

2. Elles sont mal rangées; quelques-unes sont présentées verticalement, les unes contre les autres, et d’autres sont penchées. Ainsi le visiteur ne peut pas les voir correctement la présentation cela donne l’impression qu’il y en a trop pour l’espace qui leur est réservé.

3. L’ordre chronologique n’est pas respecté. Pour ce projet, il faut souligner que M. Penent et Mme Salvador m’ont laissé une grande liberté pour refaire la vitrine, ce que j’ai apprécié. Ce que j’ai créé est une vitrine claire et facile à comprendre. Pour faire cela, j’ai dû aller à la réserve pour choisir les armes que je voulais présenter. Le musée a une collection assez grande qui englobe des armes de plusieurs pays. Cependant, à cause de la petite taille de la vitrine, je n’y ai mis que des armes françaises et des armes américaines (qui ont une histoire liée à Toulouse) pour garder un thème plus régional qui sera plus en accord avec un musée consacré aux objets toulousains. Un autre grand changement que j’ai effectué est que j’ai adopté une présentation chronologique qui rend mieux visible au visiteur les avances technologiques du mécanisme de l’arme. Enfin, j’espère que cette vitrine engagera plus le visiteur parce que je viens de réaliser une fiche pédagogique qui explique l’arme à feu et quelques renseignements intéressants sur des liens qui existent entre les armes et Toulouse. Du moins cela donnera un sens au choix d’armes qui est fait. Je trouve qu’un des problèmes du musée est qu’il n’est pas assez pédagogique. Je pense que si on essaie de répondre à ce problème, plus de visiteurs viendront. En fait, pendant plusieurs réunions auxquelles j’ai assisté, on a évoqué l’idée de faire des panneaux explicatifs et je pense que l’on va en faire quelques-uns.

Je n’ai pas vu souvent le conservateur, M. Penent. Cela est une des raisons pour laquelle ma présence aux réunions hebdomadaires du personnel dans son bureau est un élément très important de mon stage. Chaque semaine je rencontrais les responsables de chaque département du musée : la bibliothécaire, les responsables du cabinet des estampes et du cabinet des objets d’art, l’attaché administratif et l’attaché du conservateur. Ici, tout le monde s’informe sur les progressions de leur travail. C’est important pour le bien être du musée parce qu’avec des emplois du temps différents, cette réunion est le seul moment où on peut vraiment évoquer et régler les problèmes et les soucis qui autrement seraient ignorés. Récemment, le déménagement de l’horlogerie a occupé une place centrale dans nos discussions. Ainsi où je me suis rendu mieux compte de ce qu’est le travail de chacun dans le musée est de comment ils contribuent au fonctionnement du musée.

De plus, comme je comprends l’anglais et le français, il m’est arrivé d’aider le personnel quand il a dû contacter un anglophone. Lorsqu’un musée entreprend de faire une exposition, il n’a pas tous les objets ou peintures par exemple, que le conservateur aimerait présenter. Donc, il doit contacter d’autres musées, des institutions et des personnes qui ont des collections avec les objets désirés pour rassembler tout ce qui composera l’exposition. Pour l’exposition temporaire d’Antoine Rivalz, le musée a crée un livre d’accompagnement et pour cela le musée a emprunté des négatifs de la bibliothèque de photographie du Metropolitan Museum of Art à New York. M. Patrice Lefort qui travaille à la communication avait du mal à comprendre un formulaire envoyé par le musée. Ainsi, je suis intervenu pour expliquer ce que voulait le Metropolitan Museum of Art.


La vie d’une œuvre au musée : de l’acquisition et prêt

Il existe quatre moyens par lesquels un musée peut acquérir une œuvre. Ce sont le don, le legs, la dation et l’achat. Pour le don, on écrit une lettre qui explique que l’on offre un objet à un musée. Si le conservateur accepte, la lettre est envoyée à un notaire pour être certifiée. Il faut remarquer pourtant que cette lettre n’accorde pas au musée tous les droits légaux de l’objet parce qu’il est toujours révocable par le donateur sans préavis. Pourtant, cela n’arrive que rarement. Puis, cette lettre va à la « Commission artistique » de la ville. Les conservateurs de la ville se rassemblent alors pour délibérer divers agendas y compris les dons offerts aux musées. Cette commission sert une fonction importante au niveau muséal et politique de la ville. Elle assure que l’acquisition apportera quelque chose au musée et évite que des objets d’aucune valeur soient imposées forcées sur un musée par un donateur. De plus, la commission fonctionne très bien et éviter des confrontations avec un donateur. La commission envoie une lettre au donateur qui stipule que la ville n’accepte pas le don et que remercie aussi ce dernier. Ainsi, il n’y a pas d’amertume entre un musée et un donateur si le don est refusé parce que le musée peut toujours s’excuser en disant que c’est la ville qui ne veut pas l’objet et pas le conservateur à qui le don a été proposé. Si le don est accepté il doit pourtant, passer encore devant une autre commission, « La Commission Régionale. » Ici la décision finale est prise d’inscrire ou non le don comme trésor national. A partir de ce moment-là, le don peut être inclus dans le musée.

Ce processus d’approbation s’applique également pour le legs. Le legs est un don au musée qui est fait après le décès d’une personne et qui est explicité dans son testament. La dation fonctionne un peu de la même manière et c’est un nouveau moyen d’acquérir des objets. Il a émergé il y a vingt ans sous le ministre de culture Jack Lang. La dation s’est popularisée à cause des impôts élevés concernant les droits de succession. Dans la dation, les héritiers d’une collection d’art importante sont souvent obligés de payer des impôts élevés. Ils peuvent, pourtant, échapper à ces impôts s’ils donnent une œuvre à la collection de l’état. Ainsi, cette pratique se développe de plus en plus.

Contrairement aux méthodes précédentes, un musée prend un rôle actif pour rassembler des œuvres en les achetant. Il peut les acheter n’importe où comme à une vente aux enchères ou dans une galerie privée. Ce mode d’acquisition est plus problématique parce qu’il faut obtenir l’approbation des deux commissions mentionnées plus haut avant de recevoir l’argent pour l’acheter. Ce processus peut durer des semaines ou même des mois, selon la rapidité de décision des commissions. Un musée peut recevoir l’aide du FRAM (Front régional pour des acquisitions des musées) qui donne parfois des subventions qui couvrent jusqu’au 60% le prix d’un achat. Néanmoins, il arrive qu’une oeuvre soit achetée par des collectionneurs privés ou des musées américains qui ont l’argent en main au lieu des musées français qui par contre, doit attendre longtemps pour recevoir l’argent nécessaire pour faire une enchère ou une offre.

Après que l’œuvre est acquise, le musée doit suivre une réglementation stricte pour l’intégrer à la collection. Quand on ouvre l’inventaire officiel du musée, on se trouve face à environ 17 caractéristiques à préciser, si c’est possible. Parmi les plus importantes sont le lieu et la date de fabrication, la provenance historique (qui est essentielle pour authentifier l’œuvre), la matière et la technique, la taille et le numéro d’inventaire. Quant au titre de l’œuvre, on peut avoir des difficultés de précision car il y a deux façons d’appeler une œuvre. Ici se joue la distinction entre l’appellation et la dénomination. L’appellation est le nom officiel qui n’est peut-être pas très évident alors que la dénomination est le nom commun. Par exemple, au Musée Dupuy il y a un objet intitulé le cor de Roland. On sait bien que ce n’est pas le vrai cor de Roland mais c’est le nom par lequel tout le monde le reconnaît. Par contre, la dénomination est « olifant » parce que c’est ce qu’il est.

Outre que ces moyens-ci, si un musée désire exhiber une œuvre qu’il ne possède pas, il a la capacité de demander le prêt d’une œuvre appartenant à un autre musée. Dans ce cas, le musée prêteur regarde d’abord l’intérêt de l’exposition. Un prêt apporte toujours un risque alors l’exposition en question devrait être d’une qualité qui mérite le prêt. Si le musée prêteur accepte la demande du prêt on assure que l’œuvre est bien protégée. Pour les musées il existe une assurance spéciale qui s’appelle « clou à clou. » Cela veut dire que l’œuvre est assurée dès qu’elle est enlevée du clou où elle était accrochée au musée prêteur jusqu’au au moment où elle est raccrochée dans le musée qui l’emprunte. Cette assurance protège l’œuvre contre tout ce qui peut se passer pendant le transport. On peut toujours ensuite ajouter une assurance supplémentaire.

Chaque fois que l’on déplace une œuvre, il est inéluctable qu’elle va souffrir une détérioration. Pour minimaliser la détérioration, les musées emploient des transporteurs spécialisés dans le domaine des œuvres d’art. Le coût pour le transport est payé par le musée qui demande l’œuvre, il est variable et dépend du musée prêteur qui peut exiger que l’œuvre soit transportée en caisse au lieu d’une protection simple. Le transport en caisse veut dire que les transporteurs fabriquent une caisse spéciale et c’est beaucoup plus cher. Le différence entre ces deux moyens de transport n’est pas signifiante ; une caisse semble être plus solide bien que l’œuvre soit déjà très bien emballée. Le distance est un autre élément qui figure dans le prix du transport. Par exemple, le Musée Dupuy voulait emprunter un petit tableau d’un musée à Chicago pour l’exposition sur Rivalz. La taille était 40cm x 60 cm, mais avec les douanes le transport aurait coûté 15 000 €. Ce prix a donc empêché l’apparition de cette pièce dans l’exposition.


Analyse de mon expérience

Les rapports entre le personnel

Le privilège d’observer de près le fonctionnement d’un musée m’a donné l’occasion de comprendre des rapports intéressants et parfois délicats que maintient le musée. Ce sont à l’intérieur et aussi à l’extérieur du musée. Pour commencer, le rapport entre le personnel m’a fasciné. Au musée il y a des personnes qui y travaillent depuis des années alors que d’autres viennent de commencer leur carrière muséale. Je trouve que cette diversité enrichit le bien-être d’une équipe comme celle qui existe au musée Dupuy. Parfois, quand il fallait prendre certaines décisions, j’étais témoin de la rencontre entre le conseil pratique des personnes confirmées et les idées théoriques des celles qui viennent à peine de sortir de l’université. Pour moi, quoique l’éducation qu’on reçoit à l’université est indispensable, il faut la nuancer si non la remplacer à l’occasion par la connaissance acquise au travail au cours des années. Ces expériences soulèvent aussi le problème que toujours, quand on prend une décision sur l’endroit où aura lieu une animation ou le déplacement d’une collection permanente par exemple, tout le monde ne sera pas content. C’est pareil pour les décisions prises entre les membres du personnel que pour celles prises avec l’aide d’une personne ou d’un groupe extérieur. On ne peut pas plaire à tout le monde. Pour atténuer ces conflits il faut être diplomatique. A travers mon travail avec le personnel du musée, je sais que c’est une tâche pénible mais importante pour assurer le bon fonctionnement des choses. Il faut écouter avec politesse les personnes quoique ce soient leurs idées et être très patient. Je vois que ces qualités sont inestimables tout le temps quand je travaille avec Mme Salvador.

Quand je participais aux réunions ou travaillais sur la vitrine des fusils, je me suis rendu compte que lorsqu’on a une suggestion ou une demande il est nécessaire aussi d’agir rapidement sur une proposition et d’être persistant pour ne pas l’oublier. Pourtant, le désir d’agir rapidement ne doit pas dépasser le besoin de faire le travail avec qualité. Par exemple, quand on a dit à l’équipe technique d’étoffer les deux planches sur lesquelles les fusils seraient présentés, elle ne voulait pas repasser l’étoffe (comme il faut) avant de l’attacher à la planche. Par conséquent, l’étoffe n’était pas bien serrée et quand nous sommes allés faire des trous dans les planches étoffées pour visser les fusils, nous avons déchiré l’étoffe une fois qui a abouti à un accroc signifiant. Il m’a pris trois heures de bien dissimuler le trou ; trois heures que j’aurais pu consacrées à d’autres tâches. Donc, j’apprécie maintenant le besoin de travailler avec précision et délibération pour créer quelque chose de qualité et de ne pas faire des erreurs qui coûtent beaucoup au niveau de temps et d’argent. Cette qualité d’agir avec délibération se retrouve chez M. Sanchez et M. Penent quand ils préparent leur budget. Il leur faut être très méthodiques avec leur préparation et vigilants quand M. Penent va présenter le budget devant le Conseil Municipal. Etre méthodique est une qualité qui s’applique aussi au travail le plus fastidieux comme celui de cataloguer une collection dès le début, sinon l’inventaire devient inutile et cataloguer devient une tache très pénible surtout quand il faut vérifier les inventaires comme je l’ai fait avec les armes mal cataloguées.


Le maintien du musée et sa collection

Avant de commencer mon stage, la restauration et la conservation me fascinaient parce que je n’en savais rien. Maintenant je sais que la conservation préventive est essentielle à tout musée. Par exemple, si on utilise une lumière en-dessous de 50 lux, on préservera les œuvres beaucoup plus longtemps. La conservation préventive revient également moins cher que de restaurer un objet. De plus, la restauration comporte toujours un risque malgré sa petitesse. La conservation préventive est relativement récente et donc les restaurateurs d’aujourd’hui pratiquent la restauration réversible, c’est-à-dire que l’on peut défaire ce qu’ils ont fait pour retrouver l’état originel de l’objet. Ils s’assurent aussi que l’on garde les dessins, etc. dans des dossiers en papier non-acide. Pourtant, les restaurateurs d’autrefois n’étaient pas aussi consciencieux et ils faisaient ce qu’ils voulaient. Par exemple, Mme Salvador m’a montré des photos d’une broderie religieuse « restaurée » pendant le XIXe siècle. En fait, on n’a fait que recoudre par-dessus la broderie originelle et on a du attendre une autre restauration pour découvrir le travail inutile des restaurateurs précédents mais ce qui a heureusement a bien préservé la broderie original. Donc on a découvert des couches multiples de restauration.

Au niveau du bâtiment lui-même, le musée a besoin d’un bâtiment plus grand. M. Penent est d’accord sur le fait que le musée souffre non seulement d’un manque d’espace, mais également d’une location défavorable parce qu’elle se situe dans une petite ruelle. Parce que le musée se situe dans un vieil hôtel particulier, ce bâtiment n’est pas vraiment fonctionnel aux besoins de circulation exigés par un musée. En fait, pendant les années 80, on a dû complètement détruire le musée sauf ses murs. Pourtant aujourd’hui, il existe toujours des problèmes d’humidité parce que le sol sur laquelle le musée est construit est marécageux. Donc au sous-sol, qui était une ancienne cave, l’humidité et la poussière de brique nuisent à la préservation des objets rongés à cet étage, comme les fusils. Le musée pourrait vernisser la brique mais cela enlève le sentiment d’authenticité des murs nus et n’empêchera pas l’eau de s’infiltrer ce qui est à l’origine du problème. Heureusement, on va prendre des mesures pour mieux encadrer et protéger les objets. Quant au futur plus lointain du musée, on espère déménager pour avoir plus d’espace et moins de problèmes que ceux rencontrés avec un ancien bâtiment. Je crois cependant, que cela entraînera des questions financières importantes et des problèmes pour trouver une propriété qui conviendra à un musée. Finalement, le musée doit son nom à M. Dupuy qui a légué son hôtel particulier pour fonder le musée alors changerait-on le nom du musée s’il déménage ?


Les contraintes de la centralisation

Cette année le thème pour les journées du patrimoine, établies pour promouvoir la connaissance du citoyen de son patrimoine et célébrées surtout par les musées, est « l’appropriation ». Ce thème qui vient d’être annoncé aux musées par le ministère de culture, posera sans doute des défis aux conservateurs partout en France. Par contre, l’année dernière, le thème était « Sciences et Techniques, » qui est un sujet beaucoup plus neutre. Ce nouveau thème semble être révélateur de la mesure où le gouvernement central est détaché des Français qui habitent la région. Dans un premier temps, le thème cette année paraît chercher à soulever des tensions toujours présentes avec la centralisation du gouvernement, pour créer une mémoire fragmentée au lieu d’être « Le grand rendez-vous citoyen, pour une mémoire partagée ». C’est surtout parce que maints musées, comme M. Penent me l’a expliqué, ont acquis leur collection soit en totalité soit en partie, des saisies révolutionnaires, surtout des églises. Il a remarqué que le but de ces saisies était de rendre public les œuvres d’art. Cependant c’est ironique parce que les œuvres étaient déjà présentées au public dans les églises où il ne fallait pas payer pour y entrer.

Au niveau local, la centralisation des musées par la ville pose également des problèmes. Quoique les musées soient divisés par thème (par exemple le Musée St. Raymond pour les antiquités, le Musée Labit pour les collections orientales et asiatiques) le Musée des Augustins et le Musée Paul-Dupuy couvrent les mêmes époques (Du Moyen Age au XIXe siècle) mais sont séparés par une ligne fine entre arts graphiques et décoratifs pour le Musée Dupuy et la peinture et la sculpture aux Augustins. De plus, le Musée du Vieux Toulouse parle aussi de l’histoire de Toulouse comme le Musée Dupuy le fait dans une certaine mesure. Donc, M. Penent pense que la politique des musées de la ville de Toulouse doit être revisitée.


La communauté et le musée

Grâce à cette expérience, je me rends compte de plus en plus de la nécessité d’avoir des musées dans une communauté. Ils engagent les visiteurs à mieux connaître en plus de leur histoire, mais aussi ils sont des centres de recherche importants pour la communauté et surtout pour des étudiants. J’ai rencontré à plusieurs occasions des étudiants qui étaient venus voir Mme Salvador pour consulter des objets d’art dans les réserves parce qu’ils concernaient le sujet de leur thèse. De même la bibliothèque et le cabinet d’estampes reçoivent régulièrement des gens qui consultent leurs ressources. C’est un rôle du musée auquel je n’avais jamais pensé mais qui est essentiel pour sa raison d’être. Le musée Paul Dupuy remplit bien cette fonction malgré le problème du nombre réduit de visiteurs qu’il serait bon de régler.

L’investissement du temps et de l’argent dans les grandes expositions temporaires est si signifiant (le coût peut aller aux plusieurs centaines de milliers d’euros), que le thème doit être choisi soigneusement pour attirer un maximum de visiteurs et ainsi justifier la dépense. Prenant la décision, le conservateur et son équipe doivent prendre en compte des facteurs sérieux : la pertinence du thème par rapport aux collections du musée, la disponibilité des œuvres que l’on veut emprunter d’autres musées et surtout les goûts particuliers des visiteurs actuels et potentiels de la région et ailleurs. S’ils ne viendront pas voir l’exposition parce qu’elle ne leur intéresse pas, le musée faillit dans sa fonction officielle selon l’ICOM (Conseil international des musées). C’est « d’amuser » aussi bien que « d’instruire des visiteurs ». Par exemple à Toulouse, l’exposition temporaire au musée Dupuy sur Antoine Rivalz était une réussite parce que le public toulousain a tendance à préférer les expositions sur les peintres plutôt que celles sur les graveurs. De plus, il faut noter que les musées commencent à être concurrencé dans ce domaine spécifiquement muséal par d’autres agences comme les archives et les bibliothèques telles que la Mediathèque de José Cabanis à Toulouse. Ils souhaitent organiser des expositions mais contrairement au conservateur, leurs directeurs ne sont ni des spécialistes d’art ni d’histoire. Néanmoins, les grandes expositions temporaires servent de grandes campagnes de publicité pour le musée et l’histoire de la communauté.


Conclusion

Ce stage m’a apporté de nombreuses expériences qui m’aideront plus tard à décider d’une carrière. Je sais maintenant que dans n’importe quel domaine, on fait plus que ce qui est explicité dans la description d’un poste. Je peux me voir un jour dans la fonction d’un conservateur parce qu’il fait beaucoup plus que j’avais imaginé auparavant. Le conservateur est très actif. C’est lui aussi qui organise les grandes expositions, écrit des articles et des livres divers et c’est lui aussi qui est responsable de son musée. Cependant, je pense que je préférerais avoir une carrière dans un domaine plus actif au niveau de la recherche et de l’analyse des traces historiques. Néanmoins, j’ai acquis un certain respect pour le travail et le dévouement qui est nécessaire au travail dans un musée parce que la plupart de ce travail se fait derrière la scène, c’est-à-dire en dehors du regard public. Tantôt intéressant tantôt fastidieux, la présentation et le maintien d’un musée n’est pas aussi facile que ce que l’on pense. Les musées sont importants parce qu’ils gardent le passé, ou au moins notre conception du passé à travers notre mémoire avec l’idée de reconstruire l’histoire de mieux en mieux au fil du temps et d’être aussi un vecteur pour faire connaître au public son passé et son histoire d’une manière très accessible, intéressante et engageante.


Bibliographie

  • Badet, Claude, COUTANCIER, Benoît et MAY, Roland, dir. Musées et Patrimoine. Paris : Les Editions du CNFPT, 1997.
  • Brochure. « Musée Paul-Dupuy : Arts Graphiques – Arts Décoratifs ». Toulouse : Mairie de Toulouse, 2004.
  • Guillevic, Jeanne C. Musée Paul-Dupuy. Toulouse : Mairie de Toulouse, 1985.
  • Salvador, Geneviève. « Musée Dupuy-Musée Georges Labit Monument de la Résistance : Attributions novembre 2004 ». Toulouse : Musée Paul Dupuy, 2004.
  • Programme. « Musée Paul-Dupuy : Programme septembre 2004 – février 2005 ». Toulouse : Mairie de Toulouse, 2004.


Annexes

Les photos de la réaménagement de la vitrine des fusils:


1. La présentation des fusils il y a environ vingt ans.


2. La présentation des fusils en place avant mon réaménagement de la vitrine.


3. La vitrine des fusils après mon travail.



Mon journal de stage

3/2/05

Heures travaillées : 9h-12h30, 14h-17h

Aujourd’hui, j’ai commencé mon stage au Musée Paul Dupuy. C’est un petit musée avec une très grande et très diverse collection. Il y a des objets qui datent du Moyen Age à nos jours. On peut voir une apothicairerie du collège des Jésuites, de l’art sacré, des faïences, des dessins, des gravures, de l’horlogerie, de la ferronnerie, des armes et des instruments de musique. C’est un musée qui est très vif, ce qui m’a surpris parce que j’ai imaginé un musée qui est très calme. Il y avait beaucoup de construction parce qu’on va installer l’horlogerie au premier étage au lieu du deuxième. Ainsi on est en train de complètement refaire le premier étage. Le personnel lui-même est actif aussi en faisant des choses intéressantes.

J’étais avec Mme Salvador pour la journée. Elle est chargée du cabinet des objets d’art, c’est-à-dire quasiment tout le musée. Elle m’a expliqué les difficultés en choisissant le décor pour les salles qui seront refaites. Il y a des contraints sur le projet parce que le musée dépend de la mairie de Toulouse pour ses fonds qui doit prendre en compte les besoins de la ville entière.

Elle m’a présenté au personnel du musée et parmi eux, j’ai rencontré le comptable et l’homme qui gère les ressources humaines. Ils étaient en train d’examiner des dépenses théoriques pour des vitrines pour la rénovation. Néanmoins, ils ont pris le temps d’avoir un café avec nous. L’homme qui gère le personnel m’a parlé pendant quelques minutes sur les problèmes de travail en France. Il a une perspective unique parce qu’il a un frère qui travaille pour Coca Cola aux Etats-Unis. Donc, il connaît les deux systèmes du travail en France et aux Etats-Unis. Il m’a informé qu’en France, il est difficile d’avancer d’un poste à un autre. Il faut aller à telle où telle école, entrer dans une certaine position et maints d’autres éléments doivent se mélangent pour avancer. C’est difficile de gagner plus en France aussi. Par contre, le monsieur m’a dit qu’aux Etats-Unis, si on veut avancer, on peut et si on veut gagner plus, on peut travailler plus. C’était une conversation très intéressante et passionnée. Il est évident qu’il aime le système américain mieux ; il l’a déclaré plusieurs fois.

J’ai rencontré aussi les femmes qui gèrent les collections de dessins et de gravures. Mme Salvador a travaillé avec eux aujourd’hui car le conservateur, M. Penent lui a demandé de faire un inventaire des dessins et des gravures. C’est un long processus et un peu fastidieux qui a consommé toute la journée. Néanmoins, j’ai appris le processus par lequel on numérote les collections pour tous les musées en France. On commence le numéro avec l’année d’acquisition. Ensuite, on met le numéro de l’ordre auquel l’objet appartient. Enfin, on écrit un autre chiffre pour distinguer l’objet d’autres du même ordre. De plus, on m’a expliqué comment distinguer entre un don, un achat, ou un legs.

Pendant l’après-midi, j’ai fait le tour du musée pour mieux connaître ses collections. L’horlogerie est très impressionnante. En fait, Mme Salvador m’a dit que je vais probablement l’aider en descendant toute la collection. C’est un travail dangereux parce que la collection a une valeur énorme et donc, il est dangereux de déranger les pièces. De plus, je vais travailler sur le fond d’armes du musée parce qu’ils sont nombreux et pas organisé. Mme Salvador n’aime pas le choix d’armes dans les vitrines donc elle veut que je trouve d’autres. Elle pense qu’ils sont mal choisis.

Donc, en général, l’ambiance du musée est très aimable et tout le monde est très gentil. Je pense que je trouverai ma place facilement et que le stage me bénéficiera énormément.


9/2/05

Heures Travaillées : 9h00-12h30, 14h00-17h00

Ce matin, j’ai passé du temps avec M. Philippe Sanchez. C’est le comptable qui gère les finances des deux musées, Georges Labit et Paul Dupuy. De lui, j’ai appris un peu de l’état des finances chez les deux musées. Puisqu’ils sont des petits musées, on les gère ensemble. Pour l’année, en général, la mairie les approprie environ 300 000€, ce qui n’est pas énorme, surtout quand on le compare avec leur budget à ceux d’autres musées toulousains. Donc, on a beaucoup à faire avec relativement peu d’argent. Pour cette raison, il faut prévoir soigneusement tout les dépenses qu’on fera pour l’année prochaine et même pour les deux ou trois années suivantes. C’est difficile surtout parce que tout le monde a besoin de quelque chose et veut travailler avec M. Sanchez commence à préparer le budget pour l’année suivante en septembre. Il est raffiné au cours de l’automne pour qu’il soit prêt pour le vote définitif du Conseil Municipal en mars. Cette attention aux détails petits financier entraîne un rapport proche entre le conservateur M. Penent et M. Sanchez pour deux raisons en particulier. 1 : M. Penent doit préparer des grandes expositions beaucoup en avance pour savoir si M. Sanchez peut trouver les fonds pour les réaliser. 2 : Quand M. Penent propose son budget au Conseil Municipal, c’est M. Sanchez qui l’aide à se défendre en lui donnant un budget précis, détaillé et clair. Même après qu’on aura accordé l’argent demandé, D’habitude, pendant le mois de janvier, on ne présente pas des grandes expositions parce qu’on n’est pas assuré d’avoir tout l’argent nécessaire pour plusieurs raisons. De plus, le musée paie ses vendeurs seulement par virement 25 jours après avoir reçu la facture. Parfois, cela fâche des vendeurs qui par conséquent, refus de travailler avec le musée. Il faut des mises en concurrence pour acheter même des matériaux très banaux comme un stylo, ce qui perd du temps.

Enfin, j’ai tiré deux conclusions de M. Sanchez. D’abord, il faut toujours combattre pour l’argent. Ainsi, on doit se justifier et détailler sans cesse afin que le budget ne soit pas refus. 2. Quant aux expositions, on ne peut pas présenter n’importe quoi. Il faut prendre en compte ce qui attirera les habitants de la ville. A Toulouse par exemple, La peinture est très populaire. L’exposition sur le peintre Antoine Rivalz a tiré beaucoup plus de gens qu’une exposition sur les dessins aurait pu.

Après, Mme Salvador et moi, nous sommes allés au musée Georges Labit. J’ai fait le tour du musée. Mme Salvador m’a montré et vu l’avancée de la rénovation de l’exposition sur l’Egypte. Le musée possède une momie en très bon état avec un sarcophage, mais ils étaient mal gardés. Ainsi, on a construit une vitrine pour la momie dans laquelle on a mis des sels pour sécher l’air dedans et la mieux conserver. Elle m’a informé qu’il vaut bien aussi d’avoir des thèmes pour chaque salle dans une exposition. Pour la collection égyptienne, on regroupe tout ce qui vont dans le sarcophage et tout ce qui va dehors. C’était intéressant à voir le réaménagement parce qu’il m’a fait penser à mon rendez-vous avec le comptable car il faut toujours penser à combien il coûtera pour faire des changements et comment cela influence des décisions (par exemple, si on achètera une nouvelle vitrine ou non).

Cet après-midi, nous sommes retournés au musée Labit, mais pas avant que Mme Salvador ne m’ait montré la salle où réside le système de sécurité au musée Dupuy. Il se constitue de quelques alarmes et de la vidéosurveillance enregistrée. En fait, le gardien qui surveille la vidéo a aussi un microphone qu’on peut entendre partout dans le musée pour dire ne pas toucher les objets à ce qui les touche.

Au musée Labit, Mme Salvador m’a donné le tâche d’identifier des stèles égyptiennes et des statues des dieux et des déesses égyptiens en bronze. J’ai dû faire cela parce qu’elle a changé l’exposition de ces objets et les étiquettes pour les vitrines ne correspondaient plus à ce qui étaient dedans. C’était un privilège en quelque sorte parce que j’ai pu toucher les statues qui ont plus que 5 000 ans.


10/2/05

Heures Travaillées : 9h00-12h30

Ce matin, je suis allé à la bibliothèque où la bibliothécaire, qui s’appelle Claire, m’a expliqué un peu le système de classification (Dewey Décimal) qu’elle emploie. La bibliothèque est ouverte au public, mais seulement sur rendez-vous. Quant à ses études, elle a un diplôme de licence en lettres modernes. En théorie, son travail principal est de s’occuper de la bibliothèque. Cependant, Claire ne peut quasiment plus faire cela car elle est trop occupée en préparant quatre expositions chaque année. Pour cette raison elle a un assistant qui s’occupe de la bibliothèque.

Après, j’avais jeté un coup d’œil sur les livres de la bibliothèque, je suis allé voir Mireille, qui est assistant de conservation. Pour arriver à son poste, elle a fait des études en histoire de l’art et de l’archéologie au niveau de licence. Elle m’a informé que quand on travaille sur la conservation des desseins comme elle, il faut être conscient de la fragilité et de la rareté des œuvres. Le plus grand problème pour des œuvres est leur manipulation. La lumière les menace également. Donc, on avance une conservation préventive. On protège les œuvres dans les casiers avec un papier non-acide. Quand on présente des expositions il faut aussi ne pas les illuminer avec plus que 50 lux. Si un œuvre arrive au musée dans un état détérioré, on choisit de le restaurer. Pourtant, le processus est complètement réversible si on veut retourner l’œuvre à son état d’origine. Elle a mentionné aussi qu’il est important quand on crée un dossier sur un œuvre de bien connaître sa provenance pour prouver qu’il est original.

Finalement, Mireille m’a décrit le procédé par lequel a fabriqué du papier pendant avant qu’il n’ait pas été mécanisé. En somme, il y avait des chiffonniers qui allaient partout pour ramasser des chemises et du tissu usés pour les refaire en papier. Je ne savais pas qu’on utilisait du tissu, seulement la pulpe du bois. La qualité de ce papier est plus haute que celle du papier fabriqué au XIXe siècle. C’est la raison pour laquelle des desseins faits avant le XIXe siècle peuvent résister la détérioration un peu plus mieux.


16/2/05

Heures Travaillées : 9h-12h30, 14h-17h

Aujourd’hui j’ai commencé mon grand projet : cataloguer les armes. En ce moment, je travaille avec les armes qui sont au musée et je vérifie si les étiquettes leur correspondent ou s’elles sont fausses. Après, j’irai aux réserves pour ramasser les autres fusils. C’est là où le musée emmagasine les objets pour lesquels il n’a pas assez d’espace. De toute façon, je dois créer un dossier pour chacune avec tous les renseignements possibles. Cela comprend les mesures, la provenance historique, l’état et le numéro d’inventaire de l’arme. Je dois aussi prendre des photos de chaque arme pour le dossier. Pour l’instant, je n’ai que quelques livres et l’Internet pour me renseigner sur les armes. Malgré cela, je réussis à confirmer l’identité des armes. Déjà, j’ai appris un peu des problèmes qui sont associés avec un fond mal catalogué. Par exemple, alors que je consultais les anciens inventaires, j’ai trouvé qu’on a noté que certains armes avaient été perdues. Cependant, je les tenais devant moi. Il faut bien vérifier un inventaire donc, parce que même s’il est officiel, cela ne veut pas dire qu’il est correct. Aussi, il y a plusieurs pistolets que j’ai vus qui ont des marques d’inventaire estampés dans le bois. Mme Salvador m’a informé qu’on ne le fait plus parce qu’il n’est pas réversible. En fait, ces marques ont la responsabilité du musée du Tarn où les armes ont été mises à l’origine.

Ce travail est intéressant, mais j’ai quelques hésitations. D’abord, je n’ai pas assez de documentation (des livres) pour bien valider l’identité des armes. De plus, il est probable que je ne ferai que cela pour le reste de mon stage et j’aimerais recevoir l’opportunité de faire d’autres choses parfois. Donc, je dois penser à des choses que j’aimerais faire pour les proposer à Mme Salvador pour voir si elle peut les réaliser.


17/2/05

Heures Travaillées : 9-12h30

J’ai continué mon travail sur le fond d’armes. J’ai eu du succès en utilisant l’Internet pour trouver quelques armes, mais il est évident qu’il faut acheter des livres sur les armes du XVIIIe et du XIXe siècles. Je vais essayer de chercher quelques-uns ce week-end.

Alors que je travaillais, Mme Salvador faisait des étiquettes pour l‘exposition égyptienne au musée Georges Labit. Les étiquettes sont très essentielles dans un musée parce qu’ils fournissent des informations sur les objets du musée au visiteur. Autrement, il ne saurait rien de ce qu’il regardait. Pour me renseigner, j’ai demandé à elle qu’est-ce qu’il faut mettre sur une étiquette ? Ce qui est intéressant c’est qu’il n’y a pas une règle explicite. Quand même, on met toujours le lieu, la date, le titre, la matière, le numéro d’inventaire. Quat au titre, on peut avoir des difficultés car il y en a deux : l’appellation et la dénomination. L’appellation est le nom officiel qui n’est pas peut-être très évident. La dénomination est le nom commun. Par exemple, au musée il y a un objet intitulé le cor de Roland. On sait bien qu’il n’est pas le vrai cor de Roland mais c’est le nom par lequel tout le monde le reconnaître. Par contre, la dénomination est « olifant » parce que c’est ce qu’il est.

Personnellement, je trouve que le musée profiterait des grands panneaux qui ajouteraient aux étiquettes et qui décriraient les objets un peu plus en profondeur. Je les vois à d’autres musées à Toulouse et ailleurs. Je pense qu’ils attireraient l’intérêt des visiteurs. Cela me mène à un autre point qui est que je ne vois pas un grand thème dans les collections. C’est parce qu’on ne reçoit pas assez d’information pour découvrir le rapport entre eux.

Quant à mon stage, j’aimerais préparer peut-être une présentation sur les armes après je les aurai tout catalogués. Cette idée m’est arrivée parce qu’aujourd’hui Mme Salvador préparait aussi une présentation pour l’après midi au musée Paul Dupuy sur des étoffes religieux.

En ce moment je ne sais pas encore sur quoi je vais écrire pour mon rapport de stage. Cependant, je vais commencer à créer des questions à propos du musée pour le mieux situer sa position dans la hiérarchie des musées français. Est-il un musée municipal ou régional ? Combien de visiteurs vont-y chaque jour ?


23/2/05

Heures Travaillées : 9h-12h30, 2h-5h

Ce matin, j’ai presque terminé la première partie de mon travail sur les armes. J’ai fait des dossiers pour toutes les armes. Seulement les photos pour les dossiers manquent.

C’est après midi Mme Salvador et moi sommes allés à une des réserves du musée. C’est près du musée des Abattoirs et c’est là où le musée garde son fond d’armes qui ne sont pas dans les vitrines. Cependant, nous y sommes allés d’abord parce qu’il y a un étudiant qui fait une thèse sur deux sculpteurs toulousains qui voulait voir quelques pièces à la réserve. Je n’aurais jamais pensé qu’un musée posséderait tant d’objets qu’il ne montrerait pas dans ses vitrines. C’est un peu déprimant de penser qu’il faut conserver tout quand personne ne les verra jamais. De plus, le musée a trois réserves au total !

J’ai découvert que maintenant, il existe un processus par lequel le musée accepte des dons. A l’origine, si on a écrit une lettre de don c’était tout ce qu’il fallait. Pourtant parce que maints gens donnent des objets qui n’ont pas de valeur, malgré ce qu’ils pensent, les musées avaient besoin d’un moyen de refuser. Maintenant, quand on fait don, les conservateurs de la région se rassemblent pour délibérer s’ils désirent l’objet en question pour leur musée. Sinon, ils peuvent décliner. J’ai entendu un exemple d’une femme âgée qui veut donner toute sa collection de faïence au musée. Malheureusement, ils ne sont que des bagatelles. Quand elle s’est aperçue que M. Penent n’acceptera pas son don, elle a ajouté qu’elle laisserait sa maison au musée aussi après sa mort, à condition que ne devienne un musée. Maintenant, cela a un intérêt pour la ville de Toulouse parce que la propriété vaut beaucoup. Ainsi, l’histoire de une grande partie des gens qui veut faire don aux musées. On peut devenir l’esclave des clauses du donateur si on ne fait pas attention.

Mme Salvador me dit souvent qu’à part d’elle, personne au musée ne s’intéresse à la collection d’armes, ce qui me pense que le travaille que je fais n’est pas vraiment apprécié, comme si je ne fais que de ménage et qu’on ne me veut pas comme un stagiaire qui est intégral (autant qui est possible) dans le musée. J’ai parlé de cela avec Laura aujourd’hui au centre qui m’a dit qu’il faut poursuivre à démontrer mon intérêt et de parler aux gens. Peut-être tout cela changera demain.


24/2/05

Heures Travaillées : 9h-12h30

Aujourd’hui s’est passé vite et je me sentais plus comme je fais une partie du musée. J’ai parlé à plusieurs personnes, y compris le comptable M. Sanchez et Françoise, qui est l’attachée au conservateur. Je comprends bien maintenant que le calendrier financier va de mars au décembre. Le musée reçoit de l’argent en mars mais il faut le dépenser avant la fin de l’année calendrier. Sinon l’argent est perdu. Donc, on ne fait pas beaucoup de choses en janvier parce qu’il n’y a pas d’argent au cas où il faudrait acheter quelque chose au dernier moment car les vendeurs ne veulent pas attendre recevoir leur argent.

Pour le reste du matin, j’ai pris des photos des pistolets pour lesquels je fais des dossiers. Pour les photos, il faut avoir le numéro d’inventaire à côté de l’arme car cela rend le tirage des photos beaucoup plus facile. Il vaut mieux aussi d’avoir une couleur de fond qui est gris, parce que le blanc reflète la lumière et rend l’image difficile à regarder.

J’ai discuté avec Mme Salvador une exposition que le musée présentera cet été sur l’orfèvrerie. Il y aura une grande conférence des conservateurs de la région la semaine prochaine au musée pour penser à l’orfèvrerie dans le département de la Haute Garonne qu’on peut emprunter. Mme Salvador m’a expliqué qu’au début, on voulait faire l’expo au début de l’année. Pourtant, parce qu’il y avait un délai, l’exposition coïncidera avec la saison touristique, surtout à Conques qui a une belle est importante collection de l’orfèvrerie. Ainsi, Le musée ne peut pas emprunter l’orfèvrerie de Conques qui aurait ajouté beaucoup.

Juste avant de partir, je parlais à Mme Salvador à propos des armes et nous avons brièvement discuté la vitrine pour les armes dans le musée. Elle m’a proposé directement de refaire la vitrine si je veux. Cela m’a fait beaucoup de plaisir et je suis impatient de commencer. Donc, je veux attaquer les fusils à la réserve pour que je puisse avoir une idée de ce que le musée a quant aux armes. Je veux remarquer aussi que Mme Salvador avait un rendez-vous au musée Georges Labit à 8h00 pour cinq minutes. En réalité, il a durée plus que deux heures et donc, cela m’a montré qu’il est difficile de partager le personnel entre deux musée parce que les besoins de l’un distrait de ceux de l’autre et donc on devient, comme Mme Salvador, en retard dans son travail pour le musée Dupuy.

J’aimerais faire une remarque sur le comportement au bureau. Je savais qu’il est différent de celui dans la rue car il est un milieu professionnel. Cependant, je dois avouer que je ne m’attendais pas que des gens qui ont 10 ou 20 ans plus que moi m’appelleraient « vous ». Je l’aime parce qu’il m’accorde un peu de respect ; en même temps, il me semble une appellation un peu froide. Aussi, il me semble que je puisse appeler les gens, sauf le conservateur par leur prénom. J’hésite encore parce que je ne suis pas sur.


2/3/05

Heures Travaillées : 9-12h30, 14h-17h

Ce matin a commencé avec la réunion hebdomadaire du personnel du musée. Là on a discuté plusieurs choses que je n’ai pas tout à fait saisi. Néanmoins, on a beaucoup parlé du transport pour quelques objets du musée. Il me semblait que ce soit un problème parce qu’on n’a pas suffisamment d’argent pour embaucher un transporteur. Alors, on a proposé de contacter d’autres musées pour savoir s’ils peuvent aider. On a passé plusieurs minutes sur la question des cadres pour des tissus coptes. Ce sont des vêtements des chrétiens de l’Egypte dans les siècles qui suivant le Christ. Le musée en a quelques-uns mais ils sont trop fragiles de simplement les accrocher sur un cadre parce qu’ils s’arracheront. Le résultat n’était pas très clair à moi mais je pense qu’on a décidé de les présenter à l’horizontal. On n’a pas résolu pourtant comment régler le problème pour les tissus coptes d’humidité à Labit qui est trop sec en hiver et trop humide en été. M. Penent a mentionné brièvement un problème qu’il a avec un directeur des archives quelque-part.

Ce qui m’a frappé durant la réunion est qu’il a une vraie atmosphère de camaraderie parmi le personnel. M. Penent n’est pas du tout comme un (boss) snob qui n’écoute pas ses employés. Plutôt ce que la réunion m’a montré que tout le monde possède une voix qui et de plus qu’elle est respectée. De plus, Patrice m’a dit que je peux l’appeler par son prénom ce qui m’a choqué. Donc, alors que les gens se vouvoient, ils s’appellent par leur prénom.

J’ai commencé l’après-midi en obtenant de l’information de l’accueil sur les visiteurs qui viennent au musée. J’ai appris que le musée ne reçoit pas beaucoup de personnes du tout dehors des temps des expositions temporaires. Le moyen est environ 20 visiteurs/jour. Il y a un peu plus du monde pendant les week-ends et les vacances scolaires. Puisque le premier dimanche du mois est gratuit pour le public, on reçoit une centaine de visiteurs ce jour-là. Quand il y a une exposition temporaire, tout cela change. Dans ce cas-là, cinquante à soixante personnes font le tour du musée chaque jour. De l’autre côté, d’habitude, musée Georges Labit accueillit maintes fois plus de visiteurs parce que la collection égyptienne leur y attire.

Je me ne sens encore pas tout à fait satisfait dans le stage. Cependant, je pense que je comprends pourquoi. J’aimerais employer toutes les capacités d’analyses que j’apprends à l’université mais ce n’est pas possible dans mon rôle comme stagiaire où en ce moment, je remplis quelques dossiers et prend des photos des armes.


3/3/05

Heures Travaillées : 9h-12h30

Enfin, j’ai commencé à terminer de faire les dossiers pour les pistolets. J’ai terminé de prendre des photos et je les ai imprimées. Quand je ramassais les photos au bureau de Philippe, il m’a dit qu’on a une facture pour 26 000€ pour tout le transport nécessaire pour retourner les œuvres empruntés pour l’exposition d’Antoine Rivalz. Je trouve ce montant énorme. Alors, il m’a expliqué que le musée a emprunté des œuvres de la région toulousaine, mais aussi à Rome et à Paris. Puisque les peintures sont larges, il faut des emballages spéciaux et aussi des grandes camions et donc à la fin on a une grande facture.

J’ai discuté encore aujourd’hui avec Mme Salvador nos plans pour modifier les vitrines dans lesquelles nous présenterons les armes. Ce que je ne savais pas cependant est qu’elle s’attend à remplacer l’étoffe et tout pour avoir une présentation neuve !

En outre, j’ai appris comment mettre le numéro d’inventaire sur un objet. Dans un premier temps, on met de vernis sur la partie de l’objet où on écrira le numéro. Après, on écrit le numéro et applique une autre couche de vernis dessus. Cela permet à quelqu’un d’enlever le numéro s’il veut.


9/3/05

Heures Travaillées : 9h-13h, 14h30-15

Enfin, j’ai terminé avec le récolement des pistolets et la création de leurs dossiers. Donc, Mme Salvador et moi sommes descendus voir les fusils dans les vitrines : quel état douloureux ! Il y avait beaucoup de poussière et de morceaux de brique qui sont tombés du mur et qui se sont attachés aux fusils. Par conséquent, ils dégradaient les armes. L’architecte qui a fait le musée aimait beaucoup la brique ancienne de la cave de l’hôtel particulier ; ainsi il l’a gardé. Cependant, on n’a pas pensé que cela posera un problème sérieux à la conservation des objets. Cette poussière se trouve un peu partout dans le musée mais c’est le pire dans la vitrine des fusils. C’est très humide dans la cave et cela accélère la corrosion des armes. Mme Salvador m’a informé ensuite que le musée sait comment régler ce problème mais on n’a rien fait. Parfois on vernit les murs mais cela les rend laids. Nous avons décidé de sortir le pire des armes pour montrer à M. Tep avec l’espoir qu’il commandera le personnel à nettoyer les armes. C’est exactement ce qui s’est passé.

J’ai appris aussi un peu de la politique du musée qui est en part coupable pour la condition des armes. Il y avait une autre femme qui a travaillé avec Mme Salvador pendant les années 80 qui était antimilitariste. Elle aimait mieux la faïence alors elle a énormément réduit la présentation de la ferronnerie et les armes, au point où elle menaçait la continuation même de leur présentation. Alors, souvent le choix de présentation d’objets dans un musée est le gré du goût personnel des gens qui y travaillent. Personnellement je pense que la faïence occupe trop d’espace mais je ne la supprimerai pas.

Maintenant je sais pourquoi on déménage l’horlogerie au premier étage. M. Penent aime faire des grandes expositions qui dépasse la taille de la salle d’expositions. Donc, par le déménagement de l’horlogerie, on peut centraliser les expositions et mieux gérer le flux des visiteurs qui se perdent dans l’exposition.


10/3/05

Heures Travaillées : 9-12h30

Patrice, le correspondant informatique m’a approché pour essayer lui faire comprendre une lettre qu’il avait reçue de la bibliothèque photographique du musée métropolitaine de New York. Il avait emprunté quelques photos pour mettre dans le livre de M. Penent à propos son exposition sur Antoine Rivalz. Patrice a retourné les photos mais il avait oublié de renvoyer avec eux les fiches d’emprunt. C’était cela que Patrice avait du mal à comprendre. Ensuite, Claire, la bibliothécaire, a reçu un mail d’un américain demandant comment il pouvait trouver une image d’un dessin. Son français n’était pas très bon, alors j’ai traduit sa réponse en anglais pour qu’il puisse mieux comprendre.

Après, j’ai accompagné M. Penent et Claire qui préparaient une exposition pour la semaine prochaine. Il s’agit des dessins acquis pendant les dix dernières années. C’est important de faire parce que cette exposition sert à justifier les dépenses du musée du trésor public. A l’inauguration mercredi soir, M. Penent expliquera l’importance de chaque pièce. C’était très informatif de les suivre tandis qu’ils parlaient. J’ai été initié aux problèmes d’encadrements et l’ordre de présentation et les limitations d’un petit espace. Aussi, M. Penent m’a dit que les peintres américains qui peignent des images de la France mettent toujours une religieuse quelque part dans la peinture.


16/3/05

Heures Travaillées : 17h15-18h45

Car je suis malade, aujourd’hui je n’ai assisté que l’inauguration de l’exposition des dessins acquis par le musée depuis les dix dernières années. C’était une bonne soirée. Une représentative de la mairie de Toulouse était là et un soixante d’autres personnes. On m’a dit qu’il y a toujours les mêmes personnes présentes pour les inaugurations, alors tout le monde se connaît. Tout s’est bien passé. La représentante de la mairie a commencé officiellement la soirée avec des remerciements au musée, etc. Puis, M. Penent a fait un discours bref sur la collection de l’exposition. M. Penent donnait aussi des tours de l’exposition tout au long de la soirée, parlant des pièces. Il était vraiment rigolo à regarder les gens (surtout les vieilles dames) se groupent tout autour de M. Penent pour l’entendre parler des dessins. J’ai beaucoup aimé le choix de dessins et quelques affiches m’ont particulièrement attiré. Après j’ai regardé l’exposition, je suis descendu à la cour où Mme Salvador et le personnel versait des verres de vin, champagne, etc. pour les invités. Apparemment, la réception après l’inauguration est toujours préférée parmi les invitées et cela se voit !


17/3/05

Heures Travaillées : 9h-12h

Encore malade, donc je n’ai pas bien noter ce qui s’est passé. Ce matin Mme Salvador et moi avons pris la liste de toutes les armes présentées et les regardées pour décider desquelles nous voulions. Avant que la faïence ne soit venue, on avait une très belle exposition des armes, divisée par des pays. Parmi ceux qui ont déjà été présentées et donc que nous savons sont aux réserves, nous avons fait le choix d’armes que nous allons présenter dans la vitrine. La semaine prochaine nous y irons essayer de les retrouver. Pour la présentation notre but est de parcourir le développement des mécanismes des fusils à la première guerre mondiale. A ce moment-là, le musée présente des armes qui vient d’un peu partout, mais cette fois-ci, à cause des limitations d’espace, nous nous concentrons sur la France et aussi les Etats-Unis. C’est parce qu’on a donné la ville de Toulouse des armes américaines pour se défendre pendant la guerre franco-prussienne. C’était pour cela qu’ils sont toujours dans les vitrines, mais on ne savait pas. Alors, nous allons faire des étiquettes qui expliqueront le choix d’armes. J’espère que cela engagera plus les visiteurs et leurs intéresseront un peu plus dans les armes.


23/3/05

Heures Travaillées : 9h-12h30, 14-17h

Ce matin j’ai assisté à la réunion hebdomadaire avec le personnel du musée. On a beaucoup parlé du déménagement de l’horlogerie et ce qu’on va mettre dans sa place au deuxième étage. Il faut mettre quelque chose parce que si la ville de Toulouse voit le deuxième étage vide, elle va faire présenter des expositions itinérantes dont les dates de leurs présentations pourraient être en conflit avec celles que le musée planifie. M. Penent ne veut pas cela et donc, on veut y mettre des choses, mais le problème de déménagement reste parce que chaque fois on veut faire une exposition, le musée perd beaucoup de temps et de personnel en descendant et en remontant des pièces. En outre, on a remarqué que les étoffes commandées pour des salles semblent beaucoup plus blanches qu’on pensait. La couleur plaît toujours, mais c’est un bon rappel pour comprendre qu’un grand espace dans une couleur prendra une teinte différente d’un petit échantillon. J’ai appris aussi que le musée a toujours des problèmes pour justifier leurs achats des objets en papier, comme la Bible en exposition maintenant. Pour la plupart, il s’agit de gravures mais beaucoup de monde ne comprend pas et on pense ces choses sont mieux appropriées pour des bibliothèques qu’un musée. Je ne vois pas le raisonnement dans cet argument et heureusement le conservateur non plus.

Après le rendez-vous, Mme Salvador et moi, nous sommes allés à Bourasol pour trouver les armes que nous aimerions présenter. Quel bordel ! Il était vraiment triste de voir toutes les armes en désarroi. D’abord il a fallu monter une échelle pas hyper stable pour avoir accès aux armes. Puis, la moitié a été mise sur des râteliers mais l’autre moitié est dans des grands cartons et complètement mêlées. C’était un travail très sale et nos mains étaient noires à la fin. Néanmoins, nous avons réussi à obtenir les armes qui nous manquaient.

L’après-midi a commencé avec une visite chez Claire à propos d’un mail que j’avais traduit il y a deux semaines. Il y a une semaine elle a reçu une réplique d’un américain il y a deux semaines. L’homme a écrit un long mail pour remercier Claire de son aide. Ce qui m’a frappé pourtant, était le registre si familier du mail. Je sais que chaque personne a un regard différent quant au mail. Quelques-uns le traitent plus sérieusement que d’autres. Quand même, il me semble quand on écrit à un étranger absolu, je pense qu’il doit se comporter d’une manière aussi professionnel que possible, surtout dans un milieu professionnel comme celui-ci, ce que cet homme n’a pas fait. Franchement, j’avais un peu honte comme américain. Néanmoins, son mail était très gentil et reconnaissant de l’aide qu’il avait reçu.

Après j’ai fini d’aider Claire, je suis retourné à la réserve pour ramasser les armes que nous avons choisies pour les apporter au musée. Puis j’ai commencé à rassembler les armes au sous-sol pour faire les dossiers qui nous manquent.


24/3/05

Heures Travaillées : 9h-12h30

Il n’y a rien de spécial aujourd’hui. J’ai pris des photos pour les dossiers des armes. Je me suis rendu compte que nous avons fait une erreur quand nous avons pris des armes de la réserve. Nous en avons oublié deux et nous nous sommes trompés en prenant une autre arme. Alors, les dossiers ne sont pas tout à fait complets. Pour faire une vitrine il faut une quantité énorme de temps à consacrer. Quand même, nous avons beaucoup progressé. Pour la plupart, toutes les armes que nous voulons présenter sont au musée. Audrey, a passé par le bureau de Mme Salvador pour voir ce que nous faisons. Elle a suggéré de faire des fiches pédagogiques qui expliquent le fonctionnement des armes (à silex, à percussion) et le raisonnement derrière notre choix d’armes. C’était une bonne idée avec laquelle j’avais du mal à bien exprimé à Mme Salvador. C’est bien parce que les visiteurs comprendront mieux la présentation. Je n’aime pas que l’on n’explique rien au visiteur alors si nous faisons ces panneaux, je serai très content. Philippe, le comptable, a passé me voir aussi pour vérifier une lettre (en anglais) qu’il avait reçue. Il avait raison de me voir parce qu’il pensait que la lettre demandait deux copies d’un livre de M. Penent. En réalité, la personne ne veut qu’une copie.

En outre, M. Penent était en formation aujourd’hui. C’est intéressant qu’il assiste souvent aux journées de formation.


6/4/05

Heures Travaillées : 9-12h30, 14h-17h

Aujourd’hui a été inauguré avec la réunion hebdomadaire. A mon avis, cette réunion était le plus fructueux que j’ai assisté. M. Penent a parlé sur comment perd-il du temps avec des réunions administratives en ville qui sont toujours la même : les mêmes phrases, les mêmes fascicules avec les mêmes erreurs, etc. Ainsi, on voit bien le côté administratif du travail du conservateur qui est une partie obligatoire du travail mais trop souvent est inutile. Ensuite, on a discuté le déménagement de l’horlogerie. Il y a un problème (typiquement français je pense) des vacances scolaires qui arrivent. Cela pose un problème car le personnel prendront leurs vacances. Il faut commencer le déménagement mais la possibilité existe qu’on pourrait le laisser tomber pendant trois semaines ! Donc, M. Penent veut essayer de tout déménager dans seulement cinq jours pendant la semaine prochaine, ce que M. Salvador sait est quasiment impossible. Alors, j’assiste à un grand décalage entre l’optimisme de celui qui exige et le pragmatisme de celle qui doit faire le travail. De toute façon le travail va commencer avec la dernière salle de la collection pour ne pas laisser des vides dans la visite.

Après, la conversation s’est dirigé vers les archives et M. Penent a critiqué des archivistes qui « ne veulent plus être des archivistes mais des animateurs ». Cette citation me paraît très drôle et intéressante parce qu’il expose ce que je crois est un jeu de pouvoir entre les archives et les musées. M. Penent a dit cela en parlant de la numérotation des objets pour avoir une affirmation sur l’objet en question si son caractère (comme objet d’art ou document) est disputé. La logique est celle-ci : si le musée peut prouver qu’il a acheté et a vite mis l’objet dans son inventaire, il deviendra plus difficile pour quelqu’un d’autre (comme un archiviste) à réclamer l’objet.

La réunion a terminé avec un mettre à jour de mon travail sur les armes. Maintenant que tout le monde a reconnu les conditions déplorables de leur présentation, M. Penent veut les monter au rez-de-chaussée et faire des bonnes boîtes pour elles mais le problème d’humidité ne sera pas résolu. Mme Salvador et moi avons aussi dit que nous sommes prêts à aborder le réaménagement sauf que nous avons oublié deux armes que nous voulons exhiber à la réserve à Bourasol. C’était à ce moment-la où M. Tep, qui gère l’équipe technique, nous a gracieusement offert un camion pour y aller et récupérer nos armes errantes. C’est une décision cruciale parce que s’il n’avait pas fait cela, il aurait été une semaine de plus avant que ne pouvions aller les chercher. Par conséquent, tout de suite après la réunion nous sommes allés les trouver à la réserve.

Pendant l’après-midi, on a avancé mais comme toujours au musée, quelque chose s’est manifesté d’empêcher le déroulement de mon travail. Cette fois-ci c’était l’automate qui fait partie de la collection d’horlogerie. L’expert horloger est venu pour aider M. Penent et Mme Salvador avec son déménagement au premier étage avec l’horlogerie. D’habitude, il consulte le musée et maintient le fonctionnement des horloges anciennes. Il n’aime pas le déménagement proposé du tout. Il pense « qu’ils ont un des meilleures collections en Europe et il la met dans une cave ». Il a fait quelque d’autres commentaires dérogatoires et après Mme Salvador m’a parlé un peu des experts qui impose leur avis et comment il faut les ignorer parfois. On est après tout « chez nous ». Heureusement, j’ai pu reprendre mon travail et j’ai rangé les armes sur les planches comme je veux et choisi définitivement toutes les armes que nous allons présenter. Je suis sûr que cette présentation va être plus nette et intéressante que la précédente et j’espère qu’elle va générer un peu plus d’intérêt chez le visiteur. Enfin on a pris les photos pour se souvenir de la manière par laquelle nous allons montrer les armes.


7/4/05

Heures Travaillées : 9h-12h30

Aujourd’hui, j’ai continué à préparer la nouvelle présentation des vitrines. L’équipe technique a changé l’étoffé les panneaux pour la vitrine du rouge à l’étoffe beige que nous avons choisi. De plus, j’ai commencé à taper les étiquettes pour la nouvelle présentation. J’ai cherché l’Internet pendant quelques minutes, essayant de trouver des informations et c’est un peu surprenant de voir la diversité d’informations qui y existe, même sur des sites que je considère assez respectables. J’ai aussi réussi à trouver un dossier pour une des armes que nous avons prises hier de la réserve et j’ai pris de nouveau des photos de ces armes pour remplir leur dossier.


13/4/05

Heures Travaillées : 9h-12h30, 14h-17h

Ce matin a débuté avec la réunion habituelle. Patrice nous a parlé de l’addition d’un disque dur au serveur parce que Françoise et Audrey ont besoin de plus d’espace pour toutes les images qu’elles enregistrent.

M. Penent pense à faire une exposition à l’avenir sur les images des Pyrénées. Cette idée a été reçue d’une manière favorable par le personnel.

Maintenant que le déménagement de l’horlogerie est en train de se faire, on a parlé d’autres collections qui vont être déplacé. Le consensus est de rassembler tous les objets du Moyen Age et de les poser définitivement au sous-sol.

Mme Salvador ne pouvait pas être avec moi aujourd’hui parce qu’elle s’occupait du déménagement de l’horlogerie (ce qui a beaucoup avancé !). Alors j’ai passé le reste de la journée avec Robert de l’équipe technique. Il m’a aidé à préparer les planches sur lesquelles je mettrai les fusils. Nous avons fait des trous dans les planches pour fixer les fusils avec des pitons. Cela semble une tâche facile, mais il consomme beaucoup de temps pour arranger les armes et pour faire les trous.

Cet après-midi j’ai parlé avec M. Tep sur les difficultés quand on apprend l’anglais et le français et laquelle est la plus difficile à apprendre. Parce que nous sommes tous les deux étrangers en France (Il était d’origine cambodgienne), nous comprenons les expériences qu’on a quand on arrive en France.


14/4/05

Heures Travaillées : 9h-12h30

J’ai passé quasiment l’entier du matin en réparant un grand trou que Robert a fait dans l’étoffe pour une des planches pour les armes. C’était un vrai essai de bricoleur mais je pense que nous avons réussi à le réparer. Il aurait été plus simple de mettre une nouvelle étoffe sur les planches mais car nous n’en avons pas, ça perdrait beaucoup de temps en attendant l’achat de l’étoffe. Alors, j’ai fait une pièce dans la forme d’un demi-cercle qui va aller, j’espère. De toute façon, il semble que ma présentation sera changée dans environ cinq ans ou quand M. Penent décidera de faire une présentation qui protégera mieux les armes.

Cette expérience m’a appris qu’il faut avoir une grande capacité d’être patient lorsqu’on travaille. Si on a une idée il faut vite agir pour ne pas l’oublier, mais en l’implémenter, on doit avoir de détermination et la force de rester patient pour faire un bon travail.


20/4/05

Heures Travaillées : 9h-12h30, 14-17h

Aujourd’hui, j’ai travaillé seul pour la plupart. C’était bon parce que je pouvais me concentrer sur les étiquettes pour les armes. Mme Salvador était au premier étage travaillant sur l’horlogerie donc j’avais l’ordinateur à ma disposition. Quand j’ai vu Mme Salvador, elle m’a parlé des problèmes que l’horloger créait car il se plaignait de la nouvelle présentation et la voulait faite selon ses goûts. Je lui ai demandé de m’expliquer la mission du musée qui est de ramasser et préserver des objets soit de la région toulousaine soit procurer des objets qui ont un intérêt avec la collection déjà existante, comme les horloges par exemple pour remplir la collection. Il n’y avait pas des grands horlogers toulousains mais nous avons une belle collection quand-même.

J’ai passé beaucoup de temps cet après-midi en prenant les mesures pour des socles dont j’aurai besoin pour compléter la vitrine des armes. Enfin j’ai décidé de présenter quatre grands fusils en bas au lieu de trois parce qu’il paraîtrait bizarre s’il y avait deux de l’un côté et seulement une de l’autre. Alors, après avoir pris en compte les fusils déjà sur le mur, j’ai calculé la hauteur maximum des socles pour les fusils en bas. J’ai donné la liste à Robert, qui va les faire tout de suite. Ils seront peints en noir car nous n’avons plus d’étoffe ce qui est dommage. Néanmoins, j’avance et c’est bon parce que le stage se termine bientôt. Finalement, j’ai fini les étiquettes et je les ai donnés à Mme Salvador pour faire des révisions. Après cela, je n’aurai que des fiches d’informations que je veux faire pour mieux informer les visiteurs de la pertinence de la manière dans laquelle les fusils sont présentés. Je ferai : une fiche qui explique l’évolution de l’arme à feu et une fiche qui explique la présence des armes américaines dans la vitrine.


4/5/05

Heures Travaillées : 9-12h30, 14-18h

Je me suis lancé directement dans mon travail ce matin. Robert a fait tous les socles que j’avais demandés. Ce qui est drôle mais aussi frustrant est malgré mon effort de prendre soigneusement les mesures pour les socles, les armes n’étaient pas encore bien placées. Alors, il m’a pris un grand moment de jouer avec les socles pour les ranger d’une telle manière pour que les armes ne soient pas trop serrées. La réunion hebdomadaire a aussi eu lieu aujourd’hui. Nous avons discuté le nouveau sens de la visite que nous allons mettre en place. Je suis très heureux parce que je deviens perdu tout le temps quand j’essaie de suivre le sens de la visite. Ailleurs, Audrey a relevé une question sur la journée du patrimoine (17 septembre je crois) et ce que le musée va préparer pour le thème de cette année, ce qui est « l’appropriation ». M. Penent a déclaré que c’est un sujet très délicat qui peut être mal compris, créé par des gens déconnecté de la réalité à Paris.

Cet après-midi était assez calme, j’ai tapé des fiches explicatives et des étiquettes pour les armes, faisant un peu de recherche sur l’Internet et dans des livres. Mme Salvador m’a aussi avertit de la difficulté de faire des textes explicatifs. C’est parce qu’il faut choisir entre deux niveaux ou essayer d’établir un équilibre entre les deux : enfant et adulte. Alors, j’aspire faire des fiches informatives mais simple parce qu’il existe également la contrainte d’espace et que je ne veux pas donner trop à lire au visiteur. Enfin, ma journée a conclu avec un entretien avec M. Penent à propos de son travail et le musée. Il m’a dit plusieurs faits intéressants que j’espère incorporer dans mon rapport de stage. Pourtant, je suis déçu de savoir qu’il n’y a pas un grand conflit entre des archives et des musées, simplement la politique comme dans n’importe quel domaine de travail.


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